La fin du monde n’aura finalement pas eu lieu ce 21 décembre 2012. En revanche, la fin de l’incroyable série sans défaite des Lorrains au Stade Saint-Symphorien a bel et bien prit fin face à Orléans. Les Locaux s’inclinent (2-4) et laissent un arrière-goût plutôt amer à cette soirée placée sous le signe de la fête.
Comme à leur habitude, les Messins démarraient la rencontre sur les chapeaux de roue. Ils s’installaient dans la partie de terrain adverse avant d’être les premiers à se montrer dangereux. Petite surprise du onze de départ concocté par Albert Cartier, ce fut Moussa Gueye qui eut l’honneur de faire vibrer les tribunes de Saint-Symphorien en premier. Il plaça une superbe tête sous la barre transversale que Jérémie Moreau dégageait habilement du bout de ses gants (10°). Le Sénégalais récidivait un peu plus tard dans la partie, mais, à nouveau, il buta sur le gardien orléanais (36°).
Pourtant, ce fut bien l’US Orléans qui refroidissait l’ambiance festive de la soirée en inscrivant le premier but de la partie. Sur un corner, dans un moment de cafouillage général dans la surface, alors qu’un Messin semblait avoir sauvé le ballon sur la ligne et que tout le monde continuait à jouer, l’arbitre désigna le rond central (0-1, 26°). Cette ouverture du score très controversée dans les travées de Saint-Symphorien jeta un froid glacial dans l’assemblée. Heureusement, les Locaux eurent la bonne idée de revenir au score avant la pause réglementaire. Après une première tentative sur un coup-franc direct qui manquait le cadre (38°), Yéni Ngbakoto décocha une jolie frappe qui trompa, enfin, Jérémie Moreau (1-1, 40°).
A la reprise, les débats reprenaient timidement. Il fallait attendre une bonne dizaine de minutes avant de voir l’une des deux formations s’illustrer. Ce fut de nouveau Moussa Gueye qui ouvrait les hostilités dans cette période, toujours de la tête. Mais cette fois, sa tentative n’accrochait pas le cadre du but adverse (54°). Finalement, les Messins allaient reprendre l’avantage, mais pas pour longtemps.
Sur un coup-franc du capitaine messin, les Messins doublaient la mise, légèrement aidés par Nicolas Belvito (2-1, 63°). Mais l’euphorie du public atteignit son comble lorsque Johann Carrasso revint dans son but vide pour réaliser une parade tout simplement exceptionnelle (65°), avant de totalement retomber face à l’égalisation orléanaise dans la foulée (2-2, 65°).
Face à ce scénario, Albert Cartier tenta le tout pour le tout. Il faisait sortir un défenseur, Guido Milan, pour faire entrer un attaquant, Maxwel Cornet. Malheureusement, ce choix qui aurait pu s’avérer payant n’eut pas eu les effets escomptés. En ajoutant à cela le manque de rythme après deux semaines sans compétition et parfois peut-être un manque de lucidité, le club à la Croix de Lorraine allait finalement encaisser un troisième but (2-3, 74°) puis un quatrième (2-4, 84°) qui allait complètement les sortir du match. Et l’addition aurait pu être bien plus salée si Johann Carrasso n’avait pas réalisé une paire de parades dont il a le secret en fin de rencontre (78°, 81°).
A défaut d’avoir eu une soirée d’anniversaire réussie, les aficionados lorrains auront tout de même eu leur dose de spectacle, d’émotions et de suspense. Les Messins ne finissent pas l’année 2012 en beauté, mais nul doute qu’ils sauront reprendre du poil de la bête après la trêve des confiseurs.
Vite, 2013 !