Un moindre mal

Deux points sur neuf possibles. Tel est le triste bilan des Grenats face
aux trois promus. Caen, Istres et maintenant Saint-Etienne. Tous ont pris
des points face au club lorrain. Voilà sans doute une des raisons du
courroux des supporters du club à la Croix de Lorraine, dont le mécontentement
a été prononcé au terme de cette rencontre. Les autres
se trouvent sur la pelouse du Stade Saint-Symphorien, où les Messins
ont concédé un nouveau match nul. Surtout, ils ont été
dominés durant l’intégralité de la seconde période.
C’est logiquement que les hommes d’Elie Baup sont parvenus à
égaliser. Ils auraient même pu emporter les trois points sans
que personne n’ait à crier au scandale. L’efficacité
retrouvée et le retour de Proment n’ont donc pas suffi, preuve
que la force de frappe actuelle des Grenats est limitée.

Dur retour pour Agassa

Pourtant, tout avait bien commencé. Comme face à Bastia, Metz
avait débuté tambour battant en concrétisant sa première
occasion par Méniri. Même si un air de déjà vu
accompagnait cette réalisation du défenseur messin (sur corner,
de la tête), l’efficacité était au rendez vous (1-0,
6°). Malheureusement, la réponse des Verts était encore
plus rapide. A l’entrée de la surface, Piquionne remettait astucieusement
le ballon en retrait pour Sablé, dont la volée faisait mouche
(1-1, 11°). Tout était à refaire pour les hommes de Fernandez.
Heureusement pour eux, le défenseur stéphanois Camara était
coupable d’une faute inutile dans la surface sur Babacar Gueye. Grégory
Proment signait son retour en transformant la sentence (2-1, 20°).

On pensait alors les Messins bien embarqués. Mais la suite du match
fût quasiment à sens unique, les hommes d’Elie Baup n’accusant
aucune baisse de régime dans leur pressing. Le jeu développé
par les Visiteurs, fait de passes courtes au sol, manquait toutefois de percussion
dans les trente derniers mètres pour que ceux-ci puissent mettre en
danger les Grenats avant la pause. Seul Hellebuyck faillit profiter d’une
mésentente entre Signorino et Méniri. Les deux Messins étaient
sauvés par leur gardien, une première fois…

Le retour des vestiaires voyait la tendance se confirmer. Après quelques
minutes de jeu, Agassa devait déjà s’employer pour empêcher
Leca de dévier malencontreusement un coup-franc dans son propre but.
Côté messin, on s’en remettait au punch de Ribéry
pour créer le décalage mais l’ancien Brestois n’est
pas inépuisable. D’autant plus que la défense adverse
lui avait réservé un traitement de faveur.

C’est donc l’ASSE qui s’illustrait à nouveau peu
après l’heure de jeu. Une contre-attaque verte voyait Sablé
se présenter devant le but, mais trouver le petit filet. Alors que
les siens mettaient de moins en moins le nez au balcon, la soirée devenait
des plus animées pour le portier togolais des Grenats. Il était
l’auteur d’une sortie musclée dans les pieds adverses suite
à un corner. Toutefois, il devait s’incliner face à Vincent
Hognon. L’ancien Nancéien, comme un buteur, reprenait en pivot
un centre de Diawara (2-2, 73°).

Logique, cette égalisation aurait pu être accompagnée
d’un troisième but pour les Verts, mais Agassa détournait
la frappe croisée d’Hellebuyck. Jean Fernandez nous avait prévenu
lorsque son équipe était au plus haut, il n’y aurait aucun match
facile. Celui de ce soir a confirmé ses dires. Coupables
d’avoir laissé filer des points face à des concurrents
directs, les Grenats vont devoir en récupérer face à
de plus grosses écuries. Mais après tout, n’ont-ils pas
battu Marseille et fait frémir Monaco et Lyon ?