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Pas de redoux en Provence

En s\'inclinant à Istres (1-0), le FC Metz ne confirme pas le bon point pris lundi à Nantes. Surpris à la demi-heure de jeu alors qu’ils traversaient une bonne période, les Grenats n’ont jamais réussi à redresser la barre. Et ont manqué de peu l’égalisation en la heurtant.
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A croire que les Messins n’aiment ni les entrées, ni les desserts. Ni les entrées, car comme à Nantes, ils avaient tendance, ce vendredi soir à Istres, à entrer dans la partie en laissant leurs adversaires se découvrir et venir à eux. Un premier quart d’heure dominé dans l’ensemble par les Istréens permettait à leur maigre public de s’échauffer quelque peu les poumons. Le supporter Violet ne vient peut être pas en bande, mais on l’entend bien dans des tribunes très clairsemées !

Dès la seconde minute, Palmieri se jouait d’un, puis de deux joueurs messins avant de servir minutieusement Akrour, le serial buteur local, en pleine surface de réparation. Un peu trop téléphoné, le geste était bien anticipé par la défense grenat, mais donnait le ton des envies et des capacités istréennes. Pas bien dangereux, toutefois, les différents mouvements tentés par les hommes de José Pasqualetti n’inquiétaient pas spécialement les Grenats.

Pour preuve, ces derniers prenaient peu à peu confiance et bénéficiaient d’une dizaine de minutes particulièrement à leur avantage. Sadio Mané, le premier, manquait d’un cheveu qu’il n’a pas de reprendre victorieusement au point de penalty un centre contré de Yohan Betsch (18°). Duhamel, ensuite, manquait le cadre d’une frappe croisée inspirée (18°). Romain Métanire l’imitait à la récupération d’un coup-franc de Bouby mal dégagé par Eric Chelle (22°). Le jeune Sénégalais Mané, titularisé une nouvelle fois après une bonne prestation à Nantes, finissait de manger la feuille de match quand, héritant d’un bon centre venu de la droite, il n’enchaînait pas suffisamment vite une frappe suite à son contrôle imparfait et voyait le retour assassin de Kehiha (28°, notre photo).

Les hommes de Dominique Bijotat n’allaient pas tarder à regretter ce manque d’efficacité dans leur « moment fort ». Sur la contre-attaque, les Istréens bénéficiaient d’un coup-franc au niveau de la ligne médiane, coup-franc qu’ils confiaient au spécialiste en la matière, Driss Fettouhi. Le meneur de jeu provençal mettait le ballon dans la boîte et celui-ci, dévié, finissait sa course dans les pieds du défenseur central Fabien Barillon, monté aux avant-postes. A six mètres du but, il ne tremblait pas et trompait Oumar Sissoko, impuissant sur ce coup-là et pourtant brillant par ailleurs (1-0, 29°).

Ni les desserts, donc. Car dès lors et jusqu’à la fin de ce premier acte, les Istréens se sentirent pousser des ailes et faisaient parler leur technique. Sans être extraordinaires, ils parvenaient tout de même à déboussoler des Messins assommés par une ouverture du score qu’ils n’avaient pas vu venir. Tantôt dans l’axe grâce à un jeu en une touche efficace, tantôt sur les côtés avec un tandem Palmieri – De Préville particulièrement harmonieux, les Violets se montraient dangereux jusqu’à la pause. Deux fois, la percée de l’attaquant maison aboutit à un centre en retrait chirurgical. Deux fois, les Messins durent revenir in extremis, d’abord Bouby (33°), puis Koulibaly (43°). Entretemps, une demi-volée de Ba frôla le montant droit du but messin (34°) et un coup-franc millimétré de Fettouhi était détourné par Sissoko (41°).

Si les joueurs de Dominique Bijotat étaient inquiets du déroulement de cette première période, on n’en vit pas les symptômes au retour de la pause. Au contraire ! A peine revenus sur le carré vert plutôt jauni de Parsemain, ils étaient à deux doigts, que dire, deux millimètres, de réussir l’égalisation. Un coup de talon de Guerriero à l’interception, une passe de Duhamel pour Betsch dans l’axe à la transmission, et une feinte de frappe suivie d’un tir enroulé du numéro douze messin à la finition… pour une barre transversale en conclusion (48°) ! Le ballon rebondissait d’ailleurs, mais l’arbitre estimait que c’était en dehors du but.

Requinqués, les Grenats continuaient à y aller pied au plancher, se procurant de nombreuses opportunités offensives. Certainement plus en cette soirée de défaite, que lundi dernier à Nantes dans un jour de match nul. Mané trouvait le petit filet extérieur (55°), Delort enlevait trop sa tentative (64°), comme Diaz (68°). En fin de partie, deux coups-francs intéressants étaient bêtement gâchés par des fautes commises dans le brouhaha de la surface (85°, 90°).

Le problème, c’est que les espaces naturellement créés par ces attaques placées ne manquaient pas d’être exploités par des Istréens pas vraiment impressionnés par le sursaut d’orgueil adverse. Le gardien malien du FC Metz dut étaler toute une palette de ses talents pour éviter un deuxième but en forme de break : un tacle dans la surface pour devancer De Préville servi par Nouri (56°), une parade efficace sur une frappe du même De Préville (69°), des gants solides pour capter celle d’Akrour (86°). Quand ce n’était pas la propre maladresse des Istréens (79°) ou un hors-jeu logiquement venu refuser un but de De Préville (82°) qui entretenait les espoirs des Visiteurs.

Pour peu de temps. A Istres, les Messins se sont inclinés ce vendredi pour la première fois de leur histoire (0-1). Qu’importe d’ailleurs cette statistique historique. Désormais, c’est le présent qui compte. Et celui-ci ne s’annonce pas moins lourd à porter que le poids du passé : avec sept matches à négocier jusqu’à la fin du mois de mars, dont deux déplacements coup sur coup à Laval (le 6 mars) et au Havre (le 9 mars), Dominique Bijotat et ses joueurs ont un sacré bout de pain sur la planche !

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