
Stéphane, votre entraîneur a déclaré ce matin que ce Strasbourg – Metz était pour vous « une finale de Ligue des Champions ». Partagez-vous son opinion ?
Stéphane Cassard : « Il s’agit incontestablement d’une rencontre importante puisqu’elle peut nous donner notre billet pour l’élite. C’est donc en quelque sorte une finale, oui, puisque nous allons jouer toute notre saison sur ce match-là. Nous serons à domicile, avoir un soutien supplémentaire est toujours bon. Contre Reims, nous avions été réduits à dix au bout d’un quart d’heure de jeu. Et grâce à l’appuis de nos supporters, nous avions su garder notre but d’avance. C’est dire si jouer à la Meinau représente un avantage. »
Au match aller, Strasbourg s’était lourdement incliné à Saint-Symphorien. Vos coéquipiers sont-ils revanchards ?
S.C. : « Je ne pense pas. Nous nous souvenons que le match s’était joué à peu de chose malgré l’ampleur du score. Une expulsion un peu sévère, un penalty et le vent avait vite tourné. Les Messins s’étaient montrés très efficaces en fin de match. Ils forment une équipe très solide. Leur parcours le démontre, ils sont au dessus des autres. Il faudra élever encore notre niveau de jeu pour pouvoir répondre présent vendredi soir. »
Strasbourg et Metz ont tous deux vécu une saison très difficile l’an dernier et devraient se retrouver en L1 l’an prochain. Cela vous surprend-t-il ?
S.C. : « Monter était en tout cas l’objectif des deux clubs. Il est vrai que l’an dernier, nous avions connu un peu les mêmes problèmes. Metz a eu des soucis internes au groupe d’après ce qu’on a pu lire ou entendre. De notre côté, nous avions un effectif possédant de grosses qualités individuelles mais le collectif faisait défaut. Metz a semblé souffrir des mêmes maux. Finalement, chacun a su repartir de l’avant. Je pense qu’au niveau du recrutement et dans la composition du staff, les clubs ont fait de bons choix. Tout le monde a su se remettre en question et se concentrer sur l’accession. En tous les cas, je crois que ce sont l’état d’esprit et la solidarité qui font que Metz a déjà retrouvé l’élite et que nous n’en sommes pas loin. »
Cette saison, Strasbourg a souvent arraché la décision dans les dernières minutes. Ce fut le cas encore une fois la semaine dernière à Bastia. A quoi attribuez-vous cette faculté ?
S.C. : « A notre mental, tout simplement. Nous savions que ce championnat serait très difficile. Nous nous y étions préparés depuis le début. Le coach nous avait mis au parfum et il y a quand même quelques joueurs d’expérience au sein du groupe qui connaissaient la L2. A chaque fois que nous nous sommes retrouvés en difficulté, nous avons su réagir et retourner des situations qui étaient compromises. Je pense que cela dénote une certaine force de caractère. »
Depuis deux matches, le FC Metz a un peu baissé sa garde. Du côté de Strasbourg, espère-t-on un petit relâchement de la part des Messins ?
S.C. : « Les deux défaites d’affilée face à Ajaccio et Grenoble ne veulent rien dire du tout. Les Messins ont beaucoup donné tout au long de la saison. Inconsciemment, il y a peut-être eu une petite décontraction. Comme en face, les équipes qui rencontrent le premier ou le deuxième sont à bloc, gagner devient plus difficile. On doit se battre d’avantage que ses adversaires. Sinon, on passe à la trappe. Ce n’est pas illogique qu’ils aient un coup de moins bien. Mais ils sont professionnels et un derby, ça se joue à fond. De notre côté, on ne s’attend donc pas à ce qu’ils nous fassent des cadeaux. »