Le
grand coeur du petit homme au
sombrero ne tambourine plus. Sûr que d'en haut, celui-ci a
apprécié ce qui a suivi la minute de silence en
sa
mémoire ainsi qu'en celle d'un supporter de Caen disparu
récemment. Dans les premiers instants de ce choc de la Ligue
2, les spectateurs normands eurent le droit à une partie
rythmée et agréable. Metz, qui profitait de ce
déplacement pour enregistrer la
réintégration au
onze de départ de Momar N'Diaye, seul en pointe, et Laurent
Agouazi, en soutien, fut le premier à se montrer dangereux.
Ludovic Obraniak, aux 20 mètres, envoyait une
volée
s'écraser sur la barre transversale de Planté,
battu
(3°). Un avertissement pris très aux
sérieux par
les 'deux Greg' (Proment et Leca ont tous deux
débuté
dans l'axe du milieu terrain) ainsi que leurs coéquipiers,
qui
avaient, de toutes façons, déjà
montré
l'envie de matérialiser leurs ambitions sur le rectangle
vert.
A une première timide tentative
de Samson de la tête (9°) succéda une
chaude alerte
lancée par Lemaitre. En tentant une frappe depuis l'angle de
la surface alors que Marichez avait anticipé dans l'axe, ce
dernier justifiait son patronyme... à moins qu'il n'ait en
fait manqué son centre (16°). Peu importe, le
gardien
messin, un changement d'appuis et une claquette plus tard, avait
sauvegardé la parité. Et, d'un but à
l'autre,
l'opportunité suivante revenait à Laurent
Agouazi,
idéalement décalé par Ludovic Obraniak
au terme
d'un contre messin. Malheureusement, le numéro dix enlevait
sa
frappe du gauche et voyait ainsi l'offrande s'envoler (18°).
Dommage, car par la suite, sa formation
a souffert du rythme imposé par Caen. Et notamment
l'arrière
garde dont la fébrilité a un temps
semblé
gagner l'ensemble de l'édifice lorrain. Mais là
où
ils auraient sans doute pris l'eau la saison passée, sous la
pression du public et la répétition des assauts
adverses, les Grenats se sont regroupés et ont tenu; si bien
que la seule occasion locale intervint en fin de première
mi-temps. Un centre en retrait de Mazure trouvait Samson. Le
sauvetage in-extremis de Béria caractérisait bien
l'acharnement mosellan dans les tâches défensives
(38°).
Dès le retour des vestiaires,
les hommes de Francis De Taddeo montrèrent
d'entrée
qu'ils avaient de nouveau la tête à l'endroit. Une
double tentative d'Obraniak fit frémir le kop de Malherbe.
La
première, sur coup-franc, frôla le poteau gauche
de
Planté. La seconde passa à
côté du poteau
droit (50°). Deux belles opportunités auxquelles
Caen
répliqua par une tête de Leca sur un nouveau coup
de
pied arrêté tiré par... Proment. Le
ballon tutoya
la lucarne de Marichez sans trouver le cadre (53°). Et puis,
plus
rien, jusqu'à ce que Léoni n'emprunte
à Béria
sa tenue de pompier pour écarter un ballon chaud
(79°).
Metz, au fil des minutes, avait de plus en plus confiance en sa
capacité à ne pas encaisser de but;
Caen de moins
en moins les jambes pour aller l'inquiéter. La rencontre se
termina sur un score reflétant peu la physionomie de ce match de
Ligue 2 que chacun espère sans doute rejouer la saison
prochaine... à l'étage du dessus.
style="font-weight: bold; color: rgb(153, 0, 0);">La feuille
de match
7ème journée de Ligue 2,
Caen 0-0 Metz (0-0)
Stade Michel D'Ornano
16 723 spectateurs
Arbitre : Monsieur Lecellier
style="font-style: italic;">Avertissements :
Caen :
Florentin (55°)
Metz :
N'Diaye (26°), C. Gueye
(64°)
style="font-style: italic;">Les équipes :
Caen :
Planté – Hengbart,
Thiam, Sorbon, Lemaitre – Gouffran, Proment, Leca, Florentin
–
Samson (Grandin 69°), Mazure
Metz :
Marichez – Léoni,
Béria, Diop, Bassong, C. Gueye – Cardy, Delhommeau
(B. Gueye
81°), Obraniak – Agouazi – N'Diaye
(Renouard 66°)