Elie Baup, comment vivez-vous cette saison ? On ne l’imaginait pas si difficile pour Toulouse…
Elie Baup : « Nous avons traversé différentes étapes jusqu’à maintenant. Avec ce tour préliminaire de Ligue des Champions, nous sommes partis sur les chapeaux de roue malgré un match retour raté (ndlr : défaite 4-0 à Anfield). Dans la foulée, nous avions battu Lyon à domicile, c’était un départ dans la lignée de l’année dernière. Puis, les huit matches de Coupe de l’UEFA ont un peu freiné nos ardeurs. Nous avons été diminués par les blessures. Après, il y a eu la Coupe de France, la Coupe de la Ligue. Nous cherchions à limiter les dégâts jusqu’à la trêve et nous y sommes parvenus puisque nous comptions 25 points à l’issue des matches aller. Ensuite, les mois de janvier et février ont été difficiles. Nos blessés ne sont pas revenus, des joueurs sont partis à la Coupe d’Afrique des Nations. Depuis, nous sommes clairement dans le dur. »
Êtes-vous inquiet à l’heure actuelle ?
E.B. : « Je ne sais pas si c’est le mot. Disons que je suis « sur le grill » depuis la reprise. J’essaie d’être vigilant, de trouver des solutions à cette situation. Elle très compliquée mais nous laisse de l’espoir sur les matches à venir. Nous avons trente et un points actuellement mais nous ne sommes pas seuls : il y a à peu près cinq équipes concernées par la relégation. En remportant quatre matches, cela peut être suffisant pour se maintenir. »
Vous avez une grosse expérience d’entraîneur. Est-ce la saison la plus éprouvante de votre carrière ?
E.B. : « En effet, je suis parmi les coachs en activité ayant vécu le plus de matches sur le banc de touche avec ‘Jeannot’ Fernandez. J’ai connu la Coupe d’Europe, sur les dix dernières saisons, j’y ai participé à huit reprises. Cette fois, il s’agit de se maintenir. Je n’ai jamais connu de saison facile, elles sont toutes éprouvantes. Mais cette mission est difficile à relever, c’est un véritable challenge. »
Conservez-vous le soutien de votre entourage au sein du Toulouse FC ?
E.B. : « Oui, nous n’avons pas le choix. Nous sommes tous dans le même bateau. Si la solution était aussi simple que de changer d’entraîneur, ça se saurait. Je n’ai pas peur des mots et je connais le métier. Un entraîneur est toujours remis en cause s’il ne gagne pas. Sur les derniers matches, nos joueurs donnent le maximum, ils adhèrent au travail que nous leur proposons et les supporters comme les dirigeants sont derrière. C’est un enchainement de choses qui nous a mené à cette situation : les blessures, les décisions arbitrales, le fait d’avoir connu un peu trop tôt la Coupe d’Europe alors que nous n’y sommes pas habitués. Tout ceci a fait que nous nous sommes retrouvés en difficulté. Mais si nous nous sortons de ce pétrin, je pense que le club en ressortira très costaud. »
Le déplacement à Metz ce dimanche est-il capital pour votre formation ?
E.B. : « Depuis quelques temps, tous les rendez-vous sont capitaux pour nous. Je ne regarde pas le classement du FC Metz mais ses performances. C’est une équipe qualifiée en quart de finale de la Coupe de France, qui fait de bons matches et propose un jeu dynamique bien qu’elle ait du retard en termes de points. J’ai du respect pour toutes les équipes que j’affronte. En ce moment, beaucoup de choses tombent sur la tête des Messins comme ce point enlevé par la commission de discipline. Ils font preuve de beaucoup de courage et possèdent des qualités, notamment dans le domaine offensif. »