Franck, comment jugez-vous la première partie de saison du LOSC ?
Franck Béria : « Le bilan est simple à établir, dans la mesure où nous n’avons pas atteint à la mi parcours nos objectifs. C’est en quelque sorte une petite désillusion mais je pense qu’il faut relativiser cet échec car nous sommes un groupe neuf, jeune et en reconstruction. »
Votre équipe a concédé beaucoup de matches nuls (9 sur 18 rencontres de Ligue 1), comment l’expliquez-vous ?
F.B. : « Je ne l’explique pas, c’est le football, tout simplement. Beaucoup de paramètres entrent en compte. Sans vouloir me cacher ni trouver des excuses, il nous manque sans doute de la régularité. Un match se joue parfois dans les dernières minutes ou les arrêts de jeu. Nous réussissons la plupart du temps à ouvrir le score mais nous nous faisons souvent rejoindre par la suite, en encaissant des buts sur des erreurs d’inattention ou un manque de concentration. Au cours de la phase retour, nous devrons essayer d’être plus constants et conserver un bon état d’esprit. »
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous au sein de votre nouveau club ?
F.B. : « Je me sens super bien dans cette équipe lilloise. J’ai l’impression d’être là depuis toujours et d’y avoir été formé. Mais ce n’est pas le cas et je n’oublie pas non plus d’où je viens. Avec les joueurs, le courant est bien passé, j’en connaissais quelques uns avant d’arriver. Tout a été mis en œuvre pour que je m’intègre. Pour le moment, ce n’est que du bonheur ! »
Vous avez quitté Metz dans l’espoir de relever un défi sportif autre que le maintien. Malheureusement, le LOSC va batailler cette saison pour rester en Ligue 1. N’êtes-vous pas déçu de vous retrouver à nouveau dans cette situation ?
F.B. : « Disons que je savais ou je mettais les pieds et à quoi je m’engageais. J’ai signé ici pour un projet de reconstruction sur trois saisons. Nous nous attendions à connaître des difficultés, bien que nous n’ayons pas prévu qu’elles seraient aussi importantes. Certes, Lille est un club disposant de structures importantes et on peut se dire que notre place n’est pas en queue de classement, mais il ne faut pas mettre de côté l’aspect sportif. Il y a eu beaucoup de départs cet été et l’équipe doit se relancer. C’est un nouveau cycle qui est en train de débuter, avec des joueurs différents. Il faut que la mayonnaise prenne. »
Quel regard portez-vous sur la première partie de saison du FC Metz ?
F.B. : « Je suis très mal placé pour en parler. Metz est un club que j’apprécie particulièrement. J’en garde un très bon souvenir. Il y a vraiment un vivier de jeunes exceptionnel, une excellente formation. Après, j’ai du recul par rapport à la situation du club, je la vis de l’extérieur. »
Que vous inspire la perspective d’un duel avec votre ami Sébastien Renouard, qui a été repositionné au poste d’attaquant récemment ?
F.B. : « C’est quelqu’un que je connais très bien, nous avons joué l’un contre l’autre pendant des années à l’entraînement ou même en match. Très franchement, ce ne sera pas pour moi une rencontre très différente des autres car je suis professionnel avant tout. L’amitié, cela se passe en dehors du terrain. La partie sera sans doute engagée. Je crois que dans un camp comme dans l’autre, on ne se fera pas de cadeau. Je serai heureux de retrouver mes anciens partenaires bien sûr, mais je serai avant tout heureux de remporter les trois points si nous les méritons. »
Allez-vous tout de même lui passer un petit coup de fil avant le match ?
F.B. : « Non, par contre j’en ai reçu un paquet ! Je les connais un peu maintenant, à Metz… Il y a deux ou trois joueurs qui sont taquins. Lorsqu’on joue contre son ancien club, on se fait toujours gentiment ‘allumer’, c’est comme ça. Personnellement, je n’ai pas pour habitude de le faire, je laisse les gens préparer leurs matches. Avec Seb’, nous sommes très proches. Mais nous n’évoquerons pas forcément cette rencontre si nous nous parlons au téléphone. »
Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour 2008 ?
F.B. : « De prendre beaucoup de points ! Que je continue à m’éclater avec le LOSC comme c’est le cas en ce moment, et que je puisse progresser, connaître beaucoup de joie dans ce métier qui est tout de même formidable. »