Metz - Clermont, je réserve ma place

Joris Delle avance sereinement (1/2)

Le jeune gardien messin a vécu vendredi dernier à Saint-Symphorien son premier match de Ligue 2. Un bonheur qu’il a savouré à sa juste valeur, sans préjuger de la suite ni s’en faire une montagne. Retrouvez la première partie de notre entretien.
Partager cet article :


Joris, vous avez disputé contre Vannes votre premier match en professionnel. Quelles ont été vos impressions ?
Joris Delle :
Un grand bonheur, surtout que cela se passe à Saint-Symphorien. Ce stade, je rêve d’y jouer depuis que je suis arrivé au FC Metz, il y a sept ans. Depuis toutes ces années, j’ai participé au titre de Champion de France avec les 16 ans en 2007, à la remontée en CFA l’année dernière et aujourd’hui, il y a ce premier match avec l’équipe professionnelle. Cela a été un moment très fort pour moi. Quand j’ai pénétré sur le terrain, je devais avoir un grand sourire aux lèvres. J’ai regardé partout, j’ai profité de l’instant.

Avez-vous ressenti un stress particulier ?
JD :
Honnêtement, non. Je ne suis pas quelqu’un qui se met trop de pression. Ou plutôt, je ne le suis plus. C’est dû à ce que j’ai vécu, à mes blessures mais aussi à une expérience malheureuse en Equipe de France.

De quelle « expérience malheureuse » parlez-vous ?
JD :
En 2007, j’avais été sélectionné en équipe de France des moins de 17 ans pour participer à la Coupe du Monde qui avait lieu en Corée du Sud. C’était quelques mois après le championnat d’Europe, pour lequel j’avais disputé les matches de poule et la demi-finale. Mais cette Coupe du Monde, je l’ai vue trop grosse, je l’ai prise trop à cœur et du coup, je suis passé à côté.

Il y a eu également vos deux graves blessures il y a deux ans, à l’épaule et au genou.
JD :
Ma première blessure a eu lieu le 28 avril 2008. Elle m’a tenu éloigné des terrains six mois. J’ai pu ensuite rejouer cinq mois avant de me blesser au genou et d’être à nouveau arrêté six mois. Depuis, si revanche j’ai pris, c’est uniquement sur moi-même. Il m’a fallu énormément travailler pour retrouver mon niveau. Cela m’a fait mûrir et cela m’a aussi endurci. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être guéri et, surtout, de faire le plus beau métier du monde !

Au lendemain du match contre Vannes, le quotidien L’Equipe vous élisait « Homme clef » du match. De votre côté, comment analysez-vous votre prestation ?
JD :
Je dirais que j’ai réalisé un match correct avec un arrêt décisif, mais que tout n’a pas été ‘nickel’. J’ai encore du travail ! Je pense notamment à quelques relances, dont une que j’ai balancée en plein axe. Ce sont des choses à garder en tête. D’ailleurs, je sors juste du débriefing du match avec Jean-Pascal Singla. (Il sort une feuille de son sac). Voilà, j’ai touché soixante-trois ballons, dont quarante-quatre au pied soit les deux tiers : ça, c’est beaucoup.

Le jeu au pied est-il justement l’une de vos qualités ?
JD :
J’ai beaucoup travaillé cet aspect ces dernières années car ce n’était pas une de mes qualités naturelles. D’ailleurs, je crois qu’il y a beaucoup de choses dans mon jeu qui sont venues avec le travail ! Aujourd’hui, les gardiens de but ont de plus en plus besoin d’avoir un bon jeu au pied.

Lors de ce premier match, avez-vous pris vos marques rapidement, notamment en parlant avec votre défense ?
JD :
Oui, parce que j’estime que la communication est un aspect déterminant lorsqu’on est gardien de but. J’en ai besoin, mais la défense aussi en a besoin. Vendredi contre Vannes, cela s’est d’autant mieux passé qu’avec les défenseurs, que ce soit Romain (Brégerie), Gaétan (Bussmann), Mario (Mutsch) ou Fallou (Diagne), nous nous connaissons et nous entendons bien. Notre bonne communication nous a permis de nous sortir avec succès de quelques situations délicates.

Comment avez-vous trouvé cette Ligue 2 que vous avez tant attendue ?
JD :
C’est très physique avant tout. Je peux vous dire que cela se ressent même dans les buts : j’ai eu droit à quelques impacts très costauds sur les sorties aériennes… Et puis la moindre erreur peut amener des situations dangereuses, bien plus que dans les divisions inférieures, il faut donc rester d’autant plus concentré.

A lire également

18avr2024

Actualités

Enchaînons à domicile, ensemble !  Après la belle victoire de nos Grenats face au RC Lens (2-1), les Messins retrouveront Saint-Symphorien le...
Lire la suite

Actualités

Matthieu Udol est l'invité du "Graoully Mag" de Moselle TV ce jeudi 18 avril à 18h30.  Rendez-vous sur le canal 33 de la TNT ou sur le site internet...
Lire la suite

17avr2024

Album photos

La séance du jour en images Voir le diaporama
Lire la suite