Metz - Clermont, je réserve ma place

Bourgeois, première à la maison ?

Le jeune attaquant messin rêve de fouler la pelouse de Saint-Symphorien la semaine prochaine. Un évènement qui serait ressenti intensément par ses proches et notamment son père, qui l’a guidé tout au long de son parcours.
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Si l’on voulait synthétiser, on dirait que Thibaut Bourgeois est un garçon poli, réservé… et buteur. Au cours de ses premières minutes en Ligue 2, le jeune homme n’a pas trahi l’image qu’il véhicule depuis son arrivée au FC Metz. Alors que son équipe était menée trois buts à zéro, il est entré en jeu et a marqué au bout de quinze minutes. Buteur. Mais il n’a pas exprimé sa joie. Réservé. « Le contexte ne s’y prêtait pas, explique-t-il. Nous étions largement distancés au tableau d’affichage. J’ai donc tout gardé à l’intérieur. » Et poli ! Mais il fallait tout de même fêter la chose comme il se doit. Alors, il a récidivé quelques semaines plus tard, à Vannes, en plaçant son mètre quatre vingt plus haut que la défense locale. « Cette fois, c’était différent ! Ce but nous permettait de revenir au score. Et je ne marque pas souvent de la tête… »

Thibaut Bourgeois
« Un rêve »
Pour que le tableau de ses premiers pas soit complet, Thibaut doit porter le maillot messin à Saint-Symphorien. Un événement ô combien symbolique pour ce garçon de Pierrevillers et son entourage. Deux occasions se présenteront la semaine prochaine. « Ce serait pour moi un rêve qui se réalise, chuchote-t-il. J’ai fréquenté ce stade tout petit, lorsque le FC Metz jouait les premiers rôles. Mon père m’y emmenait, c’est lui qui m’a tout simplement envie de jouer au football. Depuis que je suis au club, je me dis que je foulerai cette pelouse un jour, que j’y marquerai. » « Ce serait une belle réussite pour toute sa famille, poursuit le paternel. Que ce soit pour moi ou sa mère, qui l’avons accompagné partout, dans des tournois, aux entraînements. Nous gardons cet instant dans un coin de la tête depuis très longtemps. Nous savons que cela va arriver un jour… c’est peut-être pour bientôt ! »
Gérard Bourgeois est un passionné de ballon rond. Il vient seulement de raccrocher les crampons, laissant son club de Pierrevillers orphelin d’un « attaquant ou milieu offensif ». Avant de faire trembler les filets, il occupa le poste de gardien de but jusqu’en troisième division, au sein du club de Talange. Pour sa première rencontre à Saint-Symphorien, il n’avait que huit ans. « Dès la première saison de Thibaut à Metz avec les Benjamins, raconte-t-il, ses qualités ont été reconnues et j’ai eu la chance d’intégrer le club en tant que dirigeant de cette équipe. » A mesure que le fils franchit les étapes, le père change de catégorie d’âge. Il s’arrêtera probablement aux moins de 18 ans…
Sa présence au bord du terrain lui permet de témoigner du vif intérêt des autres clubs pour son fils, ce dès le plus jeune âge. « C’est lors des tournois qu’il était le plus sollicité. Mais il est par nature assez timide et donc difficilement abordable. De toute façon, nous avons su lui faire comprendre que son intérêt était de faire ses classes à Metz. » En Benjamins, il remporte la Coupe Nationale à la faveur d’une poignée de jonglages de plus, après avoir inscrit l’unique but messin de la finale (match nul 1-1 face au Havre). Un moment de joie qu’il place au même niveau que le titre de Champion de France des 16 ans décroché quelques années plus tard aux côtés de Miralem Pjanic.

Thibaut BourgeoisLe tandem Pjanic-Bourgeois
Avec ‘Miré’, Thibaut entretient sur le terrain une relation parfaite. Les deux garçons se trouvent les yeux fermés et débloquent les situations les unes après les autres. Si bien qu’il est difficile de les dissocier. Mais au cours du mois d’août 2007, alors que le néo-Lyonnais fait ses débuts en Ligue 1, son partenaire reste à quai. « Je suis parti en Corée du Sud avec l’équipe de France, raconte ce dernier. Et lorsque je suis revenu, Miralem était déjà bien ancré au sein de l’effectif pro. Au début, ce fut un peu difficile à vivre. Puis, je me suis dit que j’y parviendrai également si je me remettais au boulot. Il m’est arrivé d’en douter, c’est vrai. Mais dans ces moments, j’ai pu compter sur Olivier Perrin, avec qui j’entretiens une bonne relation. Il m’a beaucoup aidé à ce niveau. » « Thibaut a d’avantage été affecté par cette Coupe du Monde avec les Bleus, poursuit son père. Au cours d’une séance de tirs-aux-buts, il a manqué le dernier et provoqué, en quelque sorte, l’élimination des siens. Ce n’était pas facile à digérer. Mais par rapport à l’ascension de ‘Miré’, je n’étais pas inquiet. Ils ont des caractéristiques différentes. Et même s’ils étaient très complémentaires, on souhaite toujours voir un jeune joueur réussir. En travaillant, Thibaut a pu lui aussi accéder à l’équipe A. » Première sélection dans le groupe face au Mans, le 17 mai 2008. Premier match et premier but en pro à Troyes, le 19 décembre 2008. Si Yvon Pouliquen fait appel à Bourgeois mardi ou vendredi, Gérard et Thibaut pourront se dire qu’il est loin, le temps où ils batifolaient dans l’herbe, derrière la maison. Sous les yeux du père, le fils aura définitivement changé de jardin.

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