Julien, vous n’avez plus débuté un match depuis Nîmes – Metz, le 30 août dernier. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Julien Cardy : « Ca va bien, j’ai soigné une élongation à la cuisse contractée avant le match de Dijon. Contre Laval, pour le dernier match de Ligue 2, j’étais peut-être un peu juste pour débuter. La trêve internationale m’a permis de peaufiner ma remise sur pied. Contre Differdange en amical, j’ai pu jouer une rencontre en entier, ce qui ne m’était plus arrivé depuis un bout de temps, mine de rien ! En plus, j’ai eu le plaisir de marquer. Aujourd’hui je ne ressens plus aucune gêne et je suis donc à la disposition du coach dès qu’il aura besoin de moi. »
Nantes-Metz, ce lundi, a un parfum de Ligue 1. Comment abordez-vous cette rencontre ?
J.C. : « Dans le contexte de la Ligue 2, on peut dire que ce match est une affiche. Ce sont deux équipes ayant un vécu plus important en Ligue 1. La rencontre sera suivie car c’est une confrontation importante de notre championnat. Je pense que Nantes et Metz ont des effectifs plus étoffés, au départ, que beaucoup d’autres équipes de L2. J’espère en tout cas que ce sera une belle partie. C’est toujours plus intéressant de voir deux formations qui essaient de jouer au ballon. »
Plusieurs joueurs messins ont déjà évolué en Ligue 1. Cela peut-il constituer un avantage pour vous ?
J.C. : « C’est possible, dans le sens où Nantes a davantage des caractéristiques d’une Ligue 1 que d’une Ligue 2. Leurs forces se situent plus dans les domaines techniques et tactiques, par rapport à d’autres formations qui imposent d’abord leur puissance physique. L’an passé nous avions fait de belles performances contre Strasbourg ou Lens. On ne peut pas comparer avec cette année pour le moment. Mais je pense que ce sera un bon match lundi à la Beaujoire. »
Pour une fois, il est difficile de vous considérer comme favori. Vous positionner comme ‘outsider’ peut-il vous permettre de vous libérer à l’extérieur ?
J.C. : « Au regard du classement on peut en effet se dire que nous n’avons rien à perdre et se placer dans la peau du ‘petit’. Mais tout cela n’a pas beaucoup de sens à mes yeux. Dans ce championnat, rien ne me surprend, je pense que chaque équipe peut battre n’importe qui. Nantes a fait de bons débuts, mais on ne va pas non plus se servir de cela comme excuse. Je ne vois pas l’intérêt d’aller à la Beaujoire si c’est pour se faire jongler. Allons-y avec l’ambition de faire un gros match, et de répondre présent au bon moment. »
Pour finir, que vous inspire cette équipe nantaise ?
J.C. : « Elle possède un duo d’attaque impressionnant, au dessus du niveau Ligue 2, avec Jean-Claude Darcheville et Moncef Zerka. C’est un joli coup que d’avoir récupéré ces deux joueurs qui évoluaient à l’étage du dessus l’an passé. Nantes me fait un peu penser au RC Lens 2008-2009. Ce n’est pas toujours du grand spectacle mais l’efficacité est souvent au rendez-vous. On sait bien que c’est cela qui compte au final. Seuls les résultats et les victoires restent. Nous en avions fait l’expérience il y a trois ans lorsque nous sommes montés en finissant Champion de L2. »