Robert, quels sont les chances des Bleus pour la Coupe du Monde à venir ?
Robert Pirès : « Etant joueur et encore en activité, je ne peux pas avoir le même discours que les supporters ou les journalistes. Moi, j’ai envie d’y croire ! J’ai une entière confiance en ceux qui porteront nos couleurs. L’équipe traverse une période difficile, son image en ce moment n’est pas très reluisante. J’attends de voir les matches de poule et je ferai un bilan après celui de l’Afrique du Sud. J’espère qu’à ce moment-là, il n’y aura plus de critique à formuler ! »
Marcel Desailly ne voit pas l’équipe passer le premier tour. Vous n’êtes pas d’accord avec lui ?
R.P. : « Chaque joueur a son analyse. Je respecte ses propos évidemment mais cela ne m’empêche pas d’avoir un avis différent. Je sais de quoi la France est capable. La Coupe du Monde est une compétition majeure et on parvient toujours à se transcender lors de cet évènement. C’est ce qui s’est passé en 2006. Je n’ai qu’une envie : c’est que notre équipe parvienne à faire un aussi beau parcours et qu’elle y ajoute la victoire finale ! »
Rigobert Song, qui fut votre partenaire à Metz, va jouer sa quatrième Coupe du Monde. Regrettez-vous de ne pas avoir réussi à en faire autant ?
R.P. : « Des regrets, oui, on peut toujours en avoir sur une carrière. Mais si je n’ai pas fait autant de grandes compétitions que lui, c’est aussi à cause de ce qui s’est passé en 2004. Les propos que j’ai tenus à l’époque, en tout cas, je ne les regrette pas. Je note qu’aujourd’hui nous sommes toujours un peu dans la même situation. L’équipe de France ne séduit plus. J’espère que cela va changer rapidement et je suis persuadé que les joueurs sont capables de trouver la solution. »