Metz - Clermont, je réserve ma place

Parole au coach adjoint

L’invité du Club D!rect de jeudi était Cyril Serredszum. L’ancien joueur et actuel entraîneur adjoint des Grenats est revenu sur les difficultés rencontrées par l’équipe depuis le début de la saison et sur son rôle au sein du staff technique.

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Cyril, d’où provient votre intérêt pour le ‘coaching’ ?

Cyril Serredszum : « Dès les premiers instants de ma carrière pro, je me suis interrogé sur les raisons qui poussaient un coach à programmer tel ou tel exercice lors d’une séance d’entraînement. A chaque fois que nous faisions des jeux, je vérifiais que chaque équipe comptait bien le même nombre de joueurs pour qu’il n’y ait pas de déséquilibre. J’ai toujours été un passionné. De plus, entraîner représentait une reconversion facile. Lorsqu’on vit le football à 100% dès son plus jeune âge, il n’est pas évident de s’investir dans un autre domaine une fois sa carrière de joueur terminée. »

D’anciens entraîneurs, comme Albert Cartier, nous avaient avoué par le passé qu’ils notaient les exercices effectués à l’entraînement lorsqu’ils étaient joueurs. Vous le faisiez également ?

C.S. : « Non, je ne prenais pas de notes mais ceux-ci restaient bien ancrés dans ma mémoire. Que ce soit au Centre de Formation ou en pro, j’ai toujours été sous la direction de Joël Muller. A la fin, et c’est aussi pour cela que je suis parti, je savais à chaque fois ce que nous allions faire. Cela a provoqué une lassitude, mais j’ai aussi appris beaucoup de choses. Et bien sûr, lorsque j’ai commencé à entraîner à Amnéville, j’ai ressorti quelques exercices de Joël. »

Est-ce que vous vous voyez entraîner à l’avenir une équipe professionnelle, et pourquoi pas celle du FC Metz ?

C.S. : « Lorsqu’on fait ce métier, on cherche toujours à aller le plus haut possible. En tant que joueur, j’essayais de gravir les échelons. J’espère donc en effet pouvoir un jour occuper le poste d’entraîneur au sein d’une équipe professionnelle. »

Depuis la saison dernière, vous êtes l’adjoint de Francis De Taddeo. A quel niveau intervenez-vous, au quotidien et lors des soirs de match ?

C.S. : « Ma complicité avec Francis est née de l’année passée avec ce beau parcours en Ligue 2. Chaque membre du staff donne son avis. Après, c’est lui qui prend les décisions au final, qui choisit la composition. Pendant le match, je lui glisse quelques informations que je pense être en mesure de lui donner. Et il fait le dernier choix. […] Cette année, les difficultés que nous éprouvons nous amènent à nous concerter d’avantage. Lorsque vous êtes premiers et que tout va bien, il y a moins de choses à faire puisque les joueurs maîtrisent tout sur le terrain. Malheureusement, c’est moins le cas en ce moment. Nous devons donc trouver les solutions aux problèmes rencontrés par l’équipe, ce qui n’est pas facile. »

Cyril Serredszum et Julien FrançoisAujourd’hui, les joueurs croient-ils encore au maintien ?

C.S. : « C’est indispensable. Il reste encore beaucoup de matches à jouer. Nous savons très bien que la tâche qui nous attend est très difficile mais nous ne sommes pas loin de la solution. Si depuis près de quinze rencontres, nous passons de peu à côté sans l’emporter, c’est qu’il nous manque quelque chose. Il faut continuer à travailler pour nous améliorer. »

Metz est l’une des équipes qui marque le moins de buts en Ligue 1. Comment l’expliquez-vous ?

C.S. : « Il me semble assez clair que nous manquons d’efficacité. A chaque match, nous nous créons des occasions. Nous avons notamment toujours eu l’opportunité d’ouvrir la marque. Et après 14 matches, nous n’y sommes encore jamais parvenus. Malheureusement, ce que nous réussissions l’année dernière, nous ne le reproduisons pas cette saison. Les attaquants sont moins en confiance et par conséquent moins efficaces, face il est vrai à des défenseurs qui n’ont pas le même niveau que ceux rencontrés à l’étage inférieur. »

Par quels moyens espérez-vous obtenir le maintien ? Avez-vous établi un plan d’action à court terme, pour parvenir à limiter la casse avant le mercato ?

C.S. : « Je pense que pour nous, dans un premier temps, la chose la plus importante est de faire un résultat à Marseille la semaine prochaine afin d’éviter d’être distancés et retrouver un peu de cette confiance qui nous fuit. Nous avons eu une période un peu plus positive avec les bons matches nuls de Toulouse et Marseille en Coupe de la Ligue. Mais nous ne pourrons aller mieux que lorsque nous gagnerons. »

Est-ce possible d’être attentif à chaque joueur lorsqu’on fonctionne avec un groupe élargi comme c’est le cas à Metz actuellement ?

C.S. : « Déjà, celui-ci n’est pas si élargi que cela. Nous l’avons réduit récemment. Et même si avant, un certain nombre de joueurs étaient présents sur la pelouse, nous avions tout de même deux groupes distincts : la CFA avec José Pinot et les pros. Même si les terrains étaient proches, la séparation existait. C’est vrai que chacun a ses problèmes, d’ordre sportif ou psychologique. Il faut parvenir à mobiliser tout le monde. Nous essayons d’y parvenir avec tout le staff. »

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