Ludovic, la courte trêve hivernale vous a-t-elle été bénéfique ? Êtes-vous prêt à retrouver la compétition ?
Ludovic Guerriero : « Même si les jours suivant le match de Nîmes ont été difficiles, cela m’a en effet servi. Je débute cette année plein d’espoir. Nous avons un gros objectif à remplir et il faut se mettre dedans immédiatement. Cela commence dès cette semaine avec une qualification que nous allons tenter de décrocher à Troyes. Un succès nous permettrait de prendre confiance avant un premier gros test à domicile contre Laval en Ligue 2. »
Un nouveau visage est apparu à l’entraînement. Votre première impression sur Mathieu Duhamel ?
L.G. : « Nous ne l’avons vu qu’une fois en jeu à l’entraînement. Il va nous apporter de la fraîcheur et surtout son esprit revanchard. Il a très envie de prouver qu’il vaut mieux que ses statistiques actuelles ne le laissent entendre. C’est un état d’esprit très positif. »
Il n’est pas le seul dans l’effectif à devoir effacer une phase aller décevante...
L.G. : « C’est vrai, nous sommes un peu tous dans cette situation. Il ne faut pas complètement oublier la première partie de saison, mais c’est un nouveau championnat qui commence pour nous. En voyant large, il faudrait prendre trente points sur les matches retour. Ce sera difficile mais nous n’avons pas le choix. Nous devons maintenir ce club en Ligue 2 pour ses supporters, les personnes qui y travaillent. Par rapport à eux, nous joueurs ne sommes que de passage. Mais il est de notre devoir de rendre au club ce qu’il nous apporte. »
Vous avez connu avec Ajaccio des saisons similaires. Quels sont les ingrédients essentiels pour décrocher son maintien ?
L.G. : « Savoir ne pas perdre, dans un premier temps. Prenons comme exemple la réception du Mans. Nous avions le match en main mais nous sentions qu’il nous serait difficile de marquer. Dans ce genre de situation, il faut tenir le point du match nul. Ce n’est rien à première vue mais c’est important de grappiller tout ce qu’on peut. Ensuite, la clé sera d’être beaucoup plus réguliers dans nos performances, notamment à domicile. C’est là que le bât blesse. Notre bilan à Saint-Symphorien est mauvais : deux victoires seulement, ce n’est pas suffisant. Il faut relever la tête chez nous tout en essayant de faire de bons coups à l’extérieur. »
On vous a vu porter le brassard au mois de décembre. Avez-vous pris ou allez-vous prendre davantage de responsabilité au sein du groupe ?
L.G. : « Je n’ai pas attendu d’avoir le brassard pour dire ce que j’avais à dire dans le vestiaire. Tout le monde a le droit de parler. Christophe Marichez le fait sans être sur le terrain en ce moment. Je ne vois aucun obstacle à cela lorsque c’est dans un but constructif. Être capitaine donne certes une responsabilité supplémentaire. Mais le salut ne viendra pas d’un joueur mais du groupe. Nous nous en sortirons si nous tirons tous dans le même sens. »
Quelle importance peut-on accorder à la Coupe de France alors que le maintien est loin d’être acquis ?
L.G. : « Il est évident que cette compétition est secondaire à l’heure où nous parlons. Ce déplacement à Troyes est aussi un match de reprise. Mais personnellement, j’ai encore en tête le match aller de Ligue 2 cette année. Les deux équipes comptaient zéro point et Troyes était venu lancer sa saison sur notre pelouse en l’emportant un but à zéro. Je vois le match de samedi comme une opportunité de faire la même chose bien qu’il s’agisse de la coupe. La victoire appelle la victoire et la qualification est le meilleur moyen de débuter l’année ! »
Pour finir, une question plus traditionnelle : que peut-on vous souhaiter pour 2011 ?
L.G. : « Le maintien du club évidemment. Qu’il n’y ait pas de blessé au sein de l’équipe car nous avons besoin de tout le monde pour y arriver et pouvoir passer à la saison suivante l’esprit tranquille. »