Metz - Clermont, je réserve ma place

« Rendre au FCMetz la confiance qu’il m’a accordée »

Recruté l’été dernier alors qu’il évoluait en quatrième division italienne, Damien Chrysostome s’est rapidement fondu dans le moule messin. Le Béninois évoque son début de saison au sein de la charnière centrale des Grenats.
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Damien, vous semblez vous être rapidement acclimaté à la Ligue 2. Vous proveniez pourtant de série D, soit la quatrième division italienne…
 
Damien Chrysostome : « Il existe un gros écart, c’est vrai. En Italie, cela se jouait essentiellement sur l’engagement et la tactique. La Ligue 2 est plus complète, il faut être au point dans tous les compartiments du jeu. Le ballon va beaucoup plus vite, les joueurs aussi. C’est un championnat de bon niveau. Mon bilan jusqu’à maintenant est positif. Je me suis bien intégré au sein de l’équipe. Nous avons un groupe solide, le coach également croit en moi. Maintenant, je veux rendre au FC Metz la confiance qu’il m’a accordée. »

Que retenez-vous de votre expérience dans le Calcio ?

D.C. : « L’aventure avait bien débuté pour moi. Puis, je suis tombé sur des gens qui ne comptaient plus sur moi. Je suis entré dans une forme de déclin qui a duré plusieurs saisons. Heureusement, la sélection du Bénin continuait à me faire confiance, ce qui me permettait de conserver un bon niveau. Le travail et la volonté de ne rien lâcher m’ont permis de m’en sortir en venant ici à Metz. »

Comment aviez-vous rejoint l’Italie ?

D.C. : « C’est un agent italien m’ayant vu jouer en équipe nationale qui m’avait permis de signer en série B à Cittadella. Mon parcours s’est ensuite mal goupillé. Beaucoup de joueurs qui sont arrivés en même temps que moi ont eu leur chance en série A, comme Martins (ndlr : actuellement à Newcastle). Il a eu une trajectoire opposée à la mienne. Malgré de bons débuts et l’intérêt d’autres clubs, je n’ai pas pu gravir les échelons. Mais je ne vais pas me plaindre, c’est comme ça. »

Votre expérience italienne vous a t-elle malgré tout servi sur le plan sportif ?

D.C. : « Oui, elle comporte des côtés positifs. Évoluer en Italie m’a donné une bonne formation tactique et physique. J’ai notamment progressé dans la concentration. Les matches étant très fermés, les Italiens sont intransigeants là dessus. Ils m’ont donné cette mentalité : s’imposer dans les duels et ne rien lâcher. Aujourd’hui, cela me sert beaucoup. »

Le début de saison messin est bon sur le plan défensif. L’équipe partage la meilleure défense avec Boulogne au soir de la dixième journée…

D.C. : « En effet, pour le moment, nous avons encaissé peu de buts. Pour moi, c’est forcément une bonne chose. Les chiffres sont là pour prouver qu’on fait du bon boulot. J’ai trouvé une complémentarité avec chacun de mes coéquipiers. Toute l’équipe travaille défensivement et c’est plus facile pour les défenseurs. Nous espérons bien continuer sur ce rythme. En fin de saison, la meilleure défense est souvent tout en haut du classement. Je pense vraiment que nous avons les capacités pour y parvenir et qu’au mois de mai, nous pourrons tous sabrer le champagne ! »

Vous êtes-vous fixé des objectifs en début de saison ?

D.C. : « En arrivant à Metz, je me suis trouvé aux côtés de joueurs qui évoluaient en Ligue 1 l’an dernier alors que je venais de série D. Mon but était donc simplement de progresser afin de gagner la confiance de l’entraîneur petit à petit, d’apporter ma pierre à l’édifice lorsqu’on me ferait appel à moi. Aujourd’hui, mon état d’esprit n’a pas beaucoup changé. Je veux être le plus régulier possible cette année, progresser sur mes points faibles comme la relance. Devenir un joueur de bon niveau, en somme. »

On vous a vu essayer de donner un coup de main aux attaquants contre Bastia. Vous aimez monter aux avant postes ?

D.C. : « C’est vrai, j’aurais pu donner la victoire à l’équipe sur le dernier corner. Sur ma reprise de volée, je n’ai pas attendu suffisamment que le ballon redescende car je pensais qu’un défenseur allait intervenir. Le ballon est donc parti au dessus. Ce n’est que partie remise. Ces dernières saisons, j’ai toujours inscrit un ou deux buts. J’aime bien monter et la coller au fond quand le contexte s’y prête. Cette fois, je n’ai pas marqué, mais cela va venir très bientôt. »

Vous rejoignez fréquemment l’équipe du Bénin. Quelle importance lui accordez-vous ?

D.C. : « C’est à travers les sélections que j’ai pu signer en Italie et ensuite, que j’ai été repéré par Metz. Je sais ce que je dois à la sélection et ce que je dois lui rendre. Depuis 2001, je n’ai pas manqué un seul match avec le Bénin. En ce moment, nous avons une belle équipe et le pays vibre à travers elle. Nous sommes en course pour la qualification à la Coupe d’Afrique… et à la Coupe du Monde. Bien sûr, nous n’y avons encore jamais participé. Mais en football, l’impossible n’existe pas. »

Commence-t-on à parler du FC Metz du côté de Porto Novo ?

D.C. : « Oui, au niveau de la popularité, je suis au coude à coude avec Stéphane Sessegnon ! Le rêve de tout le monde serait qu’on se croise l’année prochaine en Ligue 1… »

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