Ambiance feutrée au Parc des Princes. Alors qu’une
  douce pluie rafraîchissait les vingt-deux acteurs de cette rencontre,
  les supporters du club de la capitale reprenaient en cœur des slogans à
  l’encontre de leur président. « Francis Graille, démission
  ! » Voilà ce qui accompagnait les offensives locales en début
  de match. Si à Metz, la dernière salve de protestation à
  l’encontre du président date de plusieurs années, à
  l’issue d’une élimination prématurée de la
  Ligue des Champions contre Helsinki, ce genre de pratique est plus courant au
  PSG. Cette fois, Graille en fut la victime.
Curieuse atmosphère
  Quinzième minute, les supporters des deux virages décident d’allumer
  des fumigènes et d’en jeter quelques uns sur la pelouse. Metz,
  dans tout cela, subissait l’incident, perplexe, en se demandant ce qu’il
  pouvait bien de se passer dans la tête de ces fans qui parvenaient à
  atteindre le rond central de leurs jets de fusées en tout genre. Pourtant,
  nous étions bien éloignés du quatorze juillet ! 
  Seul Pauleta, d’une volée hors cadre à l’entrée
  de la surface messine, parvenait à rallier le Parc à la cause
  des hommes d’Halilhodzic (18°). Mais rien n’y faisait. Ce soir,
  il valait mieux être visiteur que résident. Et malgré tout
  ce brouhaha, Metz ne parvenait pas à tirer son épingle du jeu.
  Sur la seule contre-attaque lorraine dangereuse, Gueye échouait face
  à Létizi (23°), suivi de Renouard. Pourtant, il était
  difficile de servir le Sénégalais de meilleure façon !
  Dans cette atmosphère, il fallait vraiment un coup de pousse du destin
  pour que les Locaux puissent ouvrir la marque. Ce fut chose faite à cinq
  minutes de la pause quand, suite à un débordement de Mendy, Méniri
  trompait son propre gardien (1-0, 40°). Pour ajouter au désarroi
  messin, Babacar Gueye manquait une occasion en or dans
  la foulée. Son plat du pied droit, permis par une erreur grossière
  de l’arrière garde parisienne, trouvait le petit filet… Il
  y avait de quoi se mordre les doigts pour les Lorrains qui s’étaient
  vu offrir quasiment deux buts…
« Les CRS sont des charlots
  ! »
  Après le président, le public du Parc (ou tout au moins une partie)
  s’en prit aux forces de l’ordre. Vraiment, cette soirée n’avait
  pas grand chose à voir avec le football. Et le jeu de Paris, aussi stéréotypé
  qu’inconsistant, ne faisait qu’alourdir le grief des fans du club
  parisien. Une fois de plus, Gueye était clément envers la fébrilité
  de la défense locale. Un tacle raté lui permettait
  d’avoir une occasion de servir Renouard sur un plateau, mais le Sénégalais
  appuyait trop sa passe (56°). 
  La sanction vînt quelques instants plus tard, quand Pancrate obtînt
  un penalty plus que bien venu... Pauleta le transformait tranquillement et donnait
  une avance plus confortable à son équipe (2-0, 60°). La confusion
  s’empara alors du Parc des Princes, où les sifflets se mêlaient
  aux encouragements. Pancrate ne s’en préoccupait guère.
  A un quart d’heure du terme de la partie, il ajoutait un troisième
  but alors que son équipe continuait de se faire siffler (3-0, 75°)…
  C’était à n’y rien comprendre dans ce stade qui se
  mettait, après mure réflexion, à entonner des « olés
  » victorieux tandis que Ljuboja faisait son entrée. Et Metz, dans
  tout ça, ressemblait fort au dindon de la farce. Les Lorrains terminent
  l’année sur une curieuse fausse note. Ce PSG là n’avait
  rien d’un ténor de la Ligue 1. Et dans ce stade d'habitude si impressionant, on pouvait entendre résonner les coups de sifflet de Monsieur
  Hamer. Pourtant, les protégés
  de Graille ont battu ceux de Fernandez sur un score gracieux. Joyeux Noël,
  Parisiens ! 
La feuille de match
  A Paris (Parc des Princes): Paris SG bat Metz 3 à 0 (mi-temps: 1-0) 
  Spectateurs: 36.881 
  Arbitre: M. Hamer 
Buts: 
  Paris SG: Meniri (40 c.s.c.), Pauleta (61 s.p.), Pancrate (75) 
Avertissements: 
  Paris SG: Pauleta (26), Helder (38) 
  Metz: Caillet (26), Obraniak (54), Meniri (60) 
Les équipes: 
  Paris SG: Letizi - Mendy (Pichot 90+2), Pierre-Fanfan (cap), Helder, Armand
  - Pancrate, Cana, Coridon, Boskovic (E. Cissé 70) - Reinaldo (Ljuboja
  78) - Pauleta 
  Metz: Wimbée - Caillet, Pompière, Meniri, Signorino (Allegro 53)
  - Ribery, Leca, Proment (cap), Renouard - Obraniak (Nicaise 79), Gueye (Tum
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