L’un évolue tout en touché de balle,
caresse la 'chique' et aime délivrer des passes décisives ; l’autre
va au front, à droite à gauche, fait le pressing et pèse
sur la défense. « Ces deux-là feront mal cette saison
» a-t-on dit au micro d’Eurosport lors du match face à
Gueugnon. Ces deux-là comptabilisent tous les buts du FC Metz après
quatre journées de championnat. Quoi de plus naturel que de les opposer
dans un face à face... en deux parties.
Au cours de la première, nous posons aux deux hommes une série
de questions portant sur leur personne. La seconde, plus vicieuse et donc
forcément plus longue, incite à la délation. Nous questionnons
Babacar à propos de Papiss, et vice-versa…
Première partie
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Qu'est
ce que tu préfères dans le football ? |
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B.G. : « Le beau jeu. Les petits
enchaînements de passes, les petits ponts, les crochets, les buts collectifs où tout le monde participe à l’action. » |
P.C. : « Le plaisir de jouer et de toucher
le ballon. Et marquer, bien sûr, car c’est mon job. » |
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Le
club dans lequel tu rêves de jouer ? |
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B.G. : « Ca varie. J’aime les équipes
qui pratiquent un beau football. Actuellement, je dirais Barcelone. Il y a quelques années, j’aurais dit Arsenal. » |
P.C. : « Manchester United. C’est le
club qui me faisait rêver étant jeune. » |
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Les
valeurs les plus importantes dans le football ? |
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B.G. : « L’agressivité, le collectif,
sentir l’unité du groupe. Il faut se battre avec les autres, perdre ensemble et gagner ensemble. » |
P.C. : « La solidarité et l’esprit
d’équipe. S’il n’y a pas ça, vous pouvez remballer vos affaires et rentrer chez vous. » |
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La
chose qui te manque le plus du Sénégal ? |
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B.G. : « La convivialité, cette façon
de vivre en communauté. Là-bas, tu peux aller partout, tu as toujours l’impression d’être chez toi. Ce n’est pas le cas ici… » |
P.C. : « Ma famille et mes amis. »
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Le
plus beau moment de ta vie ? |
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B.G. : « Ca n’a rien à voir avec
le football, même si j’ai forcément des bons souvenirs en foot. Je préfère le garder secret. » |
P.C. : « Signer mon premier contrat professionnel.
Pour moi, c’est un aboutissement. Depuis que j’ai débuté le football, c’était mon objectif. » |
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Et
le pire ? |
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B.G. : « Quand j’ai perdu mon grand-père
et ma cousine. En foot, la descente et les opérations. » |
P.C. : « Je n’en ai pas en particulier.
» |
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Ton
premier match sous les couleurs du FC Metz ? |
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B.G. : « C’était avec la DH contre
Nancy, à Bellecroix. J’étais à l’essai ainsi que deux ou trois autres joueurs. Je suis le seul à avoir tenu plus de 20 minutes. Comme ça allait trop vite et qu’on était dépassés, il a sorti tous les autres. J’ai joué une mi-temps. C’était en avril ou mai 2001. » |
P.C. : « Un rencontre de CFA à Forbach.
Georges Ekunda s’était blessé et Francis De Taddeo m’avait fait entrer à sa place. Je me rappelle que j’avais fait un centre qui s’était terminé en but contre son camp. Nous avions gagné 3-1. » |
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Le
joueur qui était ton idole lorsque tu étais gosse ? |
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B.G. : « Ca a toujours été Ronaldo.
Ensuite, j’ai aimé El Hadji Diouf, qui nous a tous fait rêver à la Coupe du Monde. » |
P.C. : « Eric Cantona et Jean-Pierre Papin.
» |
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Le
but que tu rêves de marquer ? |
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B.G. : « Je ne sais pas, une belle reprise de volée. Un |
P.C. : « J’aime bien les ciseaux retournés.
» |
Deuxième partie
Désormais, toutes les questions adressées
à Babacar Gueye concernent Papiss Cissé et inversement.
Désormais, toutes les questions adressées
à Babacar Gueye concernent Papiss Cissé et inversement.
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Son
plus gros défaut de vie en communauté ? |
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B.G. : « C’est un gros radin
! » |
P.C. : « Il est fainéant. Et puis, il
s’énerve trop vite pour un rien. Il veut toujours qu’on soit tous ensemble. S’il y a une soirée et que tu ne viens pas, il n’est pas d’accord ! Par exemple, suite à mon doublé, il m’a demandé de payer un resto sénégalais. Je voulais le faire dimanche mais Malick Diop n’était pas là. Alors j’ai reporté pour qu’il puisse venir. Babs m’a pris la tête pour ça ! » |
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Sa
principale qualité ? |
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B.G. : « La discrétion. »
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P.C. : « La gentillesse. »
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Son plus gros défaut
dans le jeu ? |
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B.G. : « Dès qu’il a le ballon
et qu’il est fixé sur le but, il ne voit plus rien ! C’est incroyable, il est obsédé par le cadre. Je crois qu’il aime trop marquer. » |
P.C. : « Il veut sans cesse le ballon. Si par
malheur, on ne lui donne pas, il pète un plomb. » |
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Sa
principale qualité dans le jeu ? |
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B.G. : « Sa capacité à garder
la balle lorsqu’il est seul. » |
P.C. : « Les contres. Il voit bien les espaces
et a un bon timing. » |
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Le
pire souvenir de match que tu as de lui ? |
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B.G. : « Son premier match en Ligue 1 ! Il
est rentré et a quasiment donné une passe décisive à Pauleta. C’était au Parc, le PSG a marqué dans la foulée. Une catastrophe. Encore maintenant, on le chambre avec ça. » |
P.C. : « C’était vendredi dernier
contre Libourne. Il fixe la défense et me donne le ballon. Je fais un contrôle orienté et j’arrive face au gardien. J’essaie de piquer le ballon pour marquer mais il était sorti dans mes pieds, ça a fini en corner. Babs était derrière moi, il voulait que je lui donne au lieu de frapper mais je ne l’avais pas vu. Il m’a pourri pendant tout le match avec ça ! D’ailleurs, il me saoule encore ! » |
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Le
meilleur ? |
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B.G. : « Son doublé.. »
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P.C. : « Ses deux passes décisives.
» |
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Lequel
d’entre vous tombe le plus souvent ? |
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B.G. : « C’est lui. »
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P.C. : « Babacar, il se laisse tomber. Il
l’a encore fait aujourd’hui. Il pousse le ballon, Malick Diop lui passe devant et il tombe. » |
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Lequel est le plus
fashion ? |
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B.G. : « Papiss fashion ?! Moi, je ne le suis
pas mais alors lui, il l’est encore moins ! » |
P.C. : « Je ne sais pas, j’aime bien
porter de belles fringues mais je ne passe pas une heure à choisir quoi mettre le matin. » |
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Le
plus chambreur ? |
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B.G. : « C’est moi. Il est plus discret. » |
P.C. : « C’est lui, il est toujours sur
mon dos. Tout le monde me chambre mais à chaque fois c’est lui qui commence. » |
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Le
plus efficace devant le but ? |
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B.G. : « Je pense que c’est lui. »
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P.C. : « Il a marqué trois buts en
match, donc c’est lui. Autrement, à l’entraînement, on marque autant l’un que l’autre. » |
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Celui
qui tripote le plus ? |
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B.G. : « Moi. »
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P.C. : « C’est lui ! Des fois, on a
l’impression qu’il ne va jamais le lâcher. » |
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Le
plus romantique avec les filles ? |
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B.G. : « Je ne sais pas comment il est, d’ailleurs
j’aimerais bien le voir ! Mais je pense quand même que je dois être plus romantique que lui. » |
P.C. : « Je ne peux pas vous
dire. » |
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Qui
a l'appartement le plus en désordre ? |
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B.G. : « Je ne suis jamais allé chez
lui. En tout cas, chez moi, quand il n’y a pas de fille pour faire le ménage, c’est chaud ! Et encore, quand c’est rangé, ça le reste une journée ou deux. » |
P.C. : « Tout est nickel chez moi. Tu ne verras
jamais un poil de désordre. Chez Babs, les quelques fois que j’ai vu, ça allait… » |
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A
t-il un surnom ? |
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B.G. : « Pas vraiment. Certains dans l’équipe
disent qu’il est bleu car il est plus noir que les autres africains. Je ne sais pas qui exactement a inventé ça. Je crois que c’est Ludovic Obraniak. Mais moi je ne le chambre pas là-dessus, ce sont les autres… » |
P.C. : « Souvent, je l’appelle ‘Babounet’.
Des fois, il me répond ; des fois pas. » |
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La
question que tu aimerais qu'il te pose ? |
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| B.G. : « Combien de passes décisives veux-tu d’ici la fin de saison ? » |
P.C. : « Ce n’est pas une question, mais j’aimerais qu’il me dise ce qu’il pense de moi… » |