la ville de Metz a eu l’honneur de recevoir la visite des volleyeurs (qui
ont affronté Cuba dans le cadre de la ligue mondiale) puis des handballeurs
français. Hier soir, ces derniers ont triomphé de la sélection
d’Israël aux Arènes, empochant ainsi leur qualification pour
l’Euro 2006. A cette occasion s’est tenu un colloque entre entraîneurs
professionnels et CTN au siège du FC Metz. On vit ainsi au détour
d’un couloir le visage de personnages du sport hexagonal tels que l’actuel
sélectionneur Claude Onesta ou son illustre prédécesseur
Daniel Constantini, double champion du monde.
Foot, Hand, même combat
!
En discutant avec François Rongeot, CTN chargé de la formation
des cadres et organisateur de la manifestation, on se rend vite compte que le
choix d’un club de football n’a rien d’un hasard. Les similitudes
vont au delà du simple fait qu’il faille dans ces deux sports marquer
plus de buts que l’adversaire. « Nous essayons actuellement
de structurer le handball professionnel, explique Rongeot. Depuis
six années, nous nous réunissons une fois par an afin d’y
parvenir. Pour cela, nous avons besoin d’échanger avec d’autres
sports collectifs. Nous sommes venus ici car cela permettait d’associer
un événement (France – Israël) à ce colloque.
Et également car Olivier Krumboltz (ndlr : le sélectionneur de
l’équipe de France féminine qui compte bon nombre de joueuses
messines, est natif de Longeville) connaissait les installations. Nous sommes
en quelque sorte venus à la rencontre du football. »
Les thèmes abordés lors des trois jours de réunion sont
d’ailleurs assez proches des problèmes rencontrés dans le
monde du ballon rond : le renouvellement des élites, la place de l’entraîneur
au sein du club, ses relations avec le corps arbitral et la mise en place du
calendrier international étaient à l’ordre du jour. Sur
les parquets comme sur les pelouses, l’homme en noir est sujet à
réflexion : « le handball se développe de plus en
plus. Les athlètes sont plus puissants, mettent davantage d’intensité
physique dans les rencontres. Les arbitres, qui ne sont pas professionnels,
ne suivent pas cette évolution et ont parfois du mal à appréhender
les situations de jeu. » Si les enjeux financiers sont loin d’être
aussi importants que dans le football, on observe également le même
processus d’exode vers les championnats étrangers. La formation,
de son côté, n’est pas plus protégée que dans
le football. « Le championnat français est le troisième
mondial en termes de volume financier. Pourtant, nos joueurs ont de plus en
plus tendance à s’exiler en Allemagne ou en Espagne. Ce n’est
pas qu’un problème d’argent. Là-haut, ils sont mieux
considérés et jouent dans des salles remplies. »
D’où le besoin de se structurer au plus vite. Aujourd’hui,
la deuxième division française comporte environ deux tiers de
clubs professionnels. La « Ligue Nationale de Handball » est en
train de se mettre en place et s’occupe uniquement de l’élite
pour le moment. Celle-ci s’oriente vers une gestion du monde professionnel
proche de celle de la LFP.