Metz - Clermont, je réserve ma place

« Un match de Coupe »

Après avoir traversé deux éprouvantes campagnes vêtu de la tunique grenat, Stéphane Borbiconi fait le point sur la situation actuelle du club et donne la voie à suivre. Vous avez dit bleu de chauffe ?
Partager cet article :
Cette fois, ça y est. A force de manquer les occasions
de se rassurer, le Club à la Croix de Lorraine a perdu les bénéfices
de son fol été 2004. L’avance qu’il possédait
sur la zone rouge a lentement fondu au point d’être aujourd’hui
réduite à trois unités. Et pour ajouter à la gravité
de la situation, les Grenats se déplaceront chez l’un de leurs
poursuivants ce samedi, le Stade Malherbe de Caen. Si celui-ci venait à
disposer de l’équipe lorraine, il ne resterait plus que la différence
de buts pour séparer les deux clubs. Pour peu qu’Ajaccio prenne
un point face à Auxerre, Metz serait « relégable à
égalité ».

Mais laissons les scénarii catastrophe aux cinéastes. Cette équipe
n’est tout de même pas si différente de celle qui forçait
l’admiration en Août dernier. Ce matin, les hommes de Fernandez
se sont entraînés sur la pelouse du Stade Saint-Symphorien devant
l’assistance habituelle. Si la crispation se lisait sur les visages, signe
que la tension a monté d’un cran, l’engagement des uns et
des autres ne permet aucun doute quant à l’implication des joueurs
messins : « Nous préparons un match hyper important,
explique Stéphane Borbiconi. Nous jouons gros sur cette rencontre.
Il faudra l’aborder comme un match de Coupe. »


L’alerte rouge a été donnée ce week-end. A l’issue
de la rencontre face à Toulouse, tout d’abord. Puis, le lendemain,
lors du décrassage habituel. Carlo Molinari et Jean Fernandez sont montés
au créneau pour remettre les choses au point. Et les joueurs ? «
Forcément, nous discutons entre nous
, affirme Borbi.
C’est nécessaire. Dans ces périodes, il n’y a rien
de pire que de rester muets et d’éviter les problèmes. »

A ce niveau, une partie de l’effectif est en terrain connu. Ce n’est
pas la première fois que les prises de responsabilités sont à
l’ordre du jour. A pareille époque, la saison passée, les
Messins étaient dans une situation similaire. « C’était
très éprouvant à vivre mais riche en enseignements. Nous
nous étions mobilisés et il y avait heureusement eu une fin heureuse.
»


Les Grenats tiennent donc entre leurs mains, en plus de leur destin, la façon
de faire pour mener à terme une mission maintien. « Il
faut retrouver un état d’esprit de combattant, se mettre dans le
crâne qu’on joue notre survie. Le public, l’équipe
adverse, notre entourage doit le sentir. Il faut donner l’impression d’en
vouloir plus que notre adversaire. »
Toujours à distance
respectable de la zone de relégation, les Messins auraient-ils subi les
effets néfastes d’une situation jusqu’à maintenant
confortable ? « Il ne faut pas se voiler la face. Nous savions
très bien que nous allions galérer. Pour ma part, depuis la première
journée, je savais qu’il fallait enfiler le bleu de chauffe. Je
ne regrette pas notre bon départ. En ce qui me concerne, ça n’a
rien changé. Ce qui est pris est pris et c’est toujours appréciable
d’être en avance sur son tableau de marche. »
Le
plus dur reste à faire puisque Metz ne l’est plus. Pour le défenseur
messin, les raisons de ce gaspillage sont nombreuses et ne tiennent pas qu’au
départ d’un seul homme qu’on évoque désormais
souvent : « Je ne peux pas dire que perdre Franck Ribéry
était une bonne chose. Il nous apportait sa technique, son état
d’esprit. Mais il y a d’autres paramètres. La blessure de
Sébastien Renouard, celle d’Ivan, le manque de chance sur certains
matches, d’efficacité sur d’autres. Nous avons des lacunes,
des manques. Il faut se poser les bonnes questions. Contre Toulouse, nous n’avons
pas marqué alors qu’il y avait suffisamment de joueurs offensifs
capables de faire la différence. Il faut trouver le bon dosage entre
défense et attaque. »
Samedi dernier, Jean Fernandez avouait
avoir tiré un trait sur l’objectif initial d’un maintien
confortable. Stéphane Borbiconi semble plaider coupable… et prêt
à effectuer des travaux d’intérêt général…

A lire également

04mai2024

Interview

Papa Amadou, pouvez-vous nous raconter votre enfance ? Papa Amadou Diallo : J’ai grandi à Saint-Louis, au Sénégal, entouré de mes parents, de mes...
Lire la suite

Le Match

En position de barragiste, les Messins accueillaient le Stade Rennais FC pour un match plein d'enjeux. Les protégés de Laszlo Bölöni, tenus en échec...
Lire la suite