Metz - Clermont, je réserve ma place

« Nous allons monter en puissance »

Bien qu’il se soit retrouvé "orphelin" de Franck Signorino sur le flanc gauche, Ludovic Obraniak n’en a pas pour autant freiné sa progression. Depuis le début de la saison, il est l’un des Messins les plus en vue.
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Contre Paris, il a délivré la passe décisive
amenant l’unique but messin en Ligue 1. Face au Mans, il a fallu un réflexe
de Pelé pour l’empêcher de reprendre victorieusement une
remise de Zewlakow. A Saint-Étienne, Janot n’a quasiment eu à
faire qu’à lui et peut remercier son poteau de l’avoir suppléé.
Certes, ils sont encore trop peu nombreux, mais Ludovic Obraniak est dans tous
les bons coups en ce début de saison. Entretien.

On vous a souvent vu tenter votre
chance en ce début de saison. Votre rôle a t-il changé ?

Ludovic Obraniak : Non, pas vraiment. C’est surtout dû
au fait que je me sente bien physiquement. J’ai eu la chance de faire
une bonne préparation, sans pépin physique. Mon principal défaut
l’année passée était de manquer d’influence
sur le jeu offensif. C’est ce que j’essaie de corriger en ce moment.

Il vous arrive souvent de permuter.
Le faites-vous naturellement ?

L.O. : C’est davantage dû aux replacements défensifs.
Lorsque je tire un corner côté droit, il est préférable
que je vienne défendre du même côté afin de ne pas
perdre de temps. Ensuite, cela peut déstabiliser les latéraux
adverses. Et cela me permet également de rentrer dans l’axe sur
mon pied gauche. Non, vraiment, cela ne me dérange pas.

L’équipe est en
progrès, pensez-vous qu’elle sera au point prochainement ?

L.O. : Ça commence à venir, effectivement. Nous
sentons arriver le bénéfice des semaines d’entraînements
effectuées tous ensemble. L’accumulation des séances nous
permet de créer des liens dans le jeu. Chacun commence à savoir
dans quel registre il doit jouer. Au fil du temps, ça ira mieux. Nous
allons monter en puissance et récupérer nos blessés. Je
suis confiant pour la suite, l’effectif est de qualité.

Comment aborder ce déplacement
à Nantes ?

L.O. : Comme toutes les autres rencontres. Il faut y aller
avec l’envie de prendre des points, d’autant plus que nous en avons
perdu quatre à domicile. La difficulté sera d’aller les
chercher suffisamment haut sans occulter le travail défensif. Nous y
étions bien parvenus contre Strasbourg, il s’agit désormais
de confirmer cette évolution en continuant sur cette voie. Si nous arrivons
à rééditer les mêmes performances dans le jeu, nous
pouvons mettre Nantes en difficulté.

Le classement ne devient-il pas
préoccupant ?

L.O. : C’est toujours difficile. Bien sûr, on préfèrerait
être en haut de l’affiche. La saison dernière, c’était
notre cas et nous avons complètement dégringolé par la
suite. Cette fois, nous sommes derrière mais ce n’est pas non plus
irrémédiable. La dixième place n’est qu’à
trois points. Il ne faut pas commencer à se mettre la pression. Notre
dernière rencontre était encourageante, ces progrès doivent
être confirmés.

Pour finir, qu’en est-il
de votre naturalisation (ndlr : Ludovic Obraniak souhaite acquérir la
nationalité polonaise) ? Comment vous est venue cette idée ?

L.O. : Elle suit son cours, le dossier est déposé.
Même si pour l’instant, rien n’est fait. J’ai pris cette
décision suite à mes non sélections en Equipe de France
Espoirs. Je me suis aperçu qu’il me serait sans doute impossible
de participer à une Coupe du Monde ou quoique ce soit sous le maillot
de l’équipe de France. Cela représenterait une grande fierté
pour ma famille mais bien sûr, je suis encore très loin de l’équipe
nationale de Pologne. De toutes façons, c’est secondaire. Pour
l’instant, mon ambition est de réaliser une saison pleine ici,
avec mon club.

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