C’était un projet dont beaucoup pensaient qu’il avait du plomb dans l’aile. Bernard Serin vient de démontrer le contraire. En réalité, les dirigeants grenat n’ont pas cessé d’œuvrer en coulisses pour le faire évoluer et le porter à son aboutissement. Présenté en janvier 2007 sous le nom de « Projet Grenat 2010 », le projet de stade du FC Metz est donc désormais bien avancé. Le président du FC Metz l’a présenté vendredi matin lors d’une conférence de presse très attendue.
Un temps évoquée, la construction d’un nouveau stade a finalement été abandonnée au profit de la rénovation en profondeur de l’actuel stade Saint-Symphorien. Une option plus facilement réalisable et également plus rapide, qui permettrait d’arriver dans les délais pour le cas éventuel où la France accueillerait l’Euro 2016. Frédéric Thiriez, président de la Ligue de Football Professionnel, et Jean-Pierre Escalettes, président de la Fédération Française de Football, seront d’ailleurs reçus à la Mairie de Metz dans quelques jours, lundi 20 juillet. Une visite qui fait partie intégrante de leur tournée nationale des seize sites* candidats à l’accueil de rencontres de l’Euro 2016 si celui-ci se déroulait dans l’Hexagone.
Et pour cause. L’étude approfondie menée en collaboration avec un cabinet d’architectes allemand a accouché d’un projet plutôt somptueux, qui permettra de bénéficier d’un stade confortable, moderne et riche en espaces VIP, tout cela à un coût largement moindre que celui d’un stade entièrement neuf. Environ 32 millions d’euros au total pour la rénovation complète de Saint-Symphorien. Le financement de ce projet pourrait être en partie apporté par les collectivités locales, mairie de Metz et Conseil Général de la Moselle en tête. A ce sujet, Bernard Serin s’est montré « très confiant », invitant les journalistes présents à interroger les élus concernés sur leur position respective.
Les travaux prévus sont en parfaite adéquation avec le Projet Grenat 2010 présenté à l’état de « concept » il y a deux ans :
- rehaussement de la Tribune Sud : 5 000 places assises et 1 000 à 2 000 places VIP supplémentaires,
- le bouchage des quatre angles, dont deux d’entre eux pourraient accueillir des places assises supplémentaires et deux des projets immobiliers (bureaux ou logements),
- la modernisation de toutes les tribunes existantes, avec par exemple une diminution du nombre de places en Tribune Républicain Lorrain pour davantage de confort,
- la suppression des toits existants pour l’aménagement d’un toit unique recouvrant les quatre tribunes du stade.
A titre optionnel, un bâtiment supplémentaire pourra être construit ultérieurement derrière la Tribune Sud (cf. photo), accueillant un parking sur trois étages, un hôtel sur quatre niveaux et un centre d’affaires panoramique sur le toit. « Mais il s’agit là d’un investissement purement privé, qui sera à l’ordre du jour plus tard, a expliqué le nouveau président du FC Metz. Aujourd’hui, cet hôtel n’est pas indispensable pour la rénovation de Saint-Symphorien et ne fait pas partie du cahier des charges à respecter pour l’Euro, qui nous a été présenté à Paris il y a quelques semaines. Donc, ce n’est pas une urgence. »
L’urgence, c’est donc désormais la visite de Jean-Pierre Escalettes et Frédéric Thiriez, de passage à Metz le 20 juillet. « Cependant, a tenu à souligner Bernard Serin, la rénovation de Saint-Symphorien se fera même si la France n’organise pas l’Euro. Ce stade refait, c’est l’outil qu’il nous faut ! » Point final.
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