Nicolas, dans quel état d’esprit se trouve le Téfécé avant d’affronter Metz demain ?
Nicolas Dieuze : Un très bon état d’esprit. Avant notre match au Mans dimanche dernier, nous sortions d’une semaine un peu compliquée puisque nous avions enchaîné une désillusion à domicile en championnat contre Saint-Etienne (défaite 0-2, ndlr) et une seconde en Coupe de l’UEFA, où nous avions perdu 1 à 0 au Bayer Leverkusen. Dans la Sarthe, nous sommes parvenus à égaliser en fin de match* et cela nous a fait beaucoup de bien moralement.
Aujourd’hui, votre équipe n’est que 15e à domicile en ayant engrangé deux victoires en cinq matches. Elle a même marqué davantage de buts hors de ses bases. Cela est-il de nature à vous inquiéter ?
N.D. : C’est à nous d’inverser cette tendance. Pour être les plus performants, il nous faut rester soudés et unis ; c’est de cette façon que nous pourrons réussir à prendre les trois points dimanche face aux Messins.
Quels étaient les objectifs du TFC au début de saison, et ont-ils évolué depuis ?
N.D. : Il aurait été présomptueux de dire que nous voulions finir dans les trois premiers du classement. Maintenant, accrocher la première moitié de tableau nous correspondrait davantage. Aujourd’hui, nous sommes 10e, c’est pourquoi nous devons rester vigilants à l’heure actuelle afin d’assurer le maintien le plus rapidement possible. Ensuite, pourquoi ne pas espérer recoller avec le peloton de tête ? Je suis persuadé que nous pouvons faire mieux. Pour cela, il faut rééquilibrer les résultats, à domicile et à l’extérieur, en tenant compte également de notre calendrier qui inclut un match en retard (6e journée contre Nancy, reportée au 5 décembre, ndlr) et nos rencontres de Coupe de l’UEFA.
Justement, vous jouerez un match de poule contre le Sparta de Prague, à domicile jeudi prochain. L’équipe sera-t-elle tentée de se ménager, dimanche, dans cette perspective ?
N.D. : Pas du tout. Je ne conçois pas qu’un professionnel puisse ne pas se donner à fond à chaque rencontre, même inconsciemment. L’équipe qui jouera demain contre Metz n’aura pas d’autre chose à penser que Metz ! Jeudi prochain, ce sera une autre compétition, quelque chose de complètement différent. Ce n’est pas professionnel de se gérer en fonction des matches à venir, et ce n’est pas comme ça que nous fonctionnons ici.
Comment intégrez-vous la coupe de l’UEFA dans vos objectifs de la saison ?
N.D. : On va dire que c’est du bonus, une récompense par rapport à la saison que nous avons réalisée l’an passé. Maintenant, on a tous envie de se qualifier pour les 1/16e de finale sans pour autant se mettre en difficultés en championnat. Pour l’instant, nous y parvenons mais plus tôt nous aurons acquis le maintien en Ligue 1, plus nous pourrons avoir la tête libérée pour la coupe d’Europe.
Demain contre Metz, vous n’avez aucun joueur suspendu et l’infirmerie est pratiquement vide, Elmander devant effectuer son retour dans l’effectif…
N.D. : Oui, nous bénéficierons de notre équipe au complet, pour une fois ! J’espère que cela portera ses fruits.
Quelles sont les forces et les faiblesses d’une équipe de Toulouse au complet ?
N.D. : Sa force, c’est quand elle joue ensemble et sa faiblesse, c’est quand elle se désunit. Sa faiblesse est son manque de constance dans la performance, son manque de régularité. Avec nous, c’est ou tout chaud, ou tout froid, il n’y a pas de demi-mesure. Par contre si on tombe sur un jour où nous sommes chauds, nous pouvons battre n’importe qui !
Avez-vous un match référence depuis le début de la saison ?
N.D. : Oui, deux même. Un match à domicile contre Lyon lors de la 2e journée, où nous l’emportons à la 90e minute ; et un match à l’extérieur au Vélodrome, que nous gagnons 2-0, sans que la victoire ne souffre d’aucune contestation !
Le FC Metz est 20e du classement, en ayant remporté seulement une victoire en championnat. Lorsque vous évoquez le match de demain entre vous, comment parlez-vous de cette équipe de Metz ?
N.D. : Je suis bien placé pour parler de Metz car avec Toulouse, nous avons vécu la même situation difficile lors de notre remontée en Ligue 1 en 2004. C’est très compliqué lorsqu’on est promu, avec une équipe très jeune, d’affronter la Ligue 1. Aujourd’hui, Metz souffre et va certainement souffrir jusqu’à la fin de la saison, avec, je l’espère pour eux, un dénouement favorable. Même si cela va être difficile : il n’y a pas vraiment de leader qui se dégage, il y a parfois un manque d’expérience mais pourtant, ils sont capables malgré tout de réussir des coups, comme à Caen, ou de marquer des buts sur des éclairs de génie car il y a des joueurs de qualité dans cette équipe.
A l’époque, quelles ressources aviez-vous utilisé pour vous en sortir ?
N.D. : La notion de groupe est essentielle. On s’était recentré sur ce qui fait la force de toute équipe de haut niveau : la solidarité et l’abnégation dans tout ce qu’elle entreprend. Avec, après, un peu de chance aussi.
En 29 confrontations Toulouse-Metz, le TFC en a remporté 20, contre 2 seulement au FC Metz. Que cela vous inspire-t-il ?
N.D. : Pas grand-chose ! On dit toujours que les séries sont faites pour se terminer. C’est sûr que Metz n’a pas souvent vaincu au Stadium, mais nous n’avions pas souvent gagné à Sochaux et pourtant nous y sommes parvenus cette saison, de même à Marseille… Je ne crois pas à ces statistiques.
* Nicolas Dieuze a marqué à la 82e minute, permettant à son équipe de revenir au score 1-1.