
Il n’y est pas encore, c’est sûr. Mathématiquement, les Grenats ont trois points de retard sur Le Mans, le premier non-relégable, et il reste un match à jouer. Vendredi prochain, le FC Metz recevra l’équipe de Tours à Saint-Symphorien. Oui mais. Avec une différence de buts qu’il traîne comme un boulet depuis quelques semaines (-14), le club à la Croix de Lorraine possède un pied et quatre orteils dans ce championnat National qu’il devrait, sauf miracle, rejoindre la saison prochaine. A moins que vendredi prochain, les Messins ne parviennent à compenser cet écart de douze buts qu’ils possèdent sur la formation mancelle (-2). En d’autres termes, gagner 6-0 contre Tours et attendre une défaite au moins aussi lourde du Mans à domicile face à Arles-Avignon, le 18 mai. Un miracle, on vous le disait.
Alors en ces heures bien noires, les pires que le FC Metz n’ait jamais eues à vivre en quatre-vingts ans d’histoire qu’il s’apprête à fêter, le scénario du match restera du domaine de l’à-côté, que l’on se fiche de retenir. Il y a des moments où seul le résultat compte. C’était le cas ce vendredi soir.
Tout s’est joué, de toute façon, en première période. Grevé par un enjeu capital pour les deux équipes (Arles-Avignon n’avait pas assuré son maintien avant la rencontre), le match débutait timidement avant de voir les Provençaux prendre le contrôle du jeu. Déjà dangereux à plusieurs occasions auparavant, c’est finalement peu avant la pause que les coéquipiers de Romain Rocchi plongeaient les Grenats dans l’obscurité. Un coup-franc bien enroulé par l’ancien Messin trouvait Ayasse, qui reprenait à bout portant (1-0, 41°). La mise aurait même pu être doublée quelques instants plus tard, si Acapandie n’avait pas complètement raté son face-à-face avec Oumar Sissoko (45°).
En face, il n’y a pas à redire, les hommes de Dominique Bijotat n’ont pas ménagé leur peine pour tenter de sauver les meubles et retrouver le chemin qui mène à l’espoir. En vain. Leurs contre-attaques, pourtant souvent rondement menées, n’ont jamais porté leurs fruits au tableau d’affichage. En outre, ils n’ont pas été bien vernis. Un manque de chance parvenu à son faîte quand, à quelques instants du coup de sifflet final, la frappe de Sadio Mané trouvait le poteau sur sa course, alors que Ludovic Butelle était battu (87°).
Ce vendredi soir, toutes les composantes du FC Metz sont bien tristes. Joueurs, dirigeants, supporters. Car ce club, qui a connu de si belles heures, qui a écrit de si belles pages de l’histoire du football français, s’achemine vers une relégation en National. Il reste un espoir, un infime espoir. Presque trop mince pour y croire. C’est historique. Mais c’est surtout dramatique.
Photo : AC Arles-Avignon