Wimbée, bonne pioche pour les Grenats

Metz continue d’exploiter le filon. Après Méniri
et Nicaise, c’est au tour de Grégory Wimbée de signer en
faveur de son ancien club « rival ». Les
guillemets sont de rigueur, tant les relations entre les deux historiques
frères ennemis sont saines actuellement. Le portier natif d’Essay-les-Nancy
a donc tiré un trait sur une longue aventure avec le club nordiste. S’il
ne part pas fâché, la séparation est tout de même
difficile, mais Wimbée ne regrette rien. « Je ne pouvais
pas rester à Lille. Claude Puel comptait imposer Tony Sylva au poste
de titulaire. Cela ne me pose pas de problème d’être en concurrence
avec quelque d’autre. J’avais déjà vécu un
cas similaire lorsque Teddy Richert était arrivé. A l’époque,
Vahid Hallilodzig m’avait dit : Je prend Richert pour le mettre titulaire mais si tu es meilleur, c’est toi qui jouera. Cette fois, cela n’a
pas été le cas. Je ne me voyais pas aller m’entraîner
tous les jours sans jouer les week-ends pendant encore trois saisons (ndlr :
Lille proposait à Wimbée, à qui il reste un an de contrat,
de prolonger de deux saisons) ! La vie de footballeur est tout de même
contraignante, les entraînements sont durs physiquement. Pour moi, c’est
une passion et un plaisir de me retrouver sur le terrain. Tant que j’aurai
cette boule dans l’estomac avant chaque rencontre, je continuerai. »
Après six années de bons et loyaux services, Wimbée a donc
fait ses bagages pour rejoindre sa terre natale. « J’ai
beaucoup d’affinités avec cette région. J’ai aussi
de l’affection pour ce club de part le climat familial qui s’en
dégageait lorsque je jouais à Nancy. Si ça n’avait
pas pu se faire là, je pense que je serais resté à Lille.
»

Pour autant, et du haut de ses trente-deux ans, il n’estime
pas arriver en pays conquis. Le football est une éternelle remise en
question, mais un changement de club en impose une encore plus conséquente.
« Lorsque vous arrivez dans une nouvelle équipe, vous avez vingt
joueurs, un staff et un président à convaincre. J’ai discuté
avec le coach au téléphone. Il m’a montré qu’il
comptait sur moi tout comme le président Molinari. C’est
une chose importante et stimulante, mais cela ne veut pas dire que je suis arrivé.
» Humilité, travail, voilà des valeurs qui ne pouvaient
que plaire à la maison messine. Ca n’est pas pour rien que l’homme
portait le brassard du LOSC depuis trois saisons. Et les problèmes contractuels
ne sont pas non plus venus enrayer cette union. « J’avais
demandé trois années de contrat au président Molinari,
indique Wimbée. Au départ, il était réticent
car il a eu de mauvaises expériences avec des contrats à longue
durée. Mais nous nous sommes arrangés et chacun a fait des efforts.
» Convoité également par d’autres clubs français
(dont Strasbourg, qui a préféré Vercoutre) et étrangers,
Wimbée ne s’imaginait pas signer autre part qu’en Lorraine.
D’ailleurs, même si à l’époque il ne songeait
pas à être transféré, il avait commencé à
suivre plus assidûment les performances du FC Metz à partir d’un
certain Marseille-Metz. « C’est peut-être un signe du destin.
J’étais tombé sur la victoire des Grenats au Vélodrome.
J’ai beaucoup apprécié l’état d’esprit
qu’ont eu les Grenats durant la fin de saison. Ils ne lâchaient
rien. En plus, il s’agit de jeunes joueurs ayant encore une importante
marge de progression. Ce sera intéressant pour moi d’évoluer
à leurs côtés. » Décidément, la venue
de Wimbée parait d’un naturel et d’une logique réconfortantes
dans le football actuel…

La fiche de Grégory Wimbée

Pays : France

Né le : 19 août 1971 à Essay-lès-Nancy

Taille : 1m93

Poids : 83 kg

Poste : Gardien

Club précédent : Lille

Carrière