Que penser d’un match durant lequel les Grenats n’ont jamais vraiment semblé en mesure de l’emporter, au cours duquel ils ont subi l’exclusion d’un des leurs, et qui finalement se termine sur un score nul et vierge ? Que penser d’un point quand la course au maintien devient de plus en plus acharnée et qu’aucun concurrent direct ne lâche prise ? Peut-être tout simplement qu’un point sera toujours mieux que rien, et qu’il était difficile, ce soir au vu de la physionomie de la rencontre à Angers, d’exiger plus.
C’est d’ailleurs essentiellement en seconde période que les choses auraient pu se jouer. Car durant les quarante-cinq premières minutes, il ne s’est vraiment pas passé grand-chose. La douceur de la température, quasi estivale en ce début avril, aura au moins permis aux quelque spectateurs du stade Jean Bouin de passer un moment agréable. Les hommes de Bijotat laissaient le ballon à leurs adversaires, mais ceux-ci n’en faisaient rien d’intéressant. Seule une frappe de Charbonnier passait juste à côté des buts de Joris Delle (27°). Ce sont même les Messins qui se procuraient la meilleure opportunité d’ouvrir la marque : malheureusement Englebert et NGbakoto furent trop court sur le centre à ras de terre de Duhamel (35°). A part ça… de la solidité défensive côté grenat et une envie d’oublier les deux revers consécutifs encaissés à Dijon et face à Grenoble.
Mais le SCO d’Angers n’était peut-être pas l’adversaire rêvé pour se remettre en selle. Invaincus à Jean Bouin depuis octobre 2010, les joueurs de Jean-Louis Garcia ne souhaitaient pas s’arrêter en si bon chemin. La seconde période allait les aider dans cette ambition. Ou en tous les cas, les placer sur la bonne voie. Quelques minutes après la reprise, l’arbitre expulsait en effet Cheikh Gueye pour un tacle lancé les deux pieds en avant (59°). Le défenseur sénégalais laissait ses partenaires se débrouiller à dix contre une formation qui reprenait du poil de la bête au fil des minutes. Dès lors, cela sembla particulièrement difficile pour les coéquipiers de Ludovic Guerriero de se dégager de l’emprise appliquée par les Angevins à la partie.
Sur le dernier quart d’heure, il fut davantage question d’un siège en bonne et due forme de la surface de Joris Delle qu’à un match équilibré. Fort heureusement, il manqua de la précision et une bonne dose de réussite aux adversaires des Messins pour réussir à concrétiser leur domination. A chaque offensive, les gants du gardien international Espoirs étaient sur la trajectoire du cuir, quand ce n’était pas un pied, une cuisse, une tête ou n’importe quel bout de corps d’un joueur d’une équipe messine lancée à corps perdu dans sa mission : la préservation du score.
Le soulagement a dû être la réaction majoritaire sur le banc des Lorrains quand M. Husset siffla la fin de la rencontre au bout de quatre longues minutes de temps additionnel. Si un point ne fait pas beaucoup avancer leurs affaires, il permet au moins aux hommes de Bernard Serin d’entretenir l’espoir du maintien. Avec le match nul de Reims à Grenoble, celui de Nîmes face au Havre et la victoire de Vannes à Boulogne, le suspense n’est pas près de rendre les armes en cette fin de saison. Le FC Metz maintient le contact avec le premier non-relégable nîmois, à un point, mais il voit dans le même temps son poursuivant direct vannetais le rejoindre au nombre d’unités. Bonne ou mauvaise soirée : difficile de se prononcer avant le 27 mai…