Metz - Clermont, je réserve ma place

Bruno Rodriguez : "Une saison extraordinaire"

En Moselle, personne n’a oublié le passage de l’attaquant corse à la fin des années 1990. Buteur de renom, Bruno Rodriguez a été l’un des principaux artisans de la flamboyante saison 1997-1998, qui a vu le FC Metz échouer à la deuxième place du classement de D1. Revenu depuis sur son île natale, le Bastiais revit ses années messines.
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Bruno, quel souvenir gardez-vous de votre passage au FC Metz entre 1997 et 1999 ?

B.R. : « Je ne peux qu’en garder un bon souvenir ! Aussi bien sur le plan sportif que familial, puisque ma fille est née à Metz. Quand j’ai signé à Strasbourg l’année précédente, le FC Metz voulait déjà me récupérer, mais je ne l’ai su qu’après. Après mon passage en Alsace, j’avais besoin de retrouver un esprit familial où je prenais plaisir dans le football. Et j’ai trouvé ce que je recherchais au FC Metz, d’autant plus qu’à cette époque, le club commençait à se qualifier en Coupe d’Europe. Pour moi, c’était une superbe opportunité. Et en plus, j’avais la chance que le grand-père de ma femme et Carlo Molinari étaient amis ! »

Le FC Metz est devenu vice-champion de France lors de la saison 1997-98 de D1 au terme d’une lutte acharnée avec le RC Lens. Que retenez-vous de cette saison ? La frustration d’avoir raté le titre de peu ou la fierté d’être entré dans l’histoire du club ? 

B.R. : « C’est un mélange de tout ça. D’abord, il y avait cette communion avec toute la région Lorraine. Quand on allait dans les rues, on voyait des maillots du FC Metz partout. C’est un peu comme en Corse, les gens adorent le football. Ce qu’il s’est passé cette année-là, c’était extraordinaire sur le plan humain et sportif. Maintenant, c’est vrai que le fait d’avoir échoué à la deuxième place au goal-average sur la dernière journée, c’était quelque chose d’assez frustrant. Pour être honnête, je n’ai pas du tout fêté la deuxième place … »

"Il y avait une superbe ambiance"

Cette saison-là, vous avez inscrit 13 buts en D1. Était-ce votre saison la plus aboutie personnellement ? 

B.R. : « Oui, mais ce n’est pas la seule raison. Je marquais, je faisais marquer, il y avait une superbe ambiance, on était en haut de tableau, on jouait quelque chose de la première à la dernière journée … c’était attractif ! Évidemment, c’était une saison aboutie et « presque » accomplie pour moi ! »

Un but vous a-t-il particulièrement marqué ?

B.R. : « Je me souviens du but face au LOSC lors de la dernière journée de la saison 1996-1997. C’est un but important parce qu’il qualifie le FC Metz pour la Coupe d’Europe de l’année suivante. On peut dire que c’était un but de « raccroc » ! Mais il nous a permis d’être européens, c’est pour cela qu’il m’a marqué ! »

Vous étiez entouré des Pirès, Pouget, Meyrieu, Kastendeuch, Gaillot, Letizi … 

B.R. : « Il ne faut pas oublier l’histoire du club. Il y a eu du monde avant nous comme Jules Bocandé, Bernard Zénier, Nico Braun … Je pense que ce serait un peu égoïste de tout ramener à nous. C’est vrai que notre génération a marqué l’histoire du club, mais on n’était pas les seuls ».

"À Metz, on m'accueille les bras ouverts"

Après avoir évolué dans plusieurs clubs français et étrangers, vous retrouvez le FC Metz le temps d’une demi-saison en 2004 …

B.R. : « J’étais en manque de temps de jeu au RC Lens. Quand Monsieur Molinari m’a appelé, je suis revenu avec grand plaisir. On attendait beaucoup de mon retour en Moselle. Je ne touchais rien, j’étais vraiment revenu pour aider l’équipe qui était en difficulté à ce moment-là. Même si cela ne s’est très bien passé, le club s’est maintenu en Ligue 1, c’était l’objectif ».

Vous avez parcouru différents clubs en France. Qu’est-ce qui distingue le FC Metz des autres formations de l’Hexagone ?

B.R. : « Quand je faisais partie de l’effectif, j’ai senti un club familial où tout le monde se connaissait, du joueur jusqu’à celui qui nettoyait le linge ou les personnes qui travaillaient dans les bureaux. Et surtout, on était accessible aux supporters. On discutait souvent ensemble. Les entraînements se finissaient à 11h30, je rentrais chez moi à 13h parce que je passais du temps avec eux. C’était un plaisir ! Quand je monte sur Metz aujourd’hui, on m’accueille les bras ouverts. Garder ce lien est très important ! ».

Si vous deviez retenir un seul moment de votre passage à Metz, lequel serait-ce ? 

B.R. : « C’est un moment triste, celui d’avoir raté le titre lors de l’ultime journée de championnat en 1998. Malgré le monde qui était présent au stade et dans les rues, je n’étais pas heureux. Bien sûr, je n’oublie pas tout ce que j’ai vécu cette saison-là. Mais sur le moment, c’était un très mauvais souvenir ».

Avez-vous une anecdote de vestiaire durant votre passage messin à nous confier ?

B.R. : « Un jour, je rentre dans le vestiaire et je vois inscrit sur le tableau : « Reims Sainte-Anne 3 - 0 Étoile Filante Bastiaise ». C’était une défaite lorsque j’étais poussin, j’avais perdu en finale du Tournoi de la « Vache qui rit » au Parc des Princes. C’était Robert Pirès qui avait marqué ce message mais je n’étais pas du tout au courant qu’il était mon adversaire à l’époque ! »

Que vous inspire la saison 2019-2020 du FC Metz ? 

B.R. : « Il y a eu des hauts et des bas avec des petites séries, négatives comme positives. C’est en dent de scie. J’espère que le maintien sera entériné et que le club pourra aborder la prochaine saison sur de bonnes intentions. Il ne faut pas oublier que le FC Metz a toujours été un club formateur. C’est bien qu’il se structure en ce sens-là. À terme, il y aura un centre d’entraînement digne de ce nom et qui sera à la disposition de l’équipe professionnelle et des jeunes. Je souhaite que cela fasse évoluer le club ! »

"J'ai monté une boulangerie"

Êtes-vous toujours en liaison avec d’anciens coéquipiers messins ? 

B.R. : « Oui, avec Robert Pirès de temps en temps, ainsi que Frédéric Meyrieu et Danny Boffin ».

Votre carrière professionnelle a pris fin en 2006 à Clermont. Que devenez-vous ?

B.R. : « Après ma retraite sportive, j’ai travaillé au FC Borgo, qui évolue aujourd’hui en National 1, dont j’ai été directeur sportif et entraîneur adjoint. Après cela, j’ai monté une boulangerie. Actuellement, je profite de ma femme et de mes enfants. Mon fils joue au tennis et ambitionne de devenir professionnel ! »

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