
Treize ans avant les Grenats et neuf cent kilomètres plus au Sud, le Téfécé réalisait la prouesse de s’offrir deux montées consécutives, de quoi quitter le National pour se retrouver parmi l’élite deux saisons plus tard. Relégué en deuxième division après avoir terminé l’exercice 2000-2001 à la dix-septième place, le club toulousain faisait face à des déboires financiers et débutait finalement la saison suivante en troisième division.
L’homme d’affaire Olivier Sadran reprenait alors le club et parvenait à conserver certains joueurs cadres comme les défenseurs William Prunier et Stéphane Lièvre ou le gardien de l’époque Christophe Revault pour faire face au National. Les Toulousains se relevaient finalement de cette épreuve, rejoignaient la Ligue 2 au bout d’une saison, et même la Ligue 1 l’année suivante. Depuis leur folle épopée, les Violets se sont durablement installés parmi l’élite.
Quatre ans après leur retour en Ligue 1, Elie Baup reprenait les rênes de l’équipe et envoyait même le Tef’ sur le podium, à la troisième place plus précisément. Pour la première fois de son histoire, le club violet gagnait son ticket pour la plus prestigieuse des compétitions européennes, la Ligue des Champions. Les Violets étaient toutefois rapidement éliminés face à Liverpool et luttaient finalement toute la saison 2007-2008 pour leur maintien, et ce jusqu’à la dernière journée de championnat.
Depuis cette frayeur, le Toulouse FC s’est toujours maintenu assez rapidement en Ligue 1 et figure désormais parmi les clubs légitimes parmi l’élite du football hexagonal. Autant dire que le parcours des Midi-Pyrénéens depuis leur descente en National fait rêver désormais plus d’un supporter grenat. Effectivement, il serait appréciable que l’histoire se répète du côté de la Lorraine ces prochaines années !
Cette saison, les hommes d’Alain Casanova réalisent un début de saison en demi-teinte. Irréguliers, ils ont débuté l’exercice en cours en boulet de canon à domicile, ne concédant aucune défaite lors de leur quatre premières prestations au Stadium, mais trouvent difficilement leurs repères à l’extérieur.
Après quelques matches de rodage, les Toulousains ont semblé finalement voler en toute sérénité dans le Championnat de Ligue 1, comme en témoigne leur belle série face à Rennes (0-3), Paris (1-1) et Saint-Etienne (0-1), mais ils traversent désormais une zone de turbulences. Toutes compétitions confondues, les Sudistes viennent d’enchaîner quatre revers consécutifs.
Battus face au redoutable Olympique de Marseille de Marcelo Bielsa (2-0), les Violets ont plié la journée suivante face au promu lensois (0-2). La semaine dernière fut elle aussi particulièrement éprouvante pour le TFC puisqu’il a été battu par deux fois par son rival bordelais dans deux derbies de la Garonne. Le club toulousain a d’abord été défait sur ses terres en Coupe de la Ligue (1-3), avant de s’incliner le samedi suivant à Bordeaux (2-1).
Face aux Lorrains, devant leur public, les Toulousains espèrent bien reprendre du poil de la bête. Pour cela, ils pourront compter sur le retour en forme d’Etienne Didot. Victime d’une entorse au genou face à Rennes, le milieu de terrain d’expérience est de retour les pelouses de Ligue 1 depuis le week-end dernier. Joueur clé du TFC depuis six ans déjà, son entrée en jeu face aux Girondins la semaine dernière a fait beaucoup de bien à ses partenaires, malgré la défaite; pour preuve, Etienne Didot a même été élu homme du match par les supporters toulousains.
En résumé, opposé à un adversaire remonté comme un coucou, le promu grenat aura fort à faire pour ne pas rentrer bredouille sur les bords de la Moselle. Les prédécesseurs des joueurs d'Albert Cartier l’ont souvent fait par le passé - puisque le club messin s’est imposé une seule fois au Stadium, en 1998 -, et il serait appréciable, cette fois, que l’histoire ne se répète pas ce week-end !
Crédit photo : Toulouse FC