Cette première rencontre officielle de l’année 2014 s’annonçait pleine d’incertitudes, du moins côté messin. Albert Cartier devait en effet complètement revoir son onze de départ en l’absence de trois titulaires indiscutables suspendus (Rocchi, Kashi, Milan). Pour compenser notamment le manque de son duo de récupérateurs habituel, le technicien lorrain avait choisi de jouer la carte de la surprise en positionnant Kévin Lejeune aux côtés de Mayoro N’Doye dans un rôle de sentinelle devant la défense. Dans l’arrière-garde, le capitaine Sylvain Marchal retrouvait sa place.
Si ces remaniements avaient pu laisser poindre quelques craintes, ajoutées à toutes les incertitudes que charrie un match hivernal de reprise, l’équipe messine s’en est finalement bien sortie. Les joueurs d’Albert Cartier montraient d’emblée qu’ils étaient parfaitement dans le match malgré les changements intervenus, et le bloc équipe ne se laissait pas submerger par une quelconque vague Ciel et Marine. Les Havrais restaient, soulignons-le, sur une belle série de trois succès d’affilée, un enchaînement qui leur avait permis de rattraper un peu leur début de saison plus chaotique durant lequel ils avaient concédé trois revers dans leur bel antre que constitue le Stade Océane.
Résultat des courses : une entame de match équilibrée et plaisante fut offerte aux spectateurs du nouveau stade havrais. Si quelques déchets techniques étaient à déplorer dans les deux camps, cela n’empêchait pas d’assister à quelques actions de part et d’autre du terrain. Diafra Sakho fut le premier à s’illustrer, mais sa tête était devancée par le portier havrais (8°). Bouna Sarr ne perdait pas de temps lui non plus pour tenter sa chance suite à un joli mouvement amorcé par l’attaquant sénégalais ; sa frappe fut détournée du bout du pied par le dernier rempart normand (10°). Le Sénégalais bénéficiait d’une nouvelle opportunité d’ouvrir la marque mais il était pris en sandwich par deux joueurs du HAC sans que M. Thual siffle penalty (20°).
Les Havrais n’étaient pas en reste. Un premier coup de semonce était sonné par Mickaël Le Bihan, servi par Alexandre Bonnet, dont la frappe flirtait dangereusement avec le montant gauche du cadre gardé par Carrasso (30°). Quelques minutes plus tard, Romain Saïss ne louchait pas et profitait d’un cafouillage dans la surface des Grenats, sur un corner, pour tromper tout le monde et faire bouger les chiffres du tableau d’affichage (1-0, 33°).
Un peu sonnés par ce but encaissé, les joueurs d’Albert Cartier ne baissaient toutefois pas les bras, comme à leur (bonne) habitude cette saison. La lumière jaillit d’un mouvement collectif orchestré par Diafra Sakho qui trouvait Nicolas Fauvergue en profondeur dans la surface, côté droit. L’expérimenté attaquant prêté par le Stade de Reims frappait une première fois au but ; repoussé par un obstacle local, le ballon atterrissait sur la tête de Ngbakoto qui le propulsait au fond des filets havrais et remettait au passage les compteurs à égalité, juste avant la pause (1-1, 45°).
Après l’intermède, la partie reprenait, toute aussi équilibrée que durant le premier acte. Les Havrais monopolisaient le ballon durant les premières minutes, sans rien en faire de bien dangereux, avant de le laisser aux Messins qui ne se montrèrent guère plus tranchants. On crut alors que le tournant du match viendrait d’un fait de jeu : sur une méchante faute à l’encontre de Nicolas Fauvergue près de la ligne médiane, Distel Zola écopait d’un carton rouge direct et laissait ses partenaires finir la rencontre à dix contre onze (64°).
C’était sans compter la volonté des hommes d’Erick Mombaerts. Ces derniers, sans être fracassants dans le jeu, exploitaient un nouveau cafouillage dans les seize mètres messins sur un corner pour marquer un second but par Cyriaque Louvion (2-1, 72°) ; sur l’action précédente, Johann Carrasso avait déjà sauvé les siens grâce à une parade d’envergure sur une frappe de Rivierez (71°).
Mais à onze contre dix, les Grenats n’avaient pas dit leur dernier mot. La tête de Romain Métanire, monté aux avant-postes, finissait sa course dans les panneaux publicitaires (76°), mais le centre de Maxwel Cornet tout juste entré en jeu trouvait quant à lui le buteur du soir, Yeni Ngbakoto, qui reprenait victorieusement pour le doublé (2-2, 80°). La fin de la rencontre, toujours aussi animée, ne réservait plus de surprises ni de coups du sort, même si l’une et l’autre des deux formations tentaient le tout pour le tout.
Après ce bon match nul, les Grenats repartent du Havre avec un point mérité. De quoi lancer l’année 2014 sous les meilleurs auspices !
Photo : E. Lelaidier - HAC.
PROCHAIN MATCH : FC Metz - US Créteil, Lundi 20 février 2014 à 20h30 (Stade Saint-Symphorien)
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