Vendredi 3 février 2017. Les Grenats s'apprêtent à recevoir un Olympique de Marseille en pleine reconquête. Les Olympiens sortent d'un mercato agité avec pas moins de quatre arrivées dont deux internationaux français. Des éléments qui ne modifient pas pour autant la façon d'aborder la rencontre de la part des Messins. « Nous savions que le match serait difficile et que nous étions en position d'outsiders, surtout avec l'arrivée de leurs recrues hivernales, mais nous étions tous mobilisés pour faire le boulot », décrypte Yann Jouffre.
La physionomie de la rencontre va rapidement donner raison à l'ancien Lorientais, laissé sur le banc des remplaçants au coup d'envoi. Les protégés de Rudi Garcia ont la main mise sur le jeu mais les partenaires de Cheick Doukouré s'appliquent à bien défendre, Thomas Didillon s'interposant parfaitement en derniers recours (16° et 26°). « Nous avions été pas mal dominés mais il fallait avant tout ne pas prendre de buts pour pouvoir prétendre à quelque chose. En gardant le 0-0, tout restait possible », analyse le gaucher.
« J'ai l'intuition que Yohann Pelé va anticiper... »
Le club à la Croix de Lorraine tient bon, faisant même preuve de réussite lorsque le dégagement manqué par Simon Falette termine sa course sur la barre transversale de Thomas Didillon (77°). Peut-être le signe que cette rencontre ne pouvait échapper au club du président Bernard Serin. Encouragés par l'agacement des Marseillais, les Grenats se montrent alors de plus en plus offensifs. Si Mevlüt Erding manquait l'ouverture du score en perdant son duel avec Yohann Pelé (80°), une nouvelle occasion en or s'offrait aux Mosellans quelques minutes plus tard. Fauché par Hiroki Sakaï, Ismaïla Sarr obtenait un coup-franc à l'entrée de la surface olympienne. Concentré, Yann Jouffre se présente alors face au ballon. « Au départ, le coup-franc est plus positionné pour un droitier, mais cela me laisse aussi l'opportunité de pouvoir frapper des deux côtés. Quand je pose le ballon, je pars avec l'idée de le jouer enroulé à droite du gardien », se souvient le natif de Montélimar qui va changer sa décision au dernier moment. « Finalement, dans ma course d'élan, j'ai l'intuition que Yohann Pelé va anticiper à cet endroit, et du coup je ferme mon pied pour frapper côté gardien », continue-t-il. Le joueur de 32 ans ne se trompe pas. Le portier phocéen est pris à contre-pied et le ballon termine sa course au fond des filets (1-0, 83°). A dix minutes du terme, le FC Metz tient sa victoire face à un candidat à l'Europe.
« Nous mettions la pression sur nos concurrents directs »
Pas question pour autant de penser que la rencontre est terminée. La concentration est de mise comme le rappelle Yann Jouffre : « Je sais que cette réalisation peut nous offrir trois points importants mais il fallait tenir jusqu'au bout. Quand tu marques un beau but mais qu'il ne te rapporte rien, la signification n'est pas la même ». Quelques instants plus tard, le coup de sifflet de Mikaël Lesage met un terme au suspense. Yann Jouffre peut souffler, son coup-franc est bien synonyme de victoire. Un succès qui permet aux Grenats de sortir de la zone de relégation.. « En jouant le vendredi soir, nous mettions la pression sur nos concurrents directs. Des collègues Lorientais m'avaient dit « tu n'as pas le droit de nous faire ça, ton but nous fait très mal ». En voyant notre résultat, ils ont pris un petit coup au moral », se souvient-il. Une tendance confirmée en fin de saison avec le maintien des Grenats et la relégation des Merlus.
FC Metz - Olympique de Marseille, le résumé vidéo