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Pascal Johansen, huit sur huit

Double buteur face au Havre, le milieu de terrain est d’une efficacité redoutable sur penalty. Toutes compétitions confondues, il en a inscrit huit. Ses impressions.
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Au cours de la phase aller, il était le joueur le plus utilisé par Yvon Pouliquen. Doublé par Matheus Vivian au registre du temps de jeu, Pascal Johansen est désormais le meilleur buteur de l’effectif messin avec dix réalisations, dont six en Ligue 2.

La plupart du temps, c’est sur penalty qu’il trouve le chemin des filets. Dans le jeu, il n’y est parvenu qu’à deux reprises. Néanmoins, si les Grenats ont pris treize points sur quinze possibles lors de leurs cinq dernières rencontres, ils le doivent en partie à la vista de l’ancien Strasbourgeois, buteur unique des siens face à Tours, Angers ou encore Le Havre !

Juste avant le déplacement à Laval, lundi, Pascal Johansen nous a accordé un long entretien. En voici la première partie, axée uniquement sur les penalties. La seconde sera diffusée dimanche en début d’après-midi.

Pascal, au départ, vous ne frappiez pas les penalties. Vous en êtes à huit buts inscrits de cette façon (6 en Ligue 2, 2 en Coupe) cette saison. Y avez-vous pris goût ?

Pascal Johansen : « Cela devient un exercice sympa, oui ! Il y a toujours une petite pression. On ressent l’attente de ses coéquipiers et des spectateurs. Tout le monde a envie de vous voir marquer. C’est un moment assez particulier dans un match. En équipe de jeunes, je les tirais systématiquement, j’étais même le premier à frapper lors des séances de tirs aux buts. Puis, en professionnel, j’ai souvent fait partie d’équipes qui comprenaient un tireur chevronné. Teddy Bertin à Strasbourg, Franck Leboeuf à Marseille. Dans ce cas il n’est pas facile de s’imposer ! Cette saison, c’était un hasard. Papiss était le tireur désigné. Contre Valenciennes, il n’était pas sur le terrain quand nous avons obtenu un penalty. Il y avait du monde autour du ballon. Vincent Bessat et Frédéric Biancalani m’ont conseillé de le frapper. C’est venu comme ça. Après, Papiss en a retiré un contre Guingamp. Mais j’étais en réussite et je ne voulais plus partager. J’ai préféré le virer du club (rires). Je lui ai fait un croche-pied, il a glissé et hop, il a atterri en Allemagne. »

En attaque, un autre buteur est toutefois venu le remplacer. Sylvain Wiltord vous a-t-il demandé de frapper les penalties ?

P.J. : « Je ne crois pas que ce soit sa marque de fabrique. Et lorsque qu’il y a un tireur en place, qui reste sur une bonne série, on a tendance à le laisser continuer. Ce ne serait pas forcément un cadeau pour lui que de reprendre le flambeau maintenant. Je suis tout de même sur une belle lancée ! Mais il est vrai que nous en avons discuté une fois, il aimerait simplement en tirer un avant la fin de la saison… »

Sans dévoiler vos secrets, dans quel état d’esprit êtes-vous au moment de vous élancer ?

P.J. : « Je n’ai pas vraiment de technique, je me décide au dernier moment. Parfois je lance ma course d’élan sans savoir où je vais placer le ballon. Parfois je choisis un côté… et je change au dernier moment ! Sinon, le contexte peut aussi jouer. A Angers, par exemple, quand l’arbitre m’a donné le penalty à retirer, j’ai volontairement changé de côté, pensant que le gardien de but allait rester sur le même. C’est ce qui s’est passé. Par contre, à Tours, Romain Salin n’a pas réagi comme je l’avais prévu et a choisi le bon côté. C’est quand même passé, car j’essaie à chaque fois de frapper fort et avec précision quelque soit le côté choisi. Il n’y a que cela qui ne change pas. »

Vous faites toujours preuve d’un sang froid implacable. C’est naturel ou c’est l’expérience ?

P.J. : « (Il sourit) C’est mon petit côté ‘serial killer’ ! Ou peut-être qu’à bientôt trente-et-un ans je commence à avoir un peu d’expérience… ça doit jouer quelque part sur mon sang froid. Mais c’est surtout une histoire de concentration. Il faut bien respirer, être dans sa bulle, et ne pas en faire une montagne. Il faut être honnête, mettre un penalty n’est tout de même pas le truc le plus difficile qu’on puisse demander à un joueur de football. »

On dit souvent que le joueur ayant subi la faute ne doit pas tirer le penalty. Face au Havre, vous ne semblez pas en avoir tenu compte…

P.J. : « Ah oui c’est vrai, certains le pensent mais cela ne m’a pas effleuré l’esprit sur l’instant. Franchement, c’était assez particulier. Il y a eu cet échange avec l’arbitre, l’expulsion du gardien. Quand je me suis dirigé vers le point de penalty Cheikh Gueye avait le ballon dans les mains. J’étais prêt à le laisser frapper. J’ai eu un petit moment d’hésitation, je l’avoue. Je n’aime pas quand c’est un joueur de champ dans les buts et je ne le sentais pas. Je me suis dit c’est celui-là qui va mettre fin à ma série. Mais, à côté de ça, le coach faisait de grands gestes depuis le banc (rires) ! On ne sait jamais, la différence de buts, ça peut toujours jouer. J’ai donc été le tirer. Loïc Nestor, qui avait enfilé le maillot de gardien, a montré assez vite qu’il partirait sur sa gauche. J’ai pu placer tranquillement le ballon de l’autre côté. Et mine de rien, j’ai inscrit un doublé ce soir-là… le premier de ma carrière ! »

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