Metz - Clermont, je réserve ma place

Ivan poursuit sa découverte

Arrivé durant l’ultime semaine du mercato d’hiver, Ivan Gvozdenovic a eu le droit à une solide entrée en matière à Nice. Le milieu de terrain serbe revient sur cette première ainsi que sur le déroulement de son intégration.
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Il n’est déjà pas facile d’intégrer
une équipe en cours de saison. La tâche qu’a acceptée
Ivan Gvozdenovic est encore plus ardue : se faire une place au sein d’un
groupe dont il ne parle pas la langue. Heureusement, le transfuge de Bruges
a trouvé en ce FC Metz un terreau fertile à toutes les intégrations,
ce qui lui permet de surmonter tant bien que mal la barrière de la langue.
Toutefois, il ne souhaite pas se cantonner dans cette situation et sait qu’il
devra apprendre les rouages de la langue de Molière pour une meilleure
entente avec ses nouveaux coéquipiers : « Je veux apprendre
le français. D’ailleurs, je demande aux gens de me parler en français
afin de progresser plus vite. Mais parfois, ce n’est vraiment pas possible.
Alors, on utilise l’Anglais. Une fois sur le terrain, de toutes façons,
il n’y a aucun problème. Je comprends quand Greg Proment me donne
des consignes. Il y a une grosse solidarité et nous parlons tous le même
langage : celui du football. »


Certes. Malheureusement, ce ne fut pas vraiment le cas à Nice où
le Serbe n’a pas eu le loisir de démontrer l’étendue
de ses qualités de footballeur. Pour un joueur qui a l’obligation
d’atteindre au plus vite son état de forme maximal, une telle entrée
en matière n’est pas idéale. « Durant cette
rencontre, nous n’avons pas joué au football
, tranche
t-il. Le match nul est un bon résultat et dans l’ensemble,
nous sommes contents. Mais Nice est une équipe qui met un impact physique
important dans ses matches. Sur le plan personnel, c’était difficile
à gérer pour une première apparition. Je sais que je peux
faire beaucoup mieux et j’espère que je vais m’améliorer
au fil des matches. »
Samedi dernier, nous n’avons donc
pas vu le vrai Ivan. Celui qui a participé à la Ligue des Champions
et à la Coupe de l’UEFA. Celui qui a passé plusieurs années
à l’Etoile Rouge de Belgrade et trusté les titres nationaux…

« Nous devions gagner chaque
match, même les amicaux »


La carrière de Gvozdenovic a commencé au sein du club le plus
réputé de Serbie : l’Etoile Rouge de Belgrade. Si beaucoup
se rappellent sans doute que cette équipe avait privé Marseille
d’un titre de Champion d’Europe en 1991 à Bari, les supporters
messins ont peut-être aussi gardé un souvenir moins lointain mais
plus douloureux de l’Etoile Rouge. En 1999, elle avait éliminé
les Grenats de la Coupe de l’UEFA au premier tour. Gvozdenovic en sourit,
et plaide non-coupable : « Je n’ai pas participé
à ces rencontres ! A l’époque, je débutais ma carrière
et j’étais prêté à Krusevac (D1 serbe) pendant
six mois. »


Après avoir répété ses gammes, c’est bien
au sein du club-phare de Belgrade qu’il s’est forgé un mental
et une expérience de joueur de haut niveau. Car les fans de l’Etoile
ne pardonnent rien et placent la barre très haut. L’engouement,
lorsqu’il est incontrôlé, se transforme vite en une lourde
pression. « Nous devions gagner chaque match, même les amicaux,
se rappelle t-il. Mais aucune équipe ne peut y arriver ! Parfois,
c’est dur à supporter et j’ai vécu des moments difficiles.
Heureusement, les gens au sein du club nous soutiennent et se rendent bien compte
que le public nous en demande trop. De toutes façons, je n’avais
pas le choix, tout joueur qui veut s’imposer dans ce club est obligé
de passer par là. Et encore, je n’ai pas à me plaindre.
Lorsque je jouais là-haut, chaque année, nous avions remporté
un trophée ! »


Vînt ensuite le départ vers la Belgique et le « Club Brugge
». Dragué par une formation ukrainienne et une autre moscovite,
Ivan préfère rallier les rangs d’un club qualifié
pour la Ligue des Champions. Quelques matches européens et de Jupiler
Ligue plus tard, il est convié à prendre place sur le banc. Une
situation qui l’incite à rejoindre Metz, club qu’il découvre
encore à l’heure actuelle. « Par rapport à
Bruges, l’effectif est beaucoup plus jeune. Je ne peux pas dire qu’il
y ait une différence de niveau, je ne suis pas là depuis assez
longtemps. Mais je pense que cette équipe est en devenir et qu’elle
pourra sans doute lutter dans la première partie du classement dans les
prochaines années. »
Pourquoi pas avec Gvozdenovic…

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