Cyril, le tirage des huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue a eu lieu lundi. Quelle fut votre première réaction après celui-ci ?
Cyril Serredszum : « Je me suis dit que c’était dommage pour Marseille (rires). Trêve de plaisanterie, ce sera évidemment un match difficile. L’OM vient de changer d’entraîneur. D’ici un mois, les Olympiens auront sans doute trouvé la bonne formule et devraient être plus performants. Quoiqu’il en soit, nous allons jouer notre chance à fond. Si nous avons été capables de nous qualifier à Bordeaux, pourquoi ne pas rêver de passer au Vélodrome ? »
Faudra-t-il utiliser la même recette à Marseille que face aux Girondins ?
C.S. : « Nous avons tellement donné en ce début d’année sur le plan des mauvais résultats que nous pouvons nous dire qu’il n’y a rien à perdre dans ce genre de confrontations. Ayons également à l’esprit que lorsque nous n’aidons pas nos adversaires à marquer des buts, ce n’est pas si simple pour eux... »
Que représente la Coupe de la Ligue cette saison alors que le maintien est l’objectif premier ?
C.S. : « Toutes les compétitions sont bonnes à jouer. La coupe peut permettre à des garçons moins utilisés en Ligue 1 de faire leurs preuves. Par exemple, ceux qui n’avaient pas joué à Caen ont prouvé contre Bordeaux que nous pouvions compter sur eux. Cela concourt à instaurer une seine concurrence au sein de l’effectif. Et ce sont tout de même de beaux matches à jouer. Avoir la possibilité, en peu de tours, d’aller visiter le Stade de France, est un challenge motivant. »
En tant que joueur, vous n’êtes jamais allé à Saint-Denis mais vous avez par contre soulevé le trophée en 1996 au Parc des Princes…
C.S. : « Tout à fait. Avant Bordeaux, j’ai partagé un peu de cette expérience avec les joueurs pour les stimuler. Cette finale face à Lyon était une aventure mémorable. Pour pouvoir vivre un jour ce genre de moments, il faut tout donner sur le terrain. Après, on sait qu’un match de football comporte de nombreux aléas. »
Samedi, vous recevez Strasbourg, comment abordez-vous cette rencontre ?
C.S. : « Nous avons fait le plus dur, à savoir renouer avec la victoire. Néanmoins, notre situation au classement reste très délicate puisque la victoire de Caen à Toulouse nous replace en dernière position. Nous connaissons l’importance de ce match. Je ne parle même pas de l’aspect ‘derby’. Même si Strasbourg a bien démarré, il est plus vraisemblable qu’ils jouent le maintien à nos côtés qu’une qualification en Coupe d’Europe. C’est positif de remporter n’importe quel match, mais c’est encore mieux de gagner ceux qui vous opposent à des concurrents directs. »
Pour finir, votre pire et votre meilleur souvenir de derby ?
C.S. : « Le pire, c’est la demi-finale de Coupe de France perdue 1-0 au Stade de la Meinau. J’en ai joué pas mal en tant que joueur mais mes souvenirs me lâchent. Je dirai donc que le meilleur, c’est la saison dernière. Le scénario du match, la communion avec le public de Saint-Symphorien… Cette victoire nous permettait d’être largement devant au classement et nous avions pu offrir un festival offensif à nos supporters. »