Vincent, après une accumulation de blessures inhabituelles de votre part, comment-vous sentez-vous ?
Vincent Bessat : « En ce moment, je me sens bien. J’ai connu une saison un peu galère avec ces blessures à répétition. Je ne voulais pas qu’on me colle cette étiquette de « joueur fragile » parce que cela n’est pas le cas. Une réputation de ce style là est toujours très difficile à porter, et encore plus à enlever. Pour en avoir parlé avec certains de mes coéquipiers, notamment ceux à qui on attribue une fragilité, je sais que ce n’est pas le genre de choses qui s’oublie facilement. Mais aujourd’hui tout va bien, et j’espère en avoir fini avec tout ça. »
A quoi attribuez-vous ces blessures en série ?
VB : « J’ai eu un problème au dos en tout début de saison, ce qui m’a fait rater une partie de la préparation. Par la suite, je me suis fait opérer des dents de sagesse. Et puis les pépins musculaires se sont enchaînés. Je ne sais pas si tous ces problèmes ont un lien les uns avec les autres, mais Florent Malouda avait connu exactement la même série de blessures que la mienne : douleurs au dos, opération des dents et accumulation des problèmes physiques. On dit souvent que les problèmes de dents sont à l’origine de nombreuses blessures. Mais dans mon cas, je ne sais pas si tout est lié. »
Contre Nîmes, et après un bon début de match de votre part, on vous a vu sortir en raison de crampes…
VB : « Mon problème, c’est que je suis tout le temps à fond, que ce soit à l’entraînement ou en match. Je ne sais pas gérer mes efforts. Je donne tout à chaque fois. C’est une qualité, mais c’est aussi un défaut. En tout cas, cela me joue des tours. Il faut que j’apprenne à me gérer un peu plus. Je manque de condition physique, c’est certain. J’ai joué peu de matches depuis le début de la saison. J’ai joué vingt minutes lundi à Strasbourg, et cela aurait dû me donner du rythme pour le match de Nîmes. Mais j’ai eu des crampes, ce qui prouve que je ne suis peut-être pas aussi en jambes que cela. Je dois me remettre en cause sur certaines choses, notamment sur l’hydratation, car je n’ai sûrement pas bu autant que j’aurais dû le faire. »
Vendredi dernier, contre Nîmes, on a senti un FC Metz un peu timide dans le jeu vers l’avant. Qu’en pensez-vous ?
VB : « Non, je ne pense pas qu’il s’agisse de timidité. Nous avons tenté de déplacer le bloc adverse en faisant de longues préparations. Maintenant, si elles ont été si longues, c’est parce qu’il y avait un manque évident de mouvement autour du porteur de la balle. Il aurait fallu à chaque fois lui offrir plus de solutions, lui donner plus de possibilités, ce qui aurait accéléré le jeu. Le match était fermé et nous aurions dû le débrider avec les coups de pieds arrêtés. Mais nous n’avons pas su le faire. On s’est créé quelques occasions mais elles n’étaient pas assez franches. »
Comment expliquez-vous cette panne momentanée des Grenats ?
VB : « Nous nous mettons sans doute une pression inutile. Nous sommes dans la dernière ligne droite et il faut arrêter de se poser des questions. Nous sommes toujours bien placés, et cela grâce aux résultats des autres équipes qui nous sont favorables. Mais ça ne sera sûrement pas comme cela jusqu’à la fin de la saison. On ne peut pas attendre sur les autres clubs si nous voulons monter. Il ne faut compter que sur nous-mêmes et sur personne d’autre. Nous avons les cartes en main. A nous de saisir notre chance. Mais dans tous les cas, nous n’avons pris que trois points sur les quatre derniers matches. Ce n’est pas le parcours d’une équipe qui souhaite monter, ce n’est pas suffisant, c’est clair ! »
Cette semaine, vous vous déplacez à Angers, qui n’a plus rien à jouer dans ce championnat. Qu’attendez-vous de cette rencontre ?
VB : « Tous les matches jusqu’à la fin de la saison vont être compliqués. Nous en sommes conscients. On le voit bien cette année, puisqu’il n’y a aucune équipe qui se détache des autres, aucune qui survole ses matches. Ni Lens, ni aucun autre club. Contre Angers, il faudra absolument l’emporter pour rattraper les points perdus à domicile. A nous d’être bons. On a de l’avance sur les autres pour le moment, et il ne faut pas la perdre. Nous devrons avoir un bon état d’esprit, être solidaires et soudés. Angers est une équipe qui joue et qui possède de grosses qualités individuelles comme celles de Paul Alo’o Efoulou. Je pense que nous sommes meilleurs qu’eux, et il faudra le montrer vendredi. »