
François, que pensez-vous du parcours de l’AS Monaco pour l’instant ?
François Modesto : « On va dire que notre bilan jusqu’à aujourd’hui est moyen. Nous avions fait un bon début de championnat avant de subir une baisse de régime. Nous nous sommes bien repris sur la fin, ce qui nous permet de figurer dans le premier tiers du classement. Ce serait bien d’y rester jusqu’en mars afin d’être sur la ligne de départ au moment du sprint final. Si nous sommes huitièmes au bout de vingt journées, c’est que nous méritons cette place. Sur trente huit matches, c’est autre chose. Il va falloir être plus performant sur la phase retour pour décrocher l’Europe. Nous voulons terminer dans les cinq premiers. »
Quel est le discours du staff technique actuellement auprès des joueurs ?
F.M. : « C’est le même que depuis le début de la saison : Monaco doit retrouver le haut du tableau, le club est privé de Coupe d’Europe depuis deux saisons. Nous avons un bon effectif, mais le Championnat de France est très difficile. Il y a une équipe au dessus du lot, et en dessous, une bonne quinzaine de formations sont au même niveau. Celle qui est prête, en bonne forme, au mois de mars, peut être européenne. »
Vous avez évolué dans le Calcio, quelles différences existe-t-il entre ce championnat et la Ligue 1 ?
F.M. : « Le Calcio est très tactique. En France, on court beaucoup plus car les espaces sont plus importants. En Italie, les équipes évoluent de manière beaucoup plus resserrée, sur trente mètres de distance. Lorsqu’on fait une erreur sur le plan défensif, on la paie cher car il y a de très grands attaquants. C’est la discipline tactique qui est différente surtout par rapport à la France. »
Ces derniers temps, vous avez plusieurs fois fait la différence dans les dernières minutes, le signe que l’ASM ne lâche rien ?
F.M. : « On peut dire cela car même si nous n’avons pas fait de très bons matches dans le jeu, nous sommes allés chercher la victoire en toute fin de partie. Cela montre que l’équipe est solide mentalement, qu’elle lutte jusqu’au bout. C’est bien de produire du beau jeu mais il est plus important d’avoir des résultats. Si nous sommes qualifiés pour l’UEFA en fin d’année, personne ne se souviendra du jeu pratiqué. »
Vous affrontez Metz samedi, la seule équipe à n’avoir jamais gagné à domicile cette saison…
F.M. : « C’est vrai, mais les Grenats sont en train de se relancer. A Lille, ils ont fait match nul en étant rejoints à la dernière minute et méritaient de l’emporter. On s’attend à une partie disputée car il ne leur reste pas beaucoup de matches pour redresser la barre. Chaque rencontre est en quelque sorte leur dernière carte à jouer. Ils vont être agressifs et n’ont rien à perdre. C’est pour cela qu’il va falloir prendre Metz comme si on prenait le Champion de France. Dans ce championnat, même lorsqu’on est dernier, on peut battre n’importe qui car il n’y a pas beaucoup d’écart entre les équipes. »
Votre adversaire ne compte que huit points, ce n’est pas de nature à vous rassurer ?
F.M. : « Non, nous allons nous en méfier énormément. Les Messins ne sont pas encore ‘morts’, même si leur situation est extrêmement compromise. Nous devons les respecter quoiqu’il en soit car ce sont des joueurs de Ligue 1 et qu’ils vont tout donner. Si nous arrivons là bas en pensant qu’ils sont derniers, qu’ils n’ont jamais gagné, on risque d’en prendre trois et de repartir. Je le répète, il n’y a pas une grosse différence. Les matches se jouent surtout au mental, nous devrons être prêts dans la tête à affronter Metz. »