
Cédric Barbosa
« Nous avons produit en seconde période le match de coupe que le coach attendait de nous. Je pense que c’est sur cette deuxième mi-temps que nous avons fait la différence. Au cours des 45 premières minutes, il n’y a pas eu beaucoup d’engagement que ce soit de notre côté ou de celui de Bordeaux. Pourtant, nous avions prévu d’en mettre. A la pause, nous nous sommes bien fait secouer. Cela nous a fait du bien et nous sommes revenus avec plus d’envie au retour des vestiaires.
Comme Francis De Taddeo l’a très bien dit, nous avions déjà réussi à mettre les Bordelais en difficulté lors du match de championnat. Cette fois, nous y avons ajouté l’efficacité. Peut-être nous ont-ils pris un peu la légère, du fait que beaucoup estiment cette équipe capable de rivaliser avec Lyon en Ligue 1. »
Francis De Taddeo à propos…
… de la victoire à Bordeaux
« Nous voulions offrir ce match de Coupe de la Ligue en cadeau au président. Il a particulièrement souffert de notre début de saison. Même si cette victoire ne modifie pas notre situation en Ligue 1, le fait de réussir ce coup là est important pour nos dirigeants et nos supporters. Cela prouve qu’ils doivent continuer à être derrière les joueurs, qui n’ont jamais cessé de travailler ni de se remettre en cause. »
… de la première période en demi-teinte du FC Metz
« Je pense que nos attaquants n’étaient pas assez agressifs, pas assez ‘guerriers’ au cours du premier acte. Je leur ai dit à la pause que nous avions besoin qu’ils élèvent leur niveau de jeu, que nous ne pourrions pas nous en sortir comme cela. Nous nous sommes mis nous-mêmes en difficulté en prenant ce but un peu stupide. Après, il faut reconnaître que nous avons plutôt bien tenu le ballon. Bordeaux ne nous a mis en danger que sur sa qualité individuelle, qui aurait d’ailleurs pu nous être fatale. Simplement, il nous fallait des attaquants un peu plus lucides. Gueye, Effa et Pjanic l’ont été davantage en deuxième mi-temps. Cela nous a permis de faire basculer les choses en notre faveur. »
… des supporters et de leur attitude depuis le début de la saison
« Il est beaucoup plus facile pour nous d’aller à Bordeaux que pour nos supporters. Je leur dis merci d’être là à nos côtés. Lorsque les choses vont moins bien comme c’était le cas récemment, nous sommes très heureux de pouvoir compter sur un bon nombre de supporters, en déplacement notamment. Nous comprenons ce que ressent notre public. Nous n’avons pas fait les matches qu’il était en droit d’attendre de nous. Depuis plusieurs semaines, nous demandons, moi le premier, de la patience et de l’indulgence vis à vis des joueurs. Il m’arrive d’avoir des retours sur ce qui se dit en tribunes ou sur internet. Je comprend la déception et j’ai beaucoup apprécié que les gens ne se soient pas ‘enflammés’ comme cela peut être le cas dans d’autres clubs en pareille situation. »
… de sa situation personnelle après la lourde défaite face à Lyon. S’est-il senti menacé ?
« Un entraîneur de Ligue 1 est forcément menacé. Perdez deux ou trois matches de suite et une pression s’installe. C’est un métier où vous avez le droit de gagner, à la rigueur de faire de temps en temps match nul, mais pas de perdre. Vous vous imaginez bien qu’avec huit matches sans victoire, on peut envisager d’être sous la menace. Ceci dit, cela reste une décision de dirigeants. Pour ma part, j’essaie d’encadrer au mieux l’équipe tous les jours aux entraînements. Et après, de m’adapter aux événements : les défaites, les blessures, les bons et les mauvais comportements au sein du vestiaire. Après Lyon, j’ai essayé d’analyser pragmatiquement ce qui s’était passé. D’autres en sont restés à la simple déception du résultat et se sont dits qu’il fallait virer l’entraîneur. Je les comprends parfaitement. Mais je pense qu’il faut prendre un peu de recul par rapport aux événements. C’est ce que j’essaie de faire dans ces moments-là. […] C’est tout de même assez incroyable de voir comment Alain Perrin est controversé en ce moment alors qu’il vient d’aligner quatre succès d’affilée en Ligue 1. Dans le même temps, d’autres coaches, comme moi en particulier, ont été un peu moins mis sous pression. Ceci dit, ce métier comporte le risque d’être remercié à tout moment. Il faut vivre avec. »
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