Metz - Clermont, je réserve ma place

« Ma force ? Le mental »

Lorsqu’il a croisé la route du FC Metz, Ludovic Guerriero n’y est jamais allé de main morte. Il affirme qu’il ira désormais au combat avec les Grenats.
Partager cet article :

C’est le type de joueur qu’on préfère avoir à ses côtés. Ludovic Guerriero le bien nommé est un sanguin qui n’hésite pas à aller au charbon. Formé à Nancy, il a joué bon nombre de derbies lorrains et cela ne l’a jamais laissé indifférent. « Contre Metz, admet-il, j’ai toujours voulu gagner ! »

Sous le maillot d’Ajaccio, il s’est aussi distingué en marquant à deux reprises face au Club à la Croix de Lorraine. Qu’importe. Le temps du pardon est arrivé. A ce niveau, le milieu de terrain n’est pas inquiet. En mettant autant d’énergie à défendre les couleurs messines qu’il n’en a mis depuis le début de sa carrière, il sait qu’il gagnera vite le coeur du public de Saint-Symphorien.

Ludovic, quel sentiment éprouvez-vous à l’idée de retrouver la Lorraine ?

Ludovic Guerriero : « Je suis très heureux de revenir dans ma région. Pendant ses deux années passées en Corse, j’ai parfois trouvé le temps long. Loin de ma famille et de mes proches, je me suis senti isolé. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai signé en faveur du Football Club de Metz. »

Vous êtes né à Forbach mais avez pris la direction du Centre de Formation de Nancy. Comment cela s’est-il passé à l’époque ?

L.G. : « Plusieurs clubs s’intéressaient à moi. Je me suis tourné vers Nancy pour deux raisons. D’une part, car Patrick Hesse, qui me connait depuis tout petit, y travaillait. Il a été mon entraineur à Forbach et je suis d’ailleurs heureux de le retrouver encore une fois ici à Metz. Ensuite, c’est aussi parce que l’AS Nancy Lorraine m’avait montré l’intérêt le plus fort à l’époque. »

Patrick Hesse y est-il pour quelque chose dans votre venue à Metz ?

L.G. : « Peut-être a-t-il accéléré les choses car il sait me décrire mieux que quiconque ! Il faut le lui demander. Mais le premier contact remonte au match retour à Ajaccio, la saison passée. Il n’était pas encore au FC Metz. Ma venue a mis du temps à se dessiner, je suis soulagé d’en avoir fini et d’être Messin aujourd’hui. »

On vous a senti très motivé à chacune de vos apparitions à Saint-Symphorien... Y’a-t-il une raison particulière ?

L.G. : « Il faut me comprendre. Je n’ai eu que très peu d’occasions dans ma vie de jouer au stade Saint-Symphorien. Avant chaque match, je savais que beaucoup de monde serait dans les tribunes pour venir me voir jouer. Famille, amis, entraîneurs... Je voulais faire bonne impression ! »

Sous le maillot de l’ASNL, vous avez connu pas mal de derbies en équipes de jeunes. Comment viviez-vous ces rencontres ?

L.G. : « J’ai toujours voulu gagner contre Metz. Pour moi qui était Mosellan, cela représentait beaucoup. Certains de mes coéquipiers n’avaient pas cette notion de derby. Mais de mon côté, je devais assurer pour éviter de me faire chambrer le week-end ! »

Metz est aussi l’équipe à laquelle vous avez marqué le plus de buts...

L.G. : « (Il hésite) Ah oui effectivement, deux (rires) ! Et bien désolé, je m’en excuse... Je crois d’ailleurs que cela avait couté cher au FC Metz la première fois, mais c’était aussi absolument nécessaire pour sauver mon club de la relégation. Je ne regrette donc pas du tout. Maintenant, si je peux marquer ici autant qu’à Ajaccio, ce sera avec grand plaisir. »

Plus sérieusement, quels sont vos objectifs en signant au FC Metz ?

L.G. : « Le premier est de remonter en Ligue 1. C’est un challenge sportif excitant qui m’a donné envie de rejoindre le club. J’espère bien retrouver l’élite avant la fin de mon contrat de trois ans. Si nous tirons tous le même sens, nous pouvons y arriver. Sur un plan personnel, je ne veux pas griller les étapes. Je vais d’abord faire ce qu’il faut pour jouer le plus de matches possible et être performant sur le terrain. »

Le fait d’intégrer un effectif très jeune vous plait-il ? Allez-vous jouer un rôle de cadre compte tenu de votre petite expérience du haut niveau ?

L.G. : « Avant de vouloir être cadre il faut déjà être bon. Ce n’est qu’une fois qu’on est suffisamment à l’aise sur le terrain qu’on le devient. Mais cela ne m’empêche pas de partager mon vécu en Ligue 2 dès maintenant. Qu’il y ait des jeunes, c’est une très bonne chose. Il faut reconstruire une équipe aujourd’hui. Chacun d’entre eux amènera sa fougue et son insouciance. Cela se passera bien. Et puis, je ne suis pas beaucoup plus âgé qu’eux. »

Comment vous décririez-vous en tant que joueur ?

L.G. : « Mon poste est milieu de terrain défensif. Ma force ? Le mental. Cela doit être une marque de fabrique chez les Mosellans. »

Pour finir, où en êtes-vous physiquement à une dizaine de jours de la reprise ?

L.G. : « J’ai suivi toute la préparation avec l’AC Ajaccio. Mais comme le coach me savait sur le départ, il m’a logiquement fait très peu jouer. Je manque donc aujourd’hui de temps de jeu, même si j’ai fait autant de séances que n’importe quel joueur. Malgré ce travail, je ne peux pas dire que je suis au même niveau que mes coéquipiers car rien ne remplace un match ! J’espère faire ma première très rapidement, mercredi en Allemagne par exemple. Sinon, j’attendrai jusqu’à ce week-end. Et comme par hasard... nous risquons de jouer contre Nancy ! »

A lire également

06mai2024

Album photos

Ce samedi, nos Grenats sont tombés à domicile dans une fin de match rocambolesque, face au Stade Rennais (2-3). Les clichés de la rencontre grâce à...
Lire la suite

Album photos

Metz - Rennes, l'album photo
Lire la suite