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Gazette n°8 : L'interview de Johann Carrasso

Découvrez en avant-première l\'interview de Johann Carrasso avant la réception des Girondins de Bordeaux.
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Pour sa troisième saison sous les couleurs du FC Metz, Johann Carrasso a fait ses premiers pas pour la première fois de sa carrière dans la peau d’un titulaire en Ligue 1. Pourtant tout proche de découvrir l’élite du football français lors de ses années montpelliéraines et rennaises, le natif d’Avignon a fait le choix en 2012 de rejoindre le club à la Croix de Lorraine alors en National. Un choix payant aujourd’hui pour celui qui a participé depuis le début de saison à dix matches de championnat. A l’heure de recevoir les Girondins de Bordeaux, le portier grenat aborde avec enthousiasme une rencontre particulière pour lui, aussi bien sur le plan professionnel qu’affectif.  

Johann, ce soir vous recevez les Girondins de Bordeaux, c’est évidemment un match particulier pour vous puisque vous jouez face à votre frère Cédric. Est-ce la première fois que vous vous retrouvez face-à-face ?
Johann Carrasso :
« Oui, c’est la première fois ! Nous aurions pu jouer l’un contre l’autre il y a quelques années lorsque j’évoluais à Montpellier, mais à ce moment-là j’étais sur le banc de touche, idem lorsque j’étais au Stade Rennais. Pour nous deux, et pour notre famille, ce match va être un rendez-vous important. Au moment le calendrier de la saison fut dévoilé, j’ai directement regardé la date du match Metz – Bordeaux. Beaucoup de personnes attendaient la date de Paris, d’autres de Marseille, moi c’était Bordeaux. »

En dehors de l’événement et de vos retrouvailles sur le terrain avec Cédric, n’y a t-il pas un petit clin d’œil par rapport à vos carrières respectives, dans la mesure votre grand frère côtoie la Ligue 1 depuis un certain nombre d’années ?
J.C. :
« J’ai été récompensé par des choix que certains pouvaient trouver dangereux. Maintenant, ces choix-là payent puisque j’ai atteint l’élite du football français. Pour Cédric, il ne faut pas croire que tout a fonctionné du jour au lendemain. Sa carrière a pris un tournant à la fin de ses années marseillaises, il avait alors 26 ans, l’âge que j’ai aujourd’hui. C’est vrai que l’on a une carrière différente mais nous nous retrouvons sur pas mal de points. »

C’est votre première année au plus haut niveau, comment jugez-vous votre début de saison ?
J. C. :
« Les premiers matchs se sont très bien passés, puis j’ai eu le malheur de me blesser. Après une blessure, c’est toujours un peu compliqué de revenir. Un jour, un entraîneur m’a expliqué qu’il fallait en général autant de temps pour retrouver son niveau que la période l'on a été inactif. Je retrouve petit à petit mes sensations après une reprise un peu délicate mais, sur le plan personnel, je me sens de mieux en mieux. Maintenant, nous allons devoir retrouver la solidité défensive que nous avions en début de championnat, et à ce moment-là je pourrai me dire que j’ai retrouvé toute la possession de mes moyens. »

En parlant de solidité défensive : en début de saison, le FC Metz était une équipe qui prenait très peu de buts, mais depuis quelques matchs le bloc arrière semble avoir quelques difficultés.
J.C. :
« Je pense que nous devons d’abord nous remettre en question de manière individuelle, voir ce que nous pouvons chacun améliorer. C’est sans doute ce qui nous a manqué lors des derniers matchs. Nous avons fait pas mal d’erreurs individuelles et nous aurions les éviter de manière collective. Il ne faut pas non plus dramatiser la situation car il y a quand même une victoire en Coupe de la Ligue contre Nice et une en championnat contre Caen. Ainsi que deux défaites dont une à l’extérieur et une contre le Paris Saint-Germain.

Jusqu'à la fin du mois de décembre, le FC Metz s’apprête à jouer des matchs face à des adversaires « compliqués », avec notamment un déplacement à Marseille, et les réceptions de l’AS Monaco et des Girondins de Bordeaux. Comment abordez-vous cette fin d’année 2014 ?
J. C. :
« Nous nous fixons des objectifs. Actuellement, nous avons 18 points et il serait bon d’arriver au minimum à la trêve avec 22 points, soit la moitié de ce qu’il faut pour se maintenir dans le championnat. Maintenant, cela n’arrivera pas tout seul. Les équipes qui se battent avec nous pour le maintien, nous les avons déjà jouées et, pour la plupart, battues. C’est le moment de rencontrer des adversaires plus coriaces. À nous d’aller grappiller des points.

Pour en revenir au match de ce soir, vous affrontez les Girondins de Bordeaux, une équipe en plein renouveau. Que pensez-vous de cette équipe ?
J. C. :
« C’est vrai que je suis cette équipe avec un peu plus d’attention que les autres. Je pense qu’il y a une histoire de cycles. Bordeaux en commence un nouveau avec de nouveaux joueurs, une autre mentalité et un entraîneur qui a su insuffler un état d’esprit et une autre vision du jeu. Pour le moment, presque tout leur réussit depuis le début de saison. »

Que cela soit en National, en Ligue 2 et maintenant en Ligue 1, il est toujours très compliqué pour les adversaires de venir s’imposer à Metz. Y a t-il un « effet Saint-Symphorien » ?
J. C. :
« Lorsque je suis venu à Saint-Symphorien l’année où je suis monté en Ligue 1 avec Montpellier, nous avions perdu. Avant de signer au FC Metz, j’avais une image d’un stade où il est très compliqué de s’imposer. Les supporters sont très chauds et ce n’est jamais évident pour un adversaire. Il se passe quelque chose dans ce stade. Il y a aussi ce que nous inculque Albert Cartier, à savoir que l’équipe adverse doit avoir un mauvais souvenir sportif de son passage ici. Je pense que c’est ce que nous montrons à domicile et nous avons pu le voir encore une fois contre Paris, où nous sommes revenus au score en cours de match. »

 

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