Ca passe quand même

Décidément, rien n'arrête plus les Messins
depuis leur défaite à Reims au soir de la troisième journée
du championnat. Ni les absences de Delhommeau et Diop; ni le coup de moins bien
constaté lors du premier acte de la partie; ni la séduisante équipe
d'Amiens aperçue lors du second. Celle-ci a joué exactement comme
il le fallait mais il lui a manqué l'efficacité, que ce soit sur
le plan offensif comme sur le plan défensif. Alors que les attaquants
alignés par Ludovic Batelli enchaînèrent les occasions manquées,
sa défense ne parvint pas à se dégager d'un corner peu
après le retour des vestiaires. Et l'on sait que les Mosellans sont particulièrement
dangereux dans ces situations.

Dans le mano à mano que se livrent les deux buteurs messins, Babacar
Gueye a donc repris l'avantage. D'une façon peu conventionelle, certes,
mais « il fallait le mettre », comme qui dirait. C'est
d'un coup de pied arrêté qu'est venue la lumière, comme
souvent en pareille circonstance. Celui-ci fut tiré par Ludovic Obraniak
et renvoyé par la défense amiénoise sur Julien Cardy. La
frappe du milieu messin atterrit dans les pieds de Perreira qui ne put dégager
correctement; Gueye s'empara du cadeau sans la moindre gêne (1-0, 53°).
Un but qui venait récompenser la bonne entame messine en seconde mi-temps
après 45 premières minutes bien ternes.

La partie était alors (enfin) lancée. Mais cela ne signifiait
en rien que Metz était à l'abri de la menace. Bien au contraire
! Tout simplement car Amiens possède une bonne équipe et qu'elle
est en plus de cela très entreprenante. Ainsi, Traoré se retrouva
seul face à Marichez après un une-deux avec Fayolle mais il manqua
sa reprise (61°). Puis ce fut au tour d'Heitzmann d'affronter le gardien
lorrain. Seul au second poteau, il tergiversa et finit par perdre son duel (71°).
Ajoutez à cela les tentatives de Kinkela (78°) ou Leye (90+1°),
qui frôlèrent les montants; ainsi qu'un boulet d'Heitzmann, que
Marichez détourna (87°). Et vous comprendrez aisément le soulagement
qu'éprouvèrent les Grenats au moment du coup de sifflet final.

Grâce à cette victoire, ils continuent leur formidable course en
tête malgré une prestation en demi-teinte qu'on peut imputer à
la proximité du déplacement castelroussain, gourmand en ressources
physiques. En attendant que ses poursuivants se livrent à leurs rencontres
respectives, Metz a neuf points d'avance sur son dauphin. A quatre journées
de la trêve.