Qui aurait pu croire, à la parution du calendrier de Ligue 2, que ce Metz – Arles du 23 avril serait une petite finale dans la course à la montée ? En toute objectivité, il fallait être un fin pronostiqueur pour l’envisager. Non pas que l’équipe arlésienne n’ait pas mérité sa place tout en haut du classement, mais elle ne figurait pas parmi les prétendants affirmés, ni même parmi les soupçonnés, en début de saison. Seulement professionnel depuis un an, le club, qui a du changer de nom et de stade au passage, réalise une si belle saison qu’il est sur le point de chiper la troisième place synonyme d’accession à l’un des doyens du football français !
Du coup, les coéquipiers de Sébastien Piocelle, symbole de la politique de relance menée par les dirigeants arlésiens l’été dernier, auront le privilège de se produire dans un stade Saint-Symphorien presque rempli. Les 16 000 sésames déjà distribués jeudi soir permettent d’espérer que l’assistance tutoie la barre des 20 000 lorsque le coup d’envoi sera donné. Cela n’est jamais arrivé cette saison, même quand Strasbourg, que les Mosellans aiment pourtant recevoir ; et Caen, meilleure formation aperçue cette saison, sont passés par la Lorraine. Moins de 14 000 spectateurs avaient alors pris place en tribune.
Qu’on le veuille ou non, ce duel a tout du match couperet. Principaux responsables de cette situation, les joueurs messins en conviennent. « Il ne faut pas se voiler la face, commente ainsi Stéphane Borbiconi, il s’agit d’une rencontre très importante pour nous. Si nous pouvons y mettre la manière et faire plaisir à notre public, ce serait très bien. Mais à cette époque de la saison la priorité est plus que jamais d’aller chercher les points. » Le ‘money-time’ a en effet débuté. Après cette partie, il n’en restera que quatre aux Messins pour conserver leur avance… ou tenter de revenir sur Arles. Largement en tête, Caen et Brest sont les seuls à s’être assurés, bien que ce ne soit pas encore mathématiquement le cas pour les seconds, de figurer parmi l’élite l’an prochain.
Lestés d’une interminable série de sept journées sans victoire, les Messins ont adopté sous l’impulsion de Joël Muller des principes devant leur permettre d’inverser la tendance. « Je demande à chacun d’être plus concentré sur les plans tactique et technique, indique ce dernier. Les joueurs ont des capacités, mais ils n’en tireront profit que s’ils sont capables de se sacrifier pour l’équipe. Les formations qui occupent le devant de la scène sont un bon exemple à suivre dans ce domaine. Arles en fait partie. » Christophe Marichez, en d’autres termes, ne dit pas autre chose : « Nous devons faire comprendre à notre adversaire qu’il ne s’agit pas de venir ici la fleur au fusil. » Rappelons que le FC Metz n’a perdu qu’une fois cette année à domicile. Un chiffre à entretenir. Il est plus que temps de réveiller le Graoully !
Metz - Arles/Avignon, 34ème journée de Ligue 2
Stade Saint-Symphorien, vendredi 23 avril à 20h30
A suivre en direct sur www.fcmetz.com et D!rect FM à partir de 20h