Si certains pouvaient encore douter, la région rémoise reste
  un grand vivier de footballeur de talent. Le FC Metz ne s'y est pas trompé en
  y dénichant un bon nombre de ses jeunes espoirs. Ludovic Butelle, la dernière
  trouvaille du club à la croix de Lorraine, ne rêve peut-être pas encore d'égaler
  le palmarès de Robert Pires. Mais le nom de l'illustre numéro 7 n'est pas sans
  lui rappeler quelques souvenirs : "Robert Pires jouait
  pour le club de Saint Anne. Moi j'étais au club de Cormontreuil, de l'autre
  côté du grillage !" 
  Avec un père entraîneur, Ludovic a commencé à taper dans la balle dès son plus
  jeune âge. Mais ce n'est qu'à treize ans qu'il s'est essayé pour la première
  fois au rôle de gardien : "J'étais attaquant et notre
  goal s'est blessé. Je me suis proposé pour le remplacer et ça c'est bien passé.
  Des représentants de Cormontreuil avaient assisté à la rencontre et m'ont proposé
  de signer chez eux." 
  Fermement décidé à viser encore plus haut, notre jeune gardien a pris son destin
  en main en adressant une candidature spontanée au FC Metz. Quelques jours d'essais
  plus tard, Patrick Barth et Pascal Janin poussaient à la signature du portier
  rémois. 
  D'abord intronisé en équipe de Division d'Honneur, Ludovic Butelle s'est ensuite
  fait remarquer dans les buts de la CFA pour enfin s'imposer en titulaire chez
  les 17 ans Nationaux. Histoire d'inscrire au passage la plus belle ligne de
  son jeune palmarès en remportant la Coupe Gambardella un soir de mai sur la
  pelouse du Stade de France. Pas mal pour une première année ! 
  Mais ne comptez pas sur Ludovic Butelle pour s'arrêter en si bon chemin. Accroché
  à sa volonté de devenir professionnel, le pensionnaire du centre de formation
  n'a pas hésité une seconde quand Albert Cartier lui a demandé de rejoindre le
  groupe à la Bresse : "J'étais sur le chemin du lycée
  quand mon portable a sonné. Monsieur Cartier voulait que j'accompagne le groupe
  pro pour le stage de pré-saison. J'ai donc fait une croix sur mes vacances".
  En revanche, le choix d'arrêter les études aura été plus contrariant : "Dans
  mon petit club, je n'avais pas les mêmes facilités pour étudier tout en m'entraînant.
  J'avais pris trop de retard dans les études et j'ai préféré tout miser sur ma
  carrière". 
  Du haut de ses 18 ans, le monde professionnel ne semble pourtant pas l'impressionner
  : "A Metz il n'y a absolument pas de concurrence entre
  les gardiens. Si l'un d'entre nous est en difficulté, on se serrera les coudes.
  C'est aussi formidable de profiter de l'expérience de Jacques. Il a un de ces
  vécus dans le football professionnel !! Vous vous rendez compte, il pourrait
  être mon père !" 
  Et même un stade Gerland peuplé de 30000 âmes n'ayant d'yeux que pour leurs
  couleurs ne semble pas avoir plus d'effet sur le portier messin : "Paradoxalement,
  j'angoissais plus pour ma première rencontre à Saint Symphorien. Pour le déplacement
  à Lyon, je n'ai appris ma titularisation que le vendredi matin en arrivant aux
  vestiaires. Mes coéquipiers m'ont beaucoup parlé et j'ai abordé la rencontre
  sans angoisses particulières. Maintenant prendre quatre buts, même à Lyon, ça
  n'est jamais agréable pour un gardien". 
  En laissant ses cages inviolées sur les deux dernières rencontres, Butelle aura
  parfaitement rempli son contrat avant le retour de Jacques Songo'o de la CAN.
  Qui des deux portiers sera titularisé au Vélodrome samedi ? le mystère reste
  entier, même pour les principaux intéressés : "Jacques
  reste le titulaire indiscutable. Maintenant si on me demande de jouer samedi,
  je serai prêt !" 
Ludovic Butelle
En l’absence de Jacques Songo’o parti défendre les couleurs du Cameroun à la CAN, Saint Symphorien lui a découvert une doublure de talent. En quelques rencontres, Ludovic Butelle vient de s’imposer comme une des valeurs sûres de la relève messine. Portrait.
        
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