Mario, revenons sur le match de Reims. Quelle analyse en faites-vous ?
Mario Mutsch : « Le constat est simple : notre objectif était de l’emporter, il n’a pas été atteint. Ce qui nous manque, en ce moment, ce sont les derniers mètres. Car au cours de cette partie, nous avons concédé peu d’occasion à notre adversaire. Je ne jette pas la pierre aux attaquants. Marquer, comme défendre, est l’affaire de tous. Chacun d’entre nous doit faire mieux dans le domaine offensif afin que nous puissions débloquer les situations. »
Vous avez eu l’occasion, en début d’année, de jouer quelques matches au milieu de terrain. Préférez-vous jouer dans cette position ?
M.M. : « En effet, j’ai joué quatre parties dans l’entre jeu. J’ai la sensation d’être passé complètement à travers contre Troyes. Mais pour le reste, je suis plutôt satisfait de mes prestations compte tenu du fait que je n’avais plus évolué à ce poste depuis un certain temps. Jouer au milieu de terrain me plait beaucoup. Cela me permet de me lâcher davantage sur le plan offensif. A mon avis, cela correspond plus à mes caractéristiques. Mais n’allez pas croire que je n’apprécie pas d’être derrière. Partout où je peux rendre service à l’équipe, je suis heureux. L’an passé, j’ai connu une longue période sans jouer. Je n’ai pas envie que cela se reproduise. »
Justement, vous faites partie des joueurs présents l’année dernière. Passer de la course à la montée au bas de tableau est-il démobilisant ?
M.M. : « C’est la preuve que tout peut aller très vite dans le football. Il y a seulement quelques mois, nous avions l’occasion d’assoir notre place dans le trio de tête en recevant Arles. Et aujourd’hui, nous sommes en position d’être relégués ! Evidemment, cela n’a rien de comparable. Mais il nous appartient, à nous joueurs, de retrouver une place plus confortable. Le côté positif, c’est que chacun d’entre nous peut en sortir grandi. Si nous parvenons à redresser la barre, cette expérience nous accompagnera toute la saison, et peut-être tout au long de notre carrière. Collectivement et individuellement, ce sera alors un bel acquis. »
Metz est mal classé et les avis alarmistes se multiplient. Pourtant, il reste trente journées au programme et la situation est loin d’être désespérée. Quelle attitude faut-il adopter selon vous ?
M.M. : « Je ne sais pas, mais ce n’est pas le problème. Quels que soient les discours qui peuvent nous être tenus, c’est à nous, joueurs, de nous prendre en main. Tout est mis en oeuvre, pendant la semaine, pour que nous obtenions des résultats. Les séances sont de bonne qualité, on bosse bien dans tous les domaines, physique et technique. Ce n’est pas le coach qui peut pousser le ballon au fond. C’est au groupe, dont je fais partie, de prendre ses responsabilités et de se poser les bonnes questions. »
Vous irez à Tours lundi en nette position d’outsider. Cela peut-il vous aider à faire un match plein et créer la surprise ?
M.M. : « Ce match est différent des autres, en effet. C’est peut-être la première fois que nous allons entrer sur la pelouse sans penser au résultat. Tours est premier, nous n’avons rien à perdre. Ramener quelque chose nous permettrait de débuter une nouvelle série positive. Ces derniers mois, nous ne sommes pas très performants à l’extérieur. C’était déjà le cas l’an passé. Les Tourangeaux ne nous voient sans doute plus comme un prétendant à la montée, ce qui a toujours été le cas pour Metz. Ce sera une rencontre très difficile, mais avec un bon esprit d’équipe nous sommes capables de nous en sortir. »
La suite de cet entretien sera publiée mercredi sur www.fcmetz.com