Metz - Clermont, je réserve ma place

Le Grand Bleu

Il est difficile de trouver une affiche plus glaciale au menu de cette 22ème journée de Ligue 1. Strasbourg – Metz est un choc des profondeurs qui plongera sans doute le perdant dans des abysses d’où l’on ne revient pas…
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Ici, tout est calme. Un regard vers le dessous ; Ajaccio,
Strasbourg. Un regard vers le dessus ; au loin, on peut encore distinguer une
balise jaune et bleue, symbole d’une survie encore accessible. Impossible
de percevoir quoi que soit d’autre. Jeudi, il y avait bien une balise
violette. Dans la soirée, elle a disparu.

Ici, tout est silencieux. Mais il fait froid, tout de même. Non pas que
le thermomètre soit exagérément plus capricieux qu’ailleurs
dans cette Sibérie française que d’autres ont trouvé
morose de haut en bas, en passant par le survêtement ou la démarche
de l’entraîneur. Mais les rayons du soleil ne parviennent plus à
percer. On est bien trop loin de la surface. C’est une loi de la physique
et non un particularisme local.

Ici, tout est paisible. On se laisserait facilement griser par ce confort illusoire.
On laisserait s’éloigner la balise précédente jusqu’à
ce qu’elle se fonde dans un flot de lumière blanche, oubliant l’essentiel
: on ne peut vivre, ou plutôt survivre, en apnée infiniment. Par
expérience, le FC Metz sait qu’il ne peut vaincre les profondeurs.
Et ses joueurs ?

Des hommes d’honneur

Jusqu’au 31 janvier, date de clôture du mercato, ils ne sont pas
les seuls à pouvoir agir sur le destin du club. Mais à 20 heures,
ce samedi, personne d’autre que les onze hommes alignés par Joël
Muller ne pourra permettre au club mosellan d’engranger trois points.
Le grand absent du soir, Nasser Ouadah, a asséné les vérités
qu’il convient de rappeler en pareille circonstance, jeudi lors du forum
des lecteurs du Feu Sacré. « Nous avons entre nos mains l’avenir
de personnes au club,
pense le numéro dix. Peut-être que
certaines iront pointer au chômage si nous descendons. »


Peut-être que d’autres ne trouveront pas de club de l’élite
pour les accueillir, ou tout au moins hypothèqueront leurs chances de
poursuivre leur carrière là où les conditions de travail
sont optimales et où les stades sont pleins. Il ne tient qu’à
eux d’embrayer et de remettre la marche avant. Car ils ne pas moins capables
que leurs compagnons d’infortune, comme l’a démontré
la série de six matches sans défaite réalisée en
fin d’année. Laquelle des sept autres équipes du bas de
tableau a battu le FC Metz ? Strasbourg ? Ajaccio ? Sochaux ? Toulouse ? Troyes
? Nice ? Nantes, peut-être, que les Grenats affronteront la semaine prochaine
? Aucune !

Si certaines comptent plus de points que le Club à la Croix de Lorraine
à ce jour, elles ne possèdent pas plus de talent. Les confrontations
directes n’ont pas révélé de quelconque supériorité
adverse. Troyes ou Toulouse, par exemple, peuvent même s’estimer
heureux d’avoir accroché le match nul. Croire en un possible redressement
est donc la première des obligations professionnelles. La seconde consiste
à faire le maximum pour ressortir vainqueur du Stade de la Meinau. Ce
mercredi, le peuple lorrain n’avait même plus la force de crier
son mécontentement. Un sentiment qui s’est mué en tristesse
teintée de résignation. Samedi prochain, celui-ci doit pouvoir
se rendre à Saint-Symphorien avec l’infime espoir de vivre une
phase retour en forme de résurrection. Pour le plongeur messin, la couleur
de la tunique strasbourgeoise est un indice : bleu clair, comme le ciel. Comme
la surface qu’il faut tenter de rejoindre…

Strasbourg – Metz, 22ème
journée de Ligue 1


Stade de la Meinau, samedi 14 janvier à 20h

Arbitre : Monsieur Piccirillo

>> Match à suivre en direct sur le FCMetz.com
à partir de 19h30

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