Matheus, comment vous sentez-vous, dans la tête ou dans les jambes ?
Matheus Vivian : « Je me sens bien, très bien même. J’ai effectué une bonne reprise, pendant laquelle j’ai retrouvé des sensations sur le terrain. Les vacances m’ont revigoré, j’ai pu recharger les batteries et effacer les mauvais souvenirs de la fin de saison. Nous avons vécu des moments très pénibles liés à notre échec et le dernier match à Saint-Symphorien a laissé beaucoup de traces. Mais comme j’ai pour habitude de dire, une défaite s’efface par une victoire. On pourrait adapter cela au championnat : une saison ratée s’effacera par une saison pleine et remplie de succès. »
Vous entamez votre troisième saison avec le FC Metz. Comment jugez-vous l’évolution de l’équipe depuis votre arrivée ?
MV : « Ce sont trois saisons complètement différentes. La première année, nous évoluions en Ligue 1. Nous avions réalisé un parcours catastrophique lors des matches aller, et les matches retour avaient principalement servi à construire l’équipe pour la Ligue 2. La saison dernière, il me semble que l’équipe était plus forte, mais malheureusement nous n’avons pas su aller au bout de nos ambitions. Le club doit sans cesse faire face à une instabilité sportive, et c’est assez compliqué à vivre. Il est dommage pour un grand club comme le FC Metz de ne pas pouvoir réaliser ses ambitions. Ce sont les résultats sportifs qui permettront au club de se pérenniser. A nous, donc, de les obtenir. »
Sur un plan personnel, vous avez effectué une saison pleine l’année dernière, puisque vous avez joué 32 matches de championnat. Avez-vous pour ambition de d’améliorer encore cette performance ?
MV : « Je suis quelqu’un de très ambitieux. Et cela sur un plan personnel et collectif. Je suis évidemment ravi quand je suis beaucoup utilisé par le coach, mais je veux constamment être le plus performant possible et progresser sans arrêt. J’ai envie de donner le meilleur de moi-même chaque jour, et cela passe par de gros efforts mentaux et physiques. Je veux vraiment pouvoir faire une grande saison au sein d’une grande équipe du FC Metz. Ce groupe a une marge de progression importante et je sais que nous en avons les moyens. Je reprends donc cette saison avec un esprit revanchard, et j’ai l’impression que tout le monde se trouve dans le même cas ! La déception est toujours là. Et je suis content qu’elle le soit. C’est peut-être cela qui nous permettra d’avancer. Comme ça, on ne refera certainement plus les mêmes erreurs… »
Avez-vous envisagé de quitter le FC Metz à l’intersaison ?
MV : « Il me reste un an de contrat. Je dois admettre que j’ai eu des sollicitations mais ma priorité a toujours été Metz. Après le dernier match contre Guingamp, ma seule certitude était que le 29 juin, je serai à la reprise avec les couleurs grenat. J’ai envie de construire quelque chose ici. Mais en football, tout va très vite. Si les dirigeants jugent qu’il est préférable de me vendre pour X ou Y raisons, je l’accepterais. Mais ça ne partira pas de moi. Je respecte mes dirigeants, mes coéquipiers, le public et je suis 100% Messin. »
Cela se traduira-t-il par une prise de responsabilité « plus poussée » ?
MV : « Les cadres, et je m’inclus dedans, ont un rôle à jouer dans une équipe. Peut-être que ceux de l’année dernière n’ont pas été jusqu’au bout de leurs intentions pour tirer l’équipe vers le haut. Cela peut être une des raisons de l’échec. Je n’ai pas envie que cela se repasse ainsi et j’ai donc l’intention de prendre mes responsabilités. Mais pour cela, il faut être un exemple : dans la façon de travailler, d’être sur et en dehors de la pelouse. Car avant d’être un leader, je suis un joueur comme un autre. Quand j’étais à Grenoble, on m’a confié le brassard de capitaine alors que j’étais jeune et que je ne parlais pas encore bien français. C’était plus pour ma conduite et ma façon d’être que l’on ma fait confiance. Pour moi, porter le brassard ou pas ne change rien, j’apporte de toute façon tout mon caractère à l’équipe. »
Comment voyez-vous cette année ? Plutôt comme une saison de transition ou, au contraire, remplie d’ambitions ?
MV : « Bien sûr que nous avons tous envie de remonter en Ligue 1. Les dirigeants l’ont dit, la montée est à réussir le plus vite possible. Les joueurs auront pour objectif de remporter le plus de matches possible, de prendre et de donner le maximum de plaisir. Un club comme le FC Metz n’a pas sa place en Ligue 2. Quand on enfile ce maillot grenat, on se doit d’être ambitieux ! »