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Rétro (5/5) : Lille – Metz vu par Renaud Cohade

C'est déjà la fin de notre rétrospective de la saison 2016/2017 des Grenats. Pour ce dernier volet, Renaud Cohade se replonge dans cette soirée de la 36ème journée qui a vu les Messins valider leur maintien dans l'élite.

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Après leur belle victoire dans le derby, les Grenats se rendent à Lille avec la possibilité d'acquérir leur maintien dans l'élite. Avec 39 points au compteur, une victoire des partenaires d'Eiji Kawasima cumulée à un faux-pas d'une des équipes en chasse permettait aux Messins de conserver leur ticket pour l'élite en 2017/2018. Serein, Renaud Cohade ne s'attendait peut-être pas à voir tous les éléments tourner en leur faveur : « Nous étions en confiance suite à cette victoire contre Nancy. Ce match nous avait permis de prendre un bon bol d'air et de faire un grand pas vers le maintien. A Lille, l'objectif était de revenir au minimum avec le point du nul. Nous aurions déjà été contents ».

« A 1-0, nous savions très bien que rien n'était fini »

Face à des Dogues dominateurs mais peu mordants dans la zone de vérité, les Mosellans amputés d'Ivan Balliu et de Cheick Doukouré vont parfaitement appliquer leur plan de jeu. « Nous avions été très costauds même si les Lillois ont eu le monopole du ballon. Ils n'ont pas eu beaucoup de situations alors que nous, quasiment sur chaque  contre, nous avons été dangereux », détaille le meneur de jeu messin. C'est finalement sur coup de pied arrêté que le club à la Croix de Lorraine va faire trembler une première fois les filets de Mike Maignan (0-1, 37°) : « Sur l'ouverture du score, Benoît (Assou-Ekotto) tire le coup-franc légèrement sortant. Il met un bon centre dans la surface, le ballon rebondit sur deux ou trois Lillois puis revient sur Georges (Mandjeck) qui est à l’affût. Il sent bien les coups et ça paye ». A la pause, les Grenats ne sont plus qu'à 45 minutes de la délivrance et d'un avenir assuré en Ligue 1. « A ce moment-là, on ne se demande pas vraiment si nous sommes maintenus ou pas. Nous savions très bien que rien n'était fini. Il fallait rattaquer la seconde période de la même manière que la première », tempère l'Ardéchois de naissance. 

« A 2-0, on se dit que ça sent bon »

Des paroles aux actes, les Lorrains ne mettent que dix minutes pour prendre une nouvelle fois la mesure de leur adversaire sur une inspiration du milieu de 32 ans (0-2, 55°). « Je me fais un petit peu oublier sur la gauche. Isma (Sarr) fait un appel dans l'axe, le ballon ne lui vient pas. Finalement, je reçois une passe de Jon (Rivierez), je décide de feinter le côté ouvert et de fermer le pied pour chercher le premier poteau sur ma frappe.  Cela se termine en poteau rentrant, tant mieux », se souvient l'ancien Stéphanois. Le break en poche, les sourires commencent à se dessiner sur les visages messins. Malgré tout, les protégés de Philippe Hinschberger doivent encore tenir 40 minutes pour que ces sourires se transforment en véritable joie. « A 2-0, on se dit que ça sent bon. Quand nous nous sommes replacés après le but, nous nous sommes dits qu'il ne fallait pas prendre de buts car il y avait un coup à faire », souffle Renaud Cohade. Ce « coup », les Mosellans vont parfaitement le réaliser en gardant cet avantage de deux buts jusqu'au terme de la rencontre. 

« Un beau petit clapping »

Au coup de sifflet final, les joueurs du président Bernard Serin peuvent exulter. Ils le savent, le maintien en Ligue 1 est validé. « Nous savions qu'en gagnant nous serions maintenus sauf retournement de situation incroyable. Quand tu atteins la barre des 42 points, généralement tu es sauvé », assure le numéro 24 qui a également pu profiter de quelques indiscrétions sur les autres résultats en sortant avant le terme de la rencontre. « Au Stade Pierre Mauroy, les bancs sont très proches du public donc on pouvait leur demander le score des autres rencontres », confie le milieu de terrain. 

Malgré les 395 kilomètres qui séparent Lille de Metz, les supporters messins étaient nombreux à avoir fait le déplacement. Une présence qui a permis un joli moment d'échange après la rencontre. « On a pu faire un beau petit clapping avec eux en haut dans le coin de la tribune, c'était sympa », se félicite le joueur de 32 ans. Comme ses partenaires, Renaud Cohade a profité à juste titre de ce moment de décompression lui qui, ces quatre dernières années, avait connu la joie de se qualifier pour la Coupe d'Europe lors des dernières journées de championnat. Un bonheur autre mais tout aussi intense pour celui qui a débuté en pro du côté du Nîmes Olympique : « C'est une joie différente bien sûr mais c'est un soulagement. Pour le maintien, tu souffres un petit peu toute l'année alors que quand tu te qualifies à la dernière journée pour la Ligue Europa c'est que tu as plutôt fait de bons résultats. C'est une délivrance mais on la méritait ». Un mérite qu'il associe en grande partie à la qualité de la deuxième partie de saison des Grenats. « Nous avons réalisé une très bonne seconde phase à domicile. Nous n'avons perdu que deux fois chez nous sachant que, contre Paris, nous ne sommes pas passés loin de l'exploit et contre Lyon (match reporté) le contexte était particulier. C'est grâce à cette seconde moitié de saison que l'on réussit à se maintenir », analyse-t-il. En espérant que les Messins démarrent la nouvelle saison de Ligue 1 Conforama sur cette même dynamique. 

Lille OSC - FC Metz, le résumé vidéo

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