Danley, après un an dans le groupe professionnel, comment vous sentez-vous ?
Danley Jean Jacques : « Je me sens bien. Je m’entends bien avec tout le monde et je progresse. Je progresse dans mes performances, et aussi grâce à mes coéquipiers. Plus tu t’entraînes avec l’équipe, plus tu t’améliores. »
Vous faites également partie des joueurs qui courent le plus …
D.J.J : « Ça aussi, c’est grâce à l’entraînement. Mais il faut également bien dormir, bien manger et bien récupérer. Sans cela, tu ne peux pas courir, ou alors pas longtemps. »
Au mois de mars, vous avez prolongé votre contrat jusqu’en 2027, c’est un signe qui montre que vous êtes bien à Metz …
D.J.J : « Oui, j’aime Metz. Ici, c’est une famille. Quand je suis arrivé ici, dès mon premier match, j’ai remarqué l’ambiance. Malheureusement, ma famille n’a pas encore pu venir me voir depuis que je suis arrivé au club. C’est moi qui y retourne, mais à chaque fois, ça ne dure pas assez longtemps. La dernière fois, je n’ai pu passer que deux jours avec ma mère avant de rentrer. Si c’est difficile ? Non, parce que jouer en professionnel a toujours été mon rêve. Je suis heureux que ce soit devenu réalité. »
Vous êtes également international haïtien depuis quelques mois. On imagine la joie que vous pouvez ressentir à chaque convocation …
D.J.J : « Bien sûr, c’est une fierté de jouer en sélection. Quand je pars là-bas, j’y vais pour tout donner. C’est mon pays, et j’aime le représenter. Je suis très fier d’avoir pu marquer (face au Mexique). Défendre mon pays et en plus marquer, c’est une grande joie pour moi et pour ma famille. On a une bonne sélection je trouve. Si tout le monde est présent, on peut avoir une équipe compétitive. L’objectif, ça sera d’être performant pendant les qualifications pour la prochaine Coupe du Monde. Ma génération n’a pas connu de Coupe du Monde, mais c’est quelque chose que l’on veut faire vivre ou revivre aux Haïtiens. »
Lorsque vous êtes appelé en sélection, vous devez faire de longs déplacements. N’est-ce pas trop dur physiquement ?
D.J.J : « Je ne trouve pas ça long. Quand vous défendez une nation, c’est particulier. Je joue pour tirer mon pays vers le haut. Haïti représente beaucoup pour moi. J’aime mon pays. Quand je vais là-bas, je pars avec beaucoup de fierté. »
Vous avez marqué en sélection. La prochaine étape, ce serait un but sous le maillot du FC Metz ?
D.J.J : « Oui, c’est un objectif que je vise depuis un moment. J’attends mais je pense que ça va venir. »
Contre le Pau FC, la saison passée, votre but avait finalement été considéré comme un contre-son-camp du gardien adverse …
D.J.J : « Franchement, moi je le compte pour moi ! J’aime trop ce but. Je reçois une passe de Matthieu Udol, je contrôle et je regarde autour de moi et je ne vois personne. Alors je me suis dit « je tente ». Et c’est rentré. Retenter une frappe de loin ? Oui pourquoi pas. J’attends juste le bon moment. »
En parlant de but, parlez-nous de celui inscrit par Lamine Camara depuis son camp la semaine dernière à Monaco …
D.J.J : « C’est un beau but. Quand je l’ai vu tirer, je me suis dit « là c’est but », parce qu’il tape bien la balle et elle part bien. Je suis super content pour lui. »
Quelle est la grosse différence entre la Ligue 1 Uber Eats et la Ligue 2 BKT ?
D.J.J : « Dès le premier match, je me suis rendu compte que la Ligue 1 était plus technique. Les joueurs savent ce qu’ils font sur le terrain, ils se placent bien. Il faut être très attentif, sinon tu te retrouves vite en mauvaise position ou tu fais une mauvaise passe. »
Plus jeune, quels étaient les joueurs que vous aimiez voir jouer ?
D.J.J : « Plus jeune, j’aimais bien Sergio Busquets au Barça. En sélection, je trouvais que Jeff Louis était un très bon joueur. Et aujourd’hui, dans le vestiaire, j’aime bien la façon dont Kevin N’Doram joue. »
Pour terminer, quelle relation avez-vous avec le public du FC Metz ?
D.J.J : « Le public est nombreux et encourage beaucoup l’équipe aussi bien à domicile qu’à l’extérieur. C’est très important pour moi. Il me pousse à donner plus. C’est aussi pour ça que j’ai prolongé, pour partager des émotions avec ce public. »