Retrouver ses bases

Une troupe de Pingouins livrée en pâture au
Graoully affamé tout autant que vexé de sa récente déconvenue,
le tableau est appétissant. Pour autant, il n’est pas évident
qu’on puisse utiliser cette image pour décrire la rencontre qui
aura lieu demain sur le pré de Saint-Symphorien. La venue de l’équipe
de Didier Tholot a tout du piège. Car si l’équipe de Francis
De Taddeo ne remporte pas la rencontre, les dents recommenceraient à
grincer dans les tribunes de Saint-Symphorien. « On m’a parlé
des défauts de Libourne mais je vois surtout qu’elle a des qualités,
note le coach messin. Beaucoup de monde pense qu’il est naturel
pour nous de battre cette équipe. Compte tenu de ce que j’en ai
vu, je crois plutôt que nous risquons d’avoir une très mauvaise
surprise si nous ne rentrons pas tout de suite dans le match. C’est une
formation qui a une âme, un esprit à l’image de son entraîneur
; et qui s’appuie sur de belles qualités collectives. »

Ce n’est pas aujourd’hui que De Taddeo tombera dans le piège
de l’excès de confiance. La défaite rémoise, et surtout
la façon dont elle s’est dessinée, ne peuvent qu’inciter
à la prudence. Cette attitude devrait se refléter dans la composition
d’équipe qui apparaîtra demain sur la feuille de match. Julien
Cardy et Papiss Cissé ayant finalement été déclarés
bons pour le service, le onze de départ devrait ressembler à celui
du Metz – Istres de la semaine passée. En attendant de pouvoir
profiter, dans les semaines à venir, de l’apport de Corrales, Aguirre, Agouazi, N’Diaye ou encore
Delgado, Metz semble contraint d’utiliser les recettes qui fonctionnent.
Pour battre Libourne, cela sera peut-être suffisant. Ou peut-être pas. « Nous
ne sommes jamais à l’abri d’une défaillance individuelle
ou collective, commente De Taddeo. J’espère que les joueurs
ont bien assimilé les leçons du match de Reims, qu’ils l’ont
bien digéré. Ca, on ne pourra le voir qu’une fois sur le
terrain. » Réponse demain, à 20 heures, au Stade Saint-Symphorien.