Les partages de points peuvent parfois être considérés
comme de mauvaises opérations mais celui de ce soir est à classer
dans la catégorie des bons résultats.
Déjà parce qu’il n’est jamais facile d’affronter
une équipe qui vient de changer d’entraîneur. En poussant
Noël Tosi vers la porte de sortie, les joueurs de l’US Créteil
étaient attendus au tournant. Les Cristoliens ont d’ailleurs considérablement
rehaussés leur niveau de jeu par rapport à leurs dernières
sorties.
Ensuite parce que l’on pouvait s’interroger sur la capacité
de réaction des Grenats après une première défaite
à domicile. Malgré de nombreuses absences, les Messins ont livré
un match plein d’engagement même si tout ne fut pas parfait.
Enfin parce que les évènements de ce soir avaient de quoi décourager
les plus braves : un but litigieux, deux expulsions, un penalty manqué
: les Grenats auront eu le droit à la totale. L’équipe aura
prouvé une nouvelle fois l’étendue de ses ressources mentales
pour faire bloc et poser le plus de problèmes à son adversaire au moment
où l’on pensait justement la voir craquer.
Pourtant la soirée avait bien mal commencé pour le FC Metz. On
jouait depuis moins de 10 minutes lorsque Buengo perforait la défense
messine, se débarrassait de Butelle avec la complicité de Dallet,
avant de conclure dans un but vide (1 - 0, 9e)
Une ouverture du score que contestait vivement Jean Fernandez
avant de se faire rappeler à l’ordre par Monsieur Medam, l’arbitre
de la rencontre.
Metz ne tardait pas à se faire justice. Grégory Proment ajustait
un coup-franc pour la tête de Stéphane Borbiconi. Stéphane
Porato était trop court et s’en allait cueillir le cuir au fond
de ses filets (1 - 1, 12e) L’explosion
de joie de l’entraîneur messin sur cette égalisation n’était
pas du goût de l’homme en noir qui lui indiquait le chemin des vestiaires.
C’est du haut des tribunes du stade Dominique Duchauvelle que Jean Fernandez
allait assister à l’expulsion de Sylvain Marchal, sanctionné
pour avoir ceinturé Sébastien Dallet (45+1e) Si la faute n’est
pas discutable, le statut de dernier défenseur de Marchal l’était
beaucoup moins…
Toujours est-il quel le FC Metz regagnait les vestiaires avec un joueur de moins
que l’équipe adverse et pouvait s’attendre à une seconde
période très difficile.
Il ne fallait pas s’attarder à la buvette puisque Monsieur Medam
accordait un penalty aux Grenats quelques secondes après la reprise pour
un tirage de maillot au cœur de la surface. Grégory Proment frappait
en force mais Porato stoppait le cuir d’une somptueuse parade (46e) Le talent du
portier Cristolien était sollicité quelques secondes plus tard
sur une frappe en pivot d’Alexandre Frutos (47e)
Les débats s’équilibraient ensuite. Aucune des deux équipes
ne parvenait à se montrer assez incisive pour prendre le dessus sur son
adversaire. Metz se montrait discret devant le but de Porato mais n’était
pas non plus inquiété par les timides offensives de Créteil.
Le résultat final semblait satisfaire tout le monde. Créteil stoppe
sa descente aux enfers avant l’arrivée de son nouvel entraîneur
tandis que Metz préserve sa place de second du championnat.
US Créteil 1 – 1 FC Metz
Stade Dominique Duvauchelle.
spectateurs.
Arbitre : M. Medam.
Buts
Pour Créteil : Buengo (9e)
Pour Metz : Borbiconi (12e)
Avertissements à Créteil : Mamouni,
Sow.
Expulsion à Metz : Marchal (45+1e)
US Créteil : Porato – Genton, Mamouni,
Amirèche (puis Bouger, 79e)– Barbier (puis G. Norbert, 70e), Dallet
(cap.), Grégori, Sow – Estèves, Libbra, Buengo (puis Bettoni,
62e).
FC Metz : Butelle – Onyewu, Marchal, Morisot,
Borbiconi, Signorino – Leca, Proment (cap.), D’Amico (puis Beria,
90e)– Becas (puis Renouard, 86e), Frutos.