C’est dans un stade aux travées parsemées
que les 22 acteurs pénétraient sur la pelouse. Ajouté à
la grève organisée par les supporters au sein de l’hexagone,
cette étrange impression de vide faisait oublier aux Grenats qu’ils
foulaient en cette heure inhabituelle la pelouse des champions de France. Après
moins d’un quart d’heure de jeu, le Brésilien Elber allait
se charger de leur rafraîchir la mémoire. Seul face à Agassa,
celui ci enlevait trop sa frappe, une maladresse inhabituelle pour l’ancien
Bavarois. Son compatriote Juninho avait plus d’adresse. Sa frappe enroulée
de 30 mètres flottait dangereusement près de la lucarne droite
d’un Agassa sans doute battu. Les « Ultras » en ayant fini
avec leurs revendications, Gerland se transformait en bouillotte et Elber se
représentait devant le gardien togolais qui gagnait cette fois son duel
avec brio et autorité. Les deux joueurs auriverde étaient décidément
des poisons et l’orfèvre Juninho effrayait encore le portier togolais
sur coup-franc. Metz pliait mais ne rompait pas. Mieux encore, les Grenats créaient
la surprise en ouvrant le score suite à un bon travail de Maoulida. L’ancien
Rennais centrait pour Jager qui profitait de l’étrange immobilisme
de la défense locale pour ajuster tranquillement Coupet de la tête
(O-1, 20°). Mais Lyon possède une capacité de réaction
propre aux équipes de tête. Après plusieurs ballons chauds,
Agassa dût s’incliner sur une frappe à bout portant de Luyindula
(1-1, 25°). La rencontre perdait ensuite quelque peu de son intensité,
moment choisi par Morisot pour céder sa place à Walter. Les Lyonnais,
logiquement dominateurs, manquaient de précision pour inquiéter
le gardien messin. Plus rien n’était marqué jusqu’à
la pause malgré la domination des hommes d’Aulas.
Premiers sur la pelouse au retour des vestiaires, les Grenats
démarraient toutefois la seconde période du mauvais pied. Un corner
de Juninho trouvait Edmilson qui prolongeait curieusement le ballon dans les
cages d’Agassa (2-1, 47°). Les Lyonnais ne s’en contentaient
pas et Eric Carriere se multipliait. L’ancien Strasbourgeois Luyindula
profitait de l’activité de son milieu de terrain pour placer un
missile qu’Agassa détournait sur son poteau droit. Auparavant,
Metz s’était montré dangereux par Jager sur une longue ouverture,
mais le petit attaquant tergiversait devant Coupet, monté à sa
rencontre. La suite du match donnait lieu à une domination locale s’amenuisant
au fil des minutes. L’OL gérait sa fin de match habilement, tandis
que Metz tentait de temps à autre de sortir la tête de l’eau.
Mais la tâche était trop dure pour les Messins, l’OL jouant
véritablement dans une autre catégorie. L’addition faillit
d’ailleurs être plus lourde pour les Lorrains qui évitaient
le troisième but à plusieurs reprises, notamment grâce à
un très solide Agassa. Finalement, il n’y avait sans doute rien
à venir chercher ce soir à Gerland…
La feuille de match
Stade Gerland
Affluence : 31999 spectateurs
Arbitre : Monsieur Hamer
Les cartons :
Metz : Signorino (62°)
Les buts :
Metz : Jager (20°)
Lyon : Luyindula (26°), Edmilson (49°)
Les équipes :
Metz : Agassa - Allegro, Marchal, Morisot (cap) (Walter 30), Borbiconi, Signorino - T. Moreno (Frutos 70), Djiba, Leca, Maoulida - Jager
Lyon : Coupet - Deflandre, Edmilson, Caçapa (cap), Réveillère - Essien (Dhorasoo 67), Carrière (Govou 67), Luyindula (Müller 85), Juninho, Malouda - Elber