Diafra, comment vous sentez-vous aujourd’hui, physiquementet moralement ?
D. S. : « Je me sens bien, je dirais même que me sens très bien. Je dois avouer que, depuis que je suis à Metz, je ne me suis jamais senti autant en forme qu’en ce moment. L’augmentation de mon temps de jeu y est pour beaucoup. »
Le FC Metz a obtenu le match nul à Colmar vendredi dernier. Est-ce un bon point récolté en Alsace ?
D. S. : « Tous les points sont bons à prendre, surtout à l’extérieur. Il y a quelques bémols car offensivement par exemple nous n’avons pas réussi à marquer. C’est d’ailleurs la première fois depuis le début de la saison que cela nous arrive. En revanche, défensivement nous avons été très solides et c’est plutôt positif. J’ai quand même quelques regrets à cause de mon but refusé pour une position de hors jeu car je ne suis pas certain que ce soit le cas. Mais c’est la vie et je pense que ce ne sera pas le dernier but que l’on ne m’accordera pas. »
Le déplacement à Colmar était l’occasion de renouer avec la victoire à l’extérieur. Pas trop déçu ?
D. S. : « Nous savions que Colmar était une bonne équipe avec une défense difficile à manier. Il me semble d’ailleurs que c’est la meilleure défense du Championnat National. Mais effectivement, nous étions évidemment partis en Alsace avec pour objectif de ramener les trois points, mais au vu de la physionomie du match, je pense que nous avons obtenu un bon point et que nous devons nous en satisfaire. »
Le FC Metz est deuxième du National avec neuf points d’avance sur le quatrième. Que pensez-vous de ce début de championnat ?
D. S. : « Nous avons eu une bonne préparation cet été, ce qui, je pense, explique en partie cette réussite. Il faut dire aussi que nous sommes plusieurs joueurs du groupe à être passés par le Centre de Formation du club, donc nous voulons prouver à tous que l’on peut nous faire confiance et que nous sommes la relève. Maintenant, nous devons continuer à ce rythme car la saison est encore loin d’être terminée. »
Votre bilan personnel est plutôt positif : neuf buts en seize matches, toutes compétitions confondues. Diriez-vous que c’est votre meilleure saison pour le moment ?
D. S. : « Lors de la saison 2009-2010, j’avais déjà réalisé une saison honorable avec l’équipe réserve en CFA (dix-sept buts en vingt-trois titularisations). Aujourd’hui, c’est vrai que je me sens bien et je pense que cela se ressent depuis l’extérieur. Les buts que j’ai inscrits me font du bien au moral, mais ils ne sont qu’un plus dans ma saison. Je pense que ce n’est qu’un début. Toute l’équipe et moi-même travaillons d’arrache-pied pour nous améliorer toujours plus. »
Sur le plan individuel, quels sont vos objectifs cette saison ?
D. S. : « Seule la remontée en Ligue 2 a de l’importance. »
Cette saison tu es très souvent titularisé aux côtés d’Alhassane Keita. Comment vous entendez-vous tout les deux ?
D. S. : « Que ce soit sur le terrain ou en dehors, nous nous entendons très bien. Nous nous connaissons depuis un moment grâce au Centre de Formation du club et nous sommes devenus de bons amis. D’ailleurs, il est très souvent invité chez moi. Nous sommes très complices dans la vie de tous les jours alors cela facilite nos rapports sur le terrain pendant les matches. Sur la pelouse nous nous écoutons et nous faisons l’effort pour l’autre quand il y a besoin. »
La saison dernière tu as plutôt difficilement vécu ton faible temps de jeu (2 titularisations en Ligue 2 au cours de la première partie de saison). Tandis qu’aujourd’hui, rare son les matches ou vous n’apparaissez pas dans le onze de départ…
D. S. : « Mais rien n’est jamais acquis ! Dans la vie, et plus particulièrement dans le monde du football, tout peut aller très vite. Aujourd’hui tout vas bien car j’inscris des buts mais si demain ou dans cinq matches je suis au point mort, les gens vont commencer à se poser des questions à mon sujet et remettre en question ma place de titulaire. Pour moi, chaque jour est un combat où il faut se donner à 100%. »
La saison passée vous avez été prêté à Boulogne à partir du mois de janvier. Que vous a apporté cette expérience ?
D. S. : « Mon prêt à Boulogne m’a permis d’évoluer dans de nombreux domaines. Pascal Plancque, mon entraîneur là-bas, m’a beaucoup appris. Je pense que c’est important quand tu as toujours joué dans le même club de voir comment cela se passe ailleurs pour t’ouvrir l’esprit et grandir. En plus de cela, les personnes qui m’ont accueilli à Boulogne avaient quelques aprioris plutôt négatifs à mon sujet, et finalement, après avoir passé cinq mois avec eux, tous m’ont dit que leur regard sur moi avait changé de manière positive. Cela m’a fait beaucoup de bien d’entendre cela. Je ne regrette vraiment pas ce passage à Boulogne. »
Samedi, vous recevez le Red Star à Saint-Symphorien. Avec neuf victoires en neuf matches à domicile, j’imagine que seule la victoire sera belle face aux Franciliens ?
D. S. : « Effectivement, le plus important pour nous est de gagner tout nos matches au Stade Saint-Symphorien. C’est difficile à réaliser, mais certaines équipes l’ont déjà fait. Je pense notamment au SC Bastia lors de la saison 2010-2011 en National. Alors, pourquoi pas nous ? Nous voulons impressionner nos adversaires dans notre antre et pour cela nous avons aussi besoin que nos supporters soient à nos côtés et continuent à nous soutenir comme ils le font depuis le début de la saison. »
Comment expliquez-vous cette réussite au Stade Saint-Symphorien ?
D. S. : « Je pense que c’est avant tout est une question d’envie. Que ce soit les plus jeunes ou les plus anciens, nous sommes tous animés par ce même sentiment, ce même but à atteindre en fin de saison. Tout repose essentiellement là-dessus selon moi. »
Qu’est ce que vous pouvez nous dire sur le Red Star ?
D. S. : « Je ne connais pas grand-chose sur cette équipe pour le moment. Nous verrons des vidéos sur le Red Star avant le match mais je suis plutôt du genre à ne pas trop vouloir en savoir sur mon adversaire. De toute façon, quand je rentre sur la pelouse, quelque soit l’équipe en face, je fais ce que je sais faire et je donne tout. »