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P. Dechilly – C. Gavory, interview croisée

Avant d’affronter le FC Lorient lors de la 1ère journée de D2 féminine ce dimanche (14h30), Pauline Dechilly et Christy Gavory, se sont prêtées au jeu de l’interview croisée. Les deux Messines reviennent sur leur aventure à l’Euro U19 et se projettent sur la saison à venir.

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Comment avez-vous vécu cet Euro avec l’équipe de France U19, terminé sur la deuxième marche du podium ?

Pauline Dechilly : « C’était vraiment une belle aventure. Pour y avoir déjà participé l’an dernier, je savais que ce serait encore une fois un moment inoubliable. Malgré la défaite en finale (2-3 contre l’Espagne), nous sommes allées loin et ce n’était peut-être pas tant attendu. Par rapport à l’Euro U19 2016 que j’ai vécu en Slovaquie, tout était différent : les conditions climatiques, la culture du pays, la finalité. En plus, nous avons eu pas mal de temps libre pour visiter l’Irlande du Nord. J’aime bien cette culture même si c’est un peu spécial par moment. Au final, j’ai passé deux superbes aventures avec les deux générations ! »

Christy Gavory : « Nous ne partions pas favorites au départ et finalement au fil de l’aventure nous avons vu que nous étions capables de réussir. Au final, le résultat n’est pas complètement positif mais vice-championnes d’Europe c’est quand même bien (sourires) ! La finale a été un peu dur à digérer mais maintenant ça va. C’est une fierté pour moi d’avoir participé à cette compétition ! Le niveau était bien meilleur que ce que j’avais pu connaître avec les U17. »

S’il n’y avait qu’un souvenir à garder, le meilleur, lequel serait-il ?

P. D. : « Forcément, c’est le fait d’être allées très loin dans la compétition. Peu de monde nous voyait faire un tel parcours. Nous étions tombées dans une poule très relevée avec les Pays-Bas, l’Angleterre et l’Italie. Nous avons dû nous battre pour sortir de ce groupe. Au niveau performance, la demi-finale contre l’Allemagne restera un très bon souvenir. C’est beau d’avoir pu éliminer les favorites. »

C. G. : « Pour moi aussi, ce match contre l’Allemagne reste le meilleur souvenir. En perdant 1-0, on se disait que ce serait compliqué de revenir au score et au final on l’emporte 2-1. En plus, il y avait la finale au bout. Après, j’ai aussi inscrit mon premier but en sélection contre l’Italie et c’est toujours plaisant. J’étais contente d’avoir marqué (rires). »

Au contraire, quel est votre pire souvenir de la compétition ?

P. D. : « Pour moi, c’est plutôt simple. Cela ne peut être que le carton rouge que j’ai reçu en fin de match lors de la finale. Je suis un peu frustrée d’avoir été exclue, je ne le méritais pas forcément selon moi. Au final, c’est le tournant du match car derrière on encaisse ce troisième but à dix contre onze. Sur le coup, j’étais un peu déçue mais tout le monde a été là pour moi pour me réconforter. Si on finit le match à onze, le scénario n’aurait peut-être pas été le même. Malheureusement, on ne le saura jamais. »

C. G : « A part cette défaite en finale, on a eu que des bons moments. C’est sans conteste le pire souvenir surtout la fin de match. On menait jusqu’à la 86ème minute donc on ne pensait pas forcément perdre ce match. On était toutes déçues mais on a quand même montré ce qu’on était capables de faire. Il n’y a pas de regrets. Ce n’est pas de la faute de Pauline, elle n’y est pour rien. »

En participant à cet Euro, vous n’avez pas pu prendre part à la préparation estivale avec le FC Metz, cela est-il problématique pour le début de saison ?

P. D : « Non, je ne pense pas que cela change énormément de choses. Même si nous n’étions pas avec notre club, nous avons suivi une bonne préparation puis les matches internationaux sont très intensifs. Malheureusement, j’ai eu une petite gêne à l’ischio mais je me sens prête à répéter les efforts ! »

C. G. : « Je pense qu’on a eu une aussi bonne préparation que celle que l’on aurait eu si on avait été avec notre club. Il n’y a pas de grandes différences. On a suivi le programme prévu par l’équipe de France. ¨Personnellement, j’ai disputé une mi-temps lors du dernier match de préparation contre Reims, je suis prête. »

Après la relégation en fin de saison dernière, quels seront vos objectifs cette saison ? Retrouver l’élite dès cette année ?

P. D : « Oui, obligatoirement la montée. Cependant, nous savons qu’en venant de la D1 nous allons être attendues.  Chaque week-end, nous aurons un nouveau défi à relever. Le niveau de la D2 est en progression et plusieurs équipes auront cet objectif d’accéder à la D1. On s’attend à un championnat compliqué. »

C. G. : « Je pense que l’on a vraiment le potentiel pour monter. Après, il ne faut pas croire que c’est acquis simplement parce que l’on descend de la D1 sinon l’année va être longue. Certes, il y a de bonnes équipes en D2 mais il y a de la place. Maintenant, il faut y aller ! »

Vous attaquez la saison dès dimanche par un long déplacement à Lorient…

P. D. : « C’est à l’opposé de la France mais nous sommes bien obligées de les jouer. Se rendre là-bas en début de saison peut être une bonne chose. Plus vite c’est passé, mieux c’est. Je ne connais pas du tout cette équipe. Même lors de mon passage en D2, je ne les ai jamais affrontées. On ne s’attend pas à un match facile surtout à l’extérieur. »

C. G. : « C’est un long premier déplacement mais il y aura bien moins de fatigue que si on avait eu à aller là-bas en plein milieu de la saison. Il ne faut pas le prendre à la légère en pensant que tout est acquis. Lorient nous attendra de pied ferme, je pense. On aborde cette rencontre avec beaucoup de sérieux. »

Quelles équipes vous semblent les mieux armées pour jouer les premiers rôles cette saison ?

P. D. : « Je pense que la lutte sera acharnée et que la montée se jouera à pas grand-chose. La Roche-sur-Yon sera un très gros adversaire et cela risque de donner un gros match. Le Stade de Reims sera aussi un vrai concurrent pour nous. Nous avons perdu contre les Rémoises en amical mais nous avons encaissé des buts sur des erreurs bêtes. »

C. G. : « Je pense aussi que Reims est une bonne équipe. Je rajouterai également Arras. Sinon, les autres formations je ne les connais pas encore assez bien. Les équipes ont fait de bons recrutements et le niveau s’est resserré comparé à il y a deux ans lorsque j’y évoluais avec Arras. »

Il y a eu plusieurs mouvements dans l’équipe à l’intersaison avec les départs notamment de Juliane Gathrat, Héloise Mansuy ou encore Melike Pekel et, dans l’autre sens, l’arrivée de quatre nouvelles têtes. Comment trouvez-vous le groupe cette saison ?

P. D. : « Les filles qui sont arrivées vont nous apporter de la fraîcheur. Ce sont des joueuses intéressantes. Je connais notamment Justine Rougemont avec qui j’étais au Pôle France durant une année. Je pense vraiment que l’on a une bonne équipe. On a en tout cas de quoi rivaliser largement pour disputer la montée. »

C. G. : C’est vrai que l’on a perdu des bonnes joueuses mais celles que l’on a récupérées sont performantes aussi. On a un bon vivier avec quelques anciennes aussi et puis la plupart des filles se connaissent. Sur les recrues, je connaissais déjà les deux filles qui viennent du Nord (Justine Rougemont et Maureen Bigot). Nous sommes un groupe plutôt jeune mais il y a beaucoup de sérieux. On aura une bonne petite équipe. »

Vous attaquez toutes les deux votre deuxième saison avec le FC Metz et vous êtes toutes les deux internationales. Avez-vous l’impression de faire partie des leaders de cette équipe ?

P. D. : « Non, pas forcément. Je vais rester moi-même en mettant mes qualités au service du collectif. Après, dans le vestiaire ce n’est pas trop dans ma nature de prendre la parole. Mais si je dois aider certaines filles je serais toujours-là si besoin est. » 

C. G. : « On ne se considère pas comme des anciennes non plus. Cependant, le fait d’avoir déjà un pied dans l’équipe, c’est plus simple pour nous. On a appris de cette première expérience en D1. Avec le groupe ça se passe bien et David (Fanzel) connaît nos qualités et notre manière de fonctionner. »

Au niveau personnel, quels seront vos ambitions ?

P. D. : « J’espère jouer le maximum de match avec mon club pour l’aider à monter en D1. Au niveau international, la Coupe du monde U20 2018 se déroulera en France donc j’espère pouvoir y participer. Si on peut y aller toutes les deux, ce serait très beau ! »

C. G. : « Idem. Je veux vraiment jouer le plus possible et j’espère participer à ce Mondial U20 en Bretagne (sourires). Le fait d’être en D2 ne devrait pas être un frein. Notre sélectionneur nous a rappelé qu’il préférait des filles qui ont un temps de jeu conséquent en D2 plutôt qu’être en D1 et ne pas jouer. »

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