Metz - Clermont, je réserve ma place

La pêche retrouvée de Yohan Betsch

Après trois mois de disette, le milieu de terrain messin a disputé les deux derniers matches officiels des Grenats, à Boulogne et contre Beauvais. Avec, à la clef, une victoire à l’extérieur ainsi qu’un but et une passe décisive en Coupe de France. Aucun doute, Yohan Betsch va mieux !
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Yohan, comment vous sentez-vous aujourd’hui, physiquement et moralement ?
Yohan Betsch :
« Plutôt bien ! Que ce soit à l’entraînement ou en match, mes sensations sont bonnes. Je suis en train d’accumuler un peu plus de rythme en compétition ces derniers temps donc au niveau physique, je me sens de mieux en mieux. Par ailleurs, avec les victoires qui s’enchaînent et ce but marqué samedi, le moral suit ! »

Ces dernières semaines ont vous paraître plus agréables que celles qui ont accompagné votre début de saison…
YB :
« C’est vrai que je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu depuis le début de la saison. C’était frustrant mais aujourd’hui cela se passe un peu mieux pour moi, j’en profite. Le coach a peut-être une autre vision de mon jeu désormais ou en tous les cas, je pense que le travail finit par payer. Vous savez, je me suis toujours accroché et je n’ai jamais lâché, même durant cette période difficile. »

L’augmentation de votre temps de jeu ces derniers temps a-t-il changé les choses pour vous, notamment en ce qui concerne votre place dans le groupe ou votre relation avec vos coéquipiers ?
YB :
« Non, pas du tout ! Dans ce domaine, rien n’a changé : j’ai toujours été partie intégrante du groupe, j’ai toujours soutenu les coéquipiers dans les bons et les mauvais moments que nous avons traversés. Néanmoins, peut-être certains joueurs ont-ils aujourd’hui une autre vision de moi à travers mes dernières prestations en match ou à l’entraînement. Mais en ce qui me concerne, je suis toujours le même : je bosse de la même façon et je rigole de la même façon et ce, que je joue ou pas ! »

Comment vit-on le rôle de remplaçant à un poste occupé par deux joueurs incontournables de l’équipe, Ludovic Guerriero et David Fleurival ?
YB :
« Je suis arrivé à Metz en connaissance de cause. Je savais que je venais ici en tant que doublure, que j’allais m’asseoir sur le banc, attendre mon heure et dépanner en cas de suspension ou de blessure, si on faisait appel à moi. Quand j’ai signé, je savais bien que Ludo et David avaient disputé pratiquement tous les matches la saison dernière. Peut-être y a-t-il eu des moments j’aurais pu jouer et je ne l’ai pas fait parce que le coach en a décidé ainsi mais je n’ai jamais rien dit, je n’ai jamais bronché. Je respecte les choix de l’entraîneur. »

Dominique Bijotat a-t-il eu un discours spécifique avec vous afin de revenir sur votre faible temps de jeu ?
YB :
« Je n’ai pas couru après des explications, tout simplement parce que pour prétendre à une place dans le groupe, il faut bien bosser à l’entraînement. Dominique Bijotat se fonde beaucoup sur le travail accompli à l’entraînement et moi, j’ai eu quelques lacunes dans ce domaine. Au début, j’avais du mal à me mettre dans les séances ; , le coach m’a conseillé sur certains points que je devais améliorer, et cela commence à porter ses fruits. »

Comment jugez-vous vos deux principales prestations cette saison, à savoir lorsque vous avez été titulaire à Boulogne et votre entrée en jeu samedi dernier en Coupe de France ?
YB :
« A Boulogne, étant donnés les conditions climatiques difficiles et le manque de rythme que j’accusais logiquement par rapport aux autres, j’ai eu beaucoup de déchets ; surtout dans le domaine offensif, dans la dernière passe ou la construction du jeu. Défensivement, je pense que ma prestation a été meilleure, j’ai donc essayé de me reposer sur cela, de me battre sur mes qualités et c’est ce qui m’a permis de récupérer pas mal de ballons. Concernant le match contre Beauvais, je dois dire que j’ai eu une entrée assez difficile. Durant mes vingt premières minutes, j’ai perdu quelques ballons, j’étais un peu en-dedans. Par la suite, la passe décisive adressée à Samy (Samy Kehli, sur le second but messin, ndlr) m’a donné un peu confiance et m’a permis de me lâcher un peu plus. »

Avec un but et une passe décisive, aborde-t-on le reste de la saison plus libéré ?
YB :
« Oui et non. Oui, car bien sûr ce sont de bonnes choses pour un joueur de foot et cela ne peut que renforcer ma confiance. Mais non, car ce n’est pas assez. Nous ne sommes pas l’une des meilleures attaques du championnat et il faudrait que nous, les milieux de terrain, apportions davantage à nos attaquants. »

Décrivez-nous votre poste de prédilection sur la pelouse. Est-il similaire en tous points au rôle joué habituellement par Ludovic Guerriero ou David Fleurival, ou y a-t-il des différences dans votre jeu ?
YB :
« Je pense que mon jeu est un peu différent car je me vois plus comme un relayeur, disons comme Mahamane Traoré, mais un peu plus bas quand même sur le terrain. J’aime faire la jonction entre ma défense et mes attaquants, en étant peut-être davantage porté vers l’avant que Ludo ou David. J’aime prendre des risques, sous peine parfois malheureusement de perdre des ballons ou de commettre des erreurs techniques. Surtout, j’aime proposer des solutions aux joueurs autour de moi. »

Vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs personnels suite à votre bonne période actuelle ?
YB :
 «      Non, je reste toujours sur ma ligne de conduite, à savoir accumuler le plus de matches en Ligue 2. YB : « C’est une expérience que je n’ai pas et dont j’ai besoin. Aujourd’hui, que je joue vingt ou deux minutes, pour moi ce n’est que du bonheur car jusqu’à présent je n’avais jamais joué à ce niveau-là. Mais j’espère grappiller toujours plus de temps de jeu ! »

On vous sent très complice avec Mathieu Duhamel, sur et en-dehors du terrain…
YB :
« C’est vrai. Nous avons joué ensemble une saison entière à Créteil et on se connaît bien. Il sait mes points forts et mes points faibles, il sait quand je vais déclencher une passe par exemple, et il peut anticiper. En plus, c’est un ami à la ville et il a donc aussi contribué à mon adaptation à Metz. »

On espère qu’il vous soulèvera encore souvent sur le terrain pour célébrer un de vos buts !
YB :
(Rires). « Contre Beauvais, il m’a soulevé tellement vite que je n’ai pas pu aller célébrer mon but avec ma fille… Mais bon, je lui pardonne ! »

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